A l’état de silhouette
presque un supplément
d’âme – désirable au
possible – bouleversée
ou liquide ou furieuse
selon l’intensité d’un
trafic qui laisse tant
de traces – comme
lorsque tu photographies
l’invisible ou le trop net
ou l’entre-deux –
et te promènes avec
cette connaissance
particulière de ceux
qui savent le pire –
tu traverses l’
épaisseur du noir
et me consoles
sans le vouloir
tu me rassembles
moi qui foisonne
et souffre tant
parfois – et quand
je redécouvre
chaque jour et
chaque nuit tes
lèvres ourlées
je reviens à ta
vie