vendredi 27 avril 2018

Transhumance






















Aux éclats dorés
réduisant  l’absence
pour un temps

Ce temps un peu
choqué qui semble
dire en boucle
« quand reverrons-
nous ? » et cette
pensée ne cesse
de vouloir passer
sur l’autre rive

Les faveurs illusoires
que l’on devine tout
en bas et les vertiges
et les griseries

comme l’on craint
de se voir
sans pourtant
s’arrêter en chemin
le retour impossible

Sur un corps en trans-
humance qui s’
égare à traverser

De commune mesure
au sentiment de crise
debout effrayé
tout entier affligé

Je sais trop
qu’à la pointe d’un
soleil peut apparaître
un noir si profond

Qu’une prière écarlate
ne réduit pas

Ici nulle tristesse
plutôt l’entremise
d’une épée au-dessus
de ma tête

(Toile : Nicolas de Stael)