mercredi 31 juillet 2024

L’incomplétude

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De toute la réalité
Ce qu’on détermine
D’elle et seulement ça

Comme les choix
Et cet horizon
Continu que l’on
Ne peut démontrer

Il ne reste que cet
Endroit entre la
Distance et l’espace

Ville souvent refuge
Comme autant d’axiomes
Et de bâtiments
Supplémentaires

Dans laquelle plus
Qu’ailleurs on perçoit
L’indécidable

Ces limites que
L’on ne peut
Résoudre

mardi 30 juillet 2024

Épigénétique

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prendre pied
Dans ce monde

Comme on enracine
Ces mots pour

Des lignes jetées
Dans l’espace

Ce genre de geste
D’architecte

Dans l’univers
D’une cité baignant
Dans le soleil

Après les brumes
Et les pluies

Le feu culminant
À s’en rendre malade

Comme habité par
Le mal réduit à
Cette expression

Presque indicible

Alors qu’on la voit
Très bien se dessiner

Derrière l’héritage
Amer puis lumineux


lundi 29 juillet 2024

Sur

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toute l’histoire
Sans un bruit

Ce visage découvert
Sur d’intimes
Nouvelles

L’infime
Précaution
De ne pas
Se dire

Plutôt parler
Loin du vide

Et la tristesse
Qui reste
Pour garder
Le silence

Au milieu

Des cris
Et des oiseaux
Marins survolant
Les rues


vendredi 26 juillet 2024

Déchiré

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’impasses
Et d’anciens
Reliquats

De formes
Sans retour

Et de sens
Sortis des
Brumes

Comme on vit
Dans les flammes

Avant le repentir
De l’eau tremblante

Puis l’apaisement

Déchiré c’est-à-dire
Dans la relève

Ce que l’on détache
D’une adhésion

Toute neuve
À la vie

jeudi 25 juillet 2024

Terre Etrange

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme il est difficile
De serrer le monde

Hors des longs silences
Qui font fuir les ombres

Même si la mort
Rôde partout

D’un corps à l’autre
D’une ville à l’autre

Et que l’on s’approche
Toujours d’un
Souffle retenu

Là où
Il n’y avait
Que tempêtes

Et l’austère isolement



mercredi 24 juillet 2024

Ressuscite

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Où s’élance
Ce qui brûle
En soi

Blessures
Lucides
De tout
Ce que l’on
Sait ou devine

Sans être ébloui

La détresse passée
La joie tellurique

Et le ciel de nos jours

Comme autant de morts
Que l’on a compilées

Cimetières urbains
De nos vies rangées

Au-dessus des abîmes
Et d’autres oublis

Que l’on nomme
Nos mers intérieures


mardi 23 juillet 2024

Dans L’entre

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque jour déposé
Glissant vers l’invisible

Bien après l’apparence
Et ses craquements

Foudroyés après avoir
Vu l’incandescence

Ce qui reste après ça
Représente le solide
Mystère de son être

On y perçoit
Quelque chose
De la présence

Et tout ce qui
Vibre autour

Cohue motorisée
Foule accaparée

Où l’on chemine
Désormais dans
Le transvisible





lundi 22 juillet 2024

Chant

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça tient du chant
Inachevé
D’un désespoir
Éteint

Celui de l’enfant
Dépossédé

De l’adulte
Retrouvé

Toute la mémoire
D’un monde à
Ressusciter

Les poches remplies
De ces images
Encadrées

Fenêtres et cours
Par où l’on regarde
Le passé inaperçu

Morceaux d’un ciel
Trop bas que l’on
S’empresse
D’enterrer

Comme on étend
La nuit

Son oubli
Auprès d’un
Revenant
 

vendredi 19 juillet 2024

Réapprendre

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aurais découvert
Un autre visage

