lundi 29 juin 2015

Toi


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et donc il y a
cette histoire
ce regard toujours
et toutes ces
affaires laissées
derrière – que
disent-elles en
mon absence ?
Alors que j’aime
tant ma nouvelle
présence – il y
a comme des
montagnes de sons
et des milliers de pages
qui s’empilent et
m’attendent – je
suis tranquille elles
ne risquent rien -
au pire de sursoir
au néant mais
rien de plus grave -
je ne m’endors
plus les poings
serrés – et donc
au réveil je suis
encore au monde –
sans être intoxiqué
ni perdu dans le jour

 

 

vendredi 26 juin 2015

Inharmonious




















Ça me tue et
Ça fait comme
Un corps étendu
Combien d’idées
De savoirs défendus
Finiront par s’éteindre
Par se détacher des
Rumeurs – faisant mine
D’attendre comme
Un objet mal remis
A sa place et qui
Menacerait toujours
De chuter –

A pleins poumons
Dans un même essor
Enfermé dans une
Webcam…En live –
A contresens en li-
Gne droite…Rompu
Seul tranquille…De
S’en aller enfin…
Manfully – it’s easy
To say…Beaucoup
Moins de s’y frotter –
Comme inhaler des
Saloperies – accoudé
Au rebord d’une
Fenêtre – de voir les
Entraves…Tout ce
Spectacle plus bas…C’est-
A-dire l’imaginaire à
Portée de main – pré-
Ludes de chorals - de
Moteurs - de voix…
Sur la musique de
Thurston Moore –
Et puis sans bruit…
Place nette -


mardi 23 juin 2015

Last Resting Place





















Sans crier gare 
avec pour seule 
vue de l’existence
ton être follement
aimé – je veille à
rester à ma place
tout à côté 
de toi – je suis
là – recompose
sans cesse et me
pose à ma façon.

Dans ce déluge qui
nous emporte 
qui rassemble nos
ombres, hydratées
de nos larmes et 
d’autres flux encore,
a l’envi on s’y jette.

On y sombre...Par
amour sans mesure,
y trouvant les raisons
d’inonder nos malheurs,
on y tresse un nous
fait de désirs insondables, 
de peurs éteintes, et
de ces libertés qui nous
arrachent des cris.

Me libèrent des
mouvements nocifs,
de mes allers-retours 
dans l’amère...Pour ta
musique, son cristal
teinté de douces
victoires et de douleurs
enfouies. Dans ce déluge
qui nous recouvre de
son errance immobile,

éclats tombés sur nos
corps, comme un
éphémère que l’on
transforme en
absoute.

lundi 22 juin 2015

We Prayed

















Et pourtant quelle descente.

J’ai pu gravir ensuite ton
GaN Eden. Et j’ignore
toujours comment la
nuit s’est ainsi emparée
de mon. Puis des autres
organes. Comment de
mon seuil, j’ai pu franchir
ce. Pour enfin s’accomplir
et retrouver ce temps

presque apaisé. Et
pourtant quelle
chute...J’ai pu in
extremis récupérer
un peu de ce que j’
étais. Un peu mais
c’est suffisant, largement
pour ce périple que l’on.

Et pourtant quel final
frôlé de ses flammes.

Effaçant tout passé,
réduisant l’avenir
à rien. Mais c’est
déjà beaucoup
de savoir à présent

qu’il sera nous.

