lundi 13 avril 2015

Tatouage
















Par le poids de cet
instant – qui prime
sur tout – sa forme
si brève toujours
renouvelée – sa
manière à l’infini
d’effacer en apparence
le passé l’avenir –
cette solitude
essentielle qui signe
de son étrange
écriture – comme
un tatouage sur
la peau – cette
attention qui
se porte si rarement
sur toi – alors que
tu énonces tant
de mesures – musique
intime – pour les autres –



vendredi 10 avril 2015

Sans

















Non, dis-je
c’est tout autre
chose - à ce
titre pesant
cette façon de
s’éloigner -
son état de
sans-abri -
comme détaché
sans laisse - de
cet autre que je
vois - solitaire
qui s’arrache à la
vie - ou qui fut
trop vivant -
son indéniable
présence - dans
un lieu fermé -
même si abolir
les signes
extérieurs d’une
existence - et se
lover dans les
voiles de l’errance
imposée – ne
retranche rien
à son pire
ennemi



jeudi 9 avril 2015

Hōrō



L’arrachement ou ce
détachement - l’errance
ainsi choisie n’est pas
l’infinie rupture et
l’absence de socle


c’est même l’exact contraire


plutôt la volonté de trouver
les fondements que
l’on souhaite  


Une voix venant de son
passé – plus ou moins
lointain – l’équivalent
d’un brouillard qui par
nappes semble se
confondre avec le
réel – une sorte de
prolongement de
l’ici-bas – qui écrase
l’âme parfois – avant
qu’elle ne sorte de
cette brume éparse –


mardi 7 avril 2015

Time-Lapse





















Comme le font les
idées qui naissent et
meurent - les doux
virages ou les
accidents - ce
paradis à l’ombre de
l’enfer - quelque chose
de si puissant dans la
clarté qui s’écoule
et s’effondre dans
la nuit - si peu s’en
éloignent...Et se laissent
emporter - la mort
est si simple -
inexprimable - sous
l’usure de sa guerre
de sentiments maintes
fois reportés - au milieu
d’une confusion - du
souvenir des
ambulances - le chemin
gracieux qui mène
à toi - ne plus
souffrir - et sombrer
dans ce visage - les
yeux baissés - nous
sommes des vivants
qui souffrent pourtant -
mais qui s’enlacent
contre l’épreuve
du temps -

vendredi 3 avril 2015

For All That





















Où la réalité se résout
sous l’ombrage
plutôt qu’en présence
écorchée par la course
de toutes parts des
fureurs – ton eau
opaline qui m’a rendu
les battements – les
tournures mauvaises
avant de suffoquer puis
de revenir – vaincu
d’avance et donc
pour ainsi dire
libéré – comme
nettoyé des bruits
inutiles – à ne
voir que le temps
et l’espace – et l’
intime impulsion –
tout autour même
si les mots fanés
semblent envahir
ils ne sont rien –
ils ne disent rien
de ce qui est - 

mercredi 1 avril 2015

Des Ages





















L’application d’une
vie – que l’on puisse
en saisir la valeur
en apprenant et la
joie et la douleur –

la peur plus grande
à mesure que l’
impétueuse déroule
ses longs couloirs –

ses défaillances et
renaissances – je
respire à pleins
poumons ta peau
suave – ta nudité
cinglante qui
rayonne et happe –

l’affolement du
dehors – ce calme
récitant – apanage
de tous les âges –

l’on pleure les morts
et ceux qui vont
mourir – désolation
et sans pouvoir – alors
que l’on arrache aussi
des vérités et le désir

à peine un froissement
de drap – et le dessein
de la mort s’échappe –