Ou le même
D’une autre lumière

Contre les nuits
Et les brouillards

La tristesse cachée
Et les soins du dehors

Qui ne s’accordent pas
Qui ne s’accordent plus

À ce qui ferme la mort
Et trop d’espaces
Au ras des trottoirs

Alors que l’on arpente
D’une autre manière
La cité complexe

Et ces durées sauvages

Son immensité
Que l’on étire








mercredi 17 juillet 2024

Raise

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S’ériger pour un bail
Ce court instant de
Conscience accordé
 
C’est dans l’ordre
Des choses – que
Cet ordre au beau
Mitan d’une vie
Se rappelle à nous
 
S’en tenir aux
Messages - délivrés de
Ces pensées criminelles
 
Défaisant par avance
Le cœur et les
Fondations au mépris
D’une évidence – la
Plus difficile - c’est fatal –
A comprendre
 
A décliner – ce cœur
Évident que je tiens
De tes mains – qui me
Suit désormais
En outrage bienveillant
 
L’égarement qui ramène
A la source – au retour
Que l’on disait impossible

Là où l'on se perdait
Dans ses propres réseaux

A l'intérieur d'un corps
Inconnu

mardi 16 juillet 2024

Simplement

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne jamais trahir
Ce qui fonde
Ce décalage

Zones périphériques
Rattrapées par
Un centre lumineux

Cette lumière qui
Coule comme un
Fleuve en soi

Et tous les affluents
Où les ombres tombent

Des souffles de vie
Sur un trottoir

Et tout le reste
Autour que l’on
Reconnaît à peine

Toute chose au monde
Que l’on s’obstine
À transcender


vendredi 5 juillet 2024

Notre Passage

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sans craindre
Jamais ce qui
Tristement
S’éteint

Ces grands nuages
Où l’on cherche
Ce qui n’est pas

Où l’on trouve
Tout ce que l’on
Ne parvient pas
À transmettre

En habit de chair
Et de sang

Mais trop loin
De ce corps

L’esprit tout déchiré
Aux yeux immenses

Mais perdus dans
L’étendue maritime

jeudi 4 juillet 2024

Univers Visible

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De cet univers
Observable

Ce que l’on
Voit d’un centre
Qui nous fonde
Ou nous perd

Dans cet âge fini
Qui nous revient
Sans cesse à
La figure

Nos pas que
L’on voudrait
Infinis dans
Les arcanes
Construits

Le fond diffus
Des villes

Et nos structures
Invisibles

Qui ne parviennent
Jamais à mourir

La mort au fond
De cet amas lointain

Le fond diffus
De nos vies

Autant d’étoiles
En fuite

mercredi 3 juillet 2024

Confusions

 

 

Pour un peu
De cette douceur

D’un silence opiacé

Qui se répand
Pour un peu
De couleur

Comme ces quartiers
Qui renaissent polychromes

Et ces yeux ayant
Trouvé le sens

Entre les battements
De sang

Et les pulsations
Urbaines

Loin des confusions
Et de leurs désastres
Passés à venir

Quand l’absence
Au réel détruit
La pensée


mardi 2 juillet 2024

Contre les Nuits

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contre les nuits
Et les brouillards

La rumeur des arbres
Et la vision perdue
Des métropoles

Comme on s’approche
Lentement des ruines

De nos mémoires
Empêchées

Malgré la déchirure
En soi

Le désespoir repoussé
D’une vie normale

Pour quitter la brume
De sa culpabilité

Cette périphérie
Où toutes les questions
S’échouent

Où le cœur
Et le corps
S’enflamment


lundi 1 juillet 2024

Présence(s)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partout éparpillé

À peine possède-t-on
Des souvenirs bizarres

De soi et des autres

Autant de regards
Impossibles à soutenir

Et de murmures
Laissant des
Blessures

Supprimées par
La lumière qu’on
Ne supporte pas

Et l’on se dit
Qu’au nom de rien
On peut supprimer
Jusqu’à sa présence

À rebours de presque
Tout  

Des âges et des fausses
Paroles