vendredi 19 juin 2015

Déchirures

















A frapper dans l’espoir
à l’abri les feuilles
éparses d’une histoire

détails du corps
de ces liens qui l’entravent
les pleurs que l’on
fait couler entre

ce pays pris dans
les glaces s’ouvre
à nouveau et de
rugueux se fait
doux

de cette inquisition
consentie on fait
refuge - de ces
périls déchirures
on fait d’étincelants
plaisirs





jeudi 18 juin 2015

Temps





















Par-dessus tout
pour s’en démettre
et survivre – et survivre
à cette nuit le silence
et son ombre – puis
aux chemins dans la ville
aux crissements de la
ville – les différer les
rendre agréables –

par-dessus tout
pour se défaire
de ce mal insidieux

sans fatigue regarder
regarder encore les
nuages recouvrir les
façades – avec une infinie
douceur – cette mer
d’un temps sans
mesure 

mercredi 17 juin 2015

Devant





















Mais parfois les
maltraitances se
rappellent à mon
bon souvenir
enfumé

j’aperçois surtout les
angles – et quand son
âme a fini par s’enfuir –

ce produit toxique qui
m’appartient désormais –
j’ai d’abord souri puis pleuré

j’ai d’abord souri
avant de comprendre
que je n’arriverai jamais à
me réjouir totalement
de sa –

le dernier soupir
le matérialiser
puis le brûler

la nuque dans le
creux de l’oreiller

je compte les heures
qui s’annoncent
en fait je ne veux pas
les revivre –

ensuite j’oublie
je résilie je te
regarde encore
et toujours –

cette idée que
l’on vit après la
mort


mercredi 10 juin 2015

Nuit

















A demi caché
perdu dans mes
contraires - je
regarde la beauté
particulière de tes
obscénités – pendant
que tu défais le jour
dans tes pensées
endormies je
n’effleure même
pas ta peau – pour
en garder le secret –
tu es libre et nue
et moi je suis
inattendu – d’un
geste rapide je
reviens d’un
malaise dans la
nuit – aux yeux
fermés je réponds
par une éternité
étendue – les mains
jointes l’instant
d’après – les
souffrances oubliées
aux quiétudes de la
lumière pâle – il n’
est rien de plus
rassurant que ton
corps – de plus
attirant – comme
la preuve d’une
existence brûlante 

lundi 8 juin 2015

Stand Aside (2)















Tu es l'amorce à l'ouest
De quelque chose...La fatigue
Comme un chien était lâchée...Ce
Péril est si grand...Qu'une réaction
Néfaste ne m'effraie plus - ce péril
Te ressemble - la distance me
Rend la mémoire...Ce qui fonce
Sur moi je l'aime déjà...Qu'il
Me désintègre et me rapproche
De toi...Voilà où la limite
Se situe - à cette porte que je
N'ai pas ouverte - à cette voie
D'accès pour une guérison
Provisoire - autant dire consommée
Interdite...Ce qui nous fait
L'amorce d'une réponse...De
Quelque chose...La fatigue est
Ruinée pour un instant - les
Langues se mélangent et la ville
S'éclaire - on essaie d'y voir
Une frontière silencieuse
Qui nous happe - on essaie d'y
Voir un Classic Noir...Sur un
De ces bâtiments bien alignés -
L'amorce d'une fièvre sans
Gravité...

jeudi 4 juin 2015

Dissonance




















Sur des rivages glacés
par essence étrangers
la douleur brute te
dévisage - l’évidence
au plus vite te happe -

de sa conduite en général
le risque d’être abattu-

sur ses remords et les
absents - de se pencher
trop longtemps sur le
plein de trahisons -

à coup sûr la version
de ta vie sera l’histoire
un peu ébranlée un
peu ébréchée -

de ces voix dissonantes
c’était bien la cruauté
d’effacer les souvenirs


lundi 1 juin 2015

A.M.



Dans ce réveil qui embrasse le silence
puis le frémissement du rideau que l’
on ouvre. Il y a nous enlacés, la sueur
à nos fronts, le parfum des mots. Il y
a la pluie et le vent qui écrivent sur
la fenêtre. L’extérieur galvaudé qui
attend le retour de la douceur. On y
est déjà. On ne regarde rien de ce
jour mauvais. On est terres mélangées
et regards d’insomnie. Loin des yeux
d’autrui, on s’éclaire ainsi. De l’
égarement qui s’empare de nous.