lundi 3 septembre 2007

Tuer à Brest


J’aimerais visiter un bâtiment muet

Dans lequel pourrait se déployer

Une collection de nuages

Des nuages massifs fanés ou argile


Un bâtiment aux parois céladon

Permettant les évasions invisibles

Dans la grandeur de l’automne

Le timbre rauque de Kristin Hersh


Un lieu chrysocale en état d’urgence

Contre la pression indigente plus forte

Que jamais sur les épaules de l’attention

Comme un caisson hyperbare


Le mal pour le mal : tuer les surplus

S’en priver s’en priver de la profusion

Introuvable en chair et en os

Et aller à toute biture dans le bâtiment


Le type main sur la crosse

N’est pas ce que vous croyez

Il ne supprime que de sales vagues

A l’âme à l’humeur noire


Que voulez-vous y’a des jours

Où le chagrin passe la digue

Tout dans la gueule : plus d’entraves

A l’excès plus de brise-lames


La gueule dans le compromis

Tout le monde n’est pas Stevens

Alors je construis à l’instant

Un espace transitoire comme je peux


Avec des passagers déphasés

Engloutis pareils à ces mondes

Assassins morts de leurs propres

Injures tatouées sur des toiles


Des nuages vert-gris attachés

Comme des papillons noirs

Aux parois rabattues d’un

Souffle vital qui vous provoque :


Shitface !