vendredi 13 novembre 2015

Beauty Treatment





















A ce travers
porté comme
un jean ajusté,
venant rompre
le droit fil, et qui
confère cette élé-
gance cassée.


Un rivage au gris
délavé, par le
trop plein de lumière,
et de langue morte.
Un clair profond,
autant que ce
boulevard élancé.
Qui tremble sous
la blancheur, et
les pas renaissants.


Tous les feux,
comme un orage
cruel, brûlant,
recrachant l’inutile,
aux courbes laides.
Pour un effluve
parfait, dans ses
cassures.

jeudi 12 novembre 2015

Consecrated















Vite…Pour le temps qui
S’écoule – entraînant
La colère – le temps d’un
Son modifié – d’une
Spirale corrompue…Le
Bruit de la vie…Rayé
De la liste… Et comme
Une hérésie – fausse
Application – secours
Amputé…Se traînant
De problème en enseigne
Alcoolisé – guidé par le
Sceau de Salomon…
Est-il possible qu’un
Lieu pareil existe ?
Sans que l’on n'ait de-
Vant les yeux – le
Triste spectacle
D’une vue altérée…
Ces logements
Peu à peu désinvestis –
Alors qu’ils gagnent en
Valeur… Et s’enivrent
Des pluies silencieuses…

Là, par l’effleurement
de la terre enfiévrée
que tu deviens, je
retrouve la vue.


mardi 10 novembre 2015

Etre Peu





















Une seule nuit
pour ne pas succomber

nous portons ces mots
simplement vêtus
de nos ombres

entourés pendant la
sorgue d’attention
et de présences
faussement lointaines

de part en part
traversés


lundi 9 novembre 2015

Mégapole


















Le goût de la terre ferme
contre celui de l’absence
de tout ce qui se
désagrège – en horreur
ce qui se dérobe
c’est toujours la même
chose – voir dans ses
veines les rues d’une
ville infinie – y recevoir
plus que l’inspiration
y voir un avenir –
comme des ombres
en poche – c’est
toujours la même
chose – sentir des
vies dans le fond
ou l’espérance – mais
voir partout des vies
frémissantes – autant
de portes que l’on
ouvre le souffle
peut-être coupé –
mais dans cet
essoufflement il y
a encore le désir
d’avancer – d’avancer
et de fendre les foules
bénies – du sang
dans les plumes mais
en vie




jeudi 5 novembre 2015

A Ta Vie






















A l’état de silhouette
presque un supplément
d’âme – désirable au
possible – bouleversée
ou liquide ou furieuse
selon l’intensité d’un
trafic qui laisse tant
de traces – comme
lorsque tu photographies
l’invisible ou le trop net
ou l’entre-deux –
et te promènes avec
cette connaissance
particulière de ceux
qui savent le pire –
tu traverses l’
épaisseur du noir
et me consoles
sans le vouloir
tu me rassembles
moi qui foisonne
et souffre tant
parfois – et quand
je redécouvre
chaque jour et
chaque nuit tes
lèvres ourlées
je reviens à ta
vie


mardi 3 novembre 2015

Radiance
















Lumière qui vaut
sentence – qui se
risque à frôler le
néant – qui touche
au vif et dit la mort –

elle établit son
périmètre bien loin
de ton visage –
elle est juste un
habillage au plus
près du carnage –

elle ne sert qu’à
faire le clair en soi –

mais dedans il y
a la présence - le
secret message
de toi

lundi 2 novembre 2015

In This Light (2)





















Sous prétexte d’une
langue brisée

désirant devenir
le contraire
de l’illusoire

ce regard calme
à présent tout
plein de ta peau

la lumière soudain
si forte quand
on descend par
l’avenue luisante
de ce métal urbain

la violence du lieu
son beau tissu
rapporté de la mort

ma grande force
motrice

hier j’avais ce
possible désir

l’envie d’emporter
de précieux frag-
ments encore
hanté par la peur

ce nulle part fait
d’époques infirmes
de retards dans les
jambes d’infimes
puissances brûlées
vives

aujourd’hui je me
refais à ton jour