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Comme on rejoue
Sans cesse
La même scène
D’un passé
S’en approcher
Toujours trop près
Comme on pense
Toujours à la fin
Sans l’imaginer
Autrement
Que dans un geste
Une trace dans les rues
Quand invisible
Il faudra poursuivre
La marche
Et toujours arpenter
Retrouver sans cesse
Tous ces lieux
Même dans le noir
D’une ordonnance
Définitive
Ca enflamme
Les pleurs
L’autre monde
En soi
Ce présage
Toujours annulé
Que l’on regarde
Sombrer
Dans l’agitation
Ambiante
Comme on réduit
En poussière
Nos peurs
Pour ce temps-là
Si précis que l’on
En garde la trace
Au coin des yeux
Et ces demeures
Remplies par la mort
Que l’on frôle toujours
D’un peu trop près
Il y a cette
Accusation
Implacable
Cet impératif
De retenir
Le souffle
De le contenir
Là au plus près
Du chaos
De ces flux
Incessants
Que l’on aime
Tant
La contre-langue
Comme la tentation
Ultime
Au milieu de ce
Trop-plein sans issue
Et de voir ainsi
Tes yeux redevenir
Si présents
Ce que l’on survole
Cette parole comme
Un silence brisé
Ce dénuement
Progressif
Contre les soirs
À tendre les mains
Dans le vide
À deviner l’agonie
De quelque chose
De la panique
À l’espoir
Replié sur le doute
Ce quartier aux lèvres
Et nos rages réfléchies
Que l’on maquille
Pour entendre
Encore la vie
Derrière ce mur
Dans les profondeurs
Jusqu’aux gouffres
D’un sens dissimulé
Il s’agit de survivre
D’une étincelle
De ce qui reste
De tous ces mots
Alignés
Un brasier d’histoires
En cours de disparition
Et comme on traverse
Un bûcher
Il n’en reste
Que des larmes
Textes décimés
Comme on allume
Cette matière
Une langue jamais assez
Et mourir de nouveau
Je veux dire
Pas ce risque-là
Celui de se répandre
Dans le vide
D’en mourir même
D’être incapable
De reposer tes mains
Sur cet objet
Quelque chose
Que l’on peut toucher
Et appréhender
D’un seul regard
Ce regard qui se perd
Dans la nuit
Devenant ce que
L’on partage avec
Un corps silencieux
Si tout est mort
La part de l’ombre
Posée partout
Ne sert plus à rien
Ne salue plus rien
Ni mémoire
Ni passage oublié
Tout se referme
Et demeure ainsi
À bout de bras
Comme on s’habille
Pour disparaître
Chemin vers
La ville toujours
Terrain où
Le sang coule
À flot comme le
Mouvement infini
D’un mot déposé
Après l’autre
L’ombre retrouvée
D’une présence aimée