Je laisse courir mes yeux
et vois surgir quelque part
ton visage aux cheveux
dorés – je regarde ensuite
la ville qui attend qu’on la
remplisse – ou bien qu’on
la caresse – et la beauté
surgit – parfois
indéchiffrable comme
une succession de ratures –
je te parle à distance
si souvent – peut-être
pour que le danger ne
rôde plus – puis je regarde
à nouveau la population
qui se déverse et s’
engouffre sous la terre –
les voitures dérivent
sur les boulevards – et
je te retrouve en moi –
des rafales d’images que
je tente de mémoriser -
sans plus savoir parfois
ce que je deviendrai –
alors je laisse