Tout ce brouillard
C’est une oraison
Que l’on dissipe
Comme une vision
Qui s’estompe
Jusqu’à s’évanouir
Il en reste
Au moins
Une étincelle
Un peu de mémoire
Que l’on s’empresse
De disperser
Pour soutenir
La vie et la vue
De ce pâle reflet
La source d’un oubli
De tous ces feuillets
Dont le poème est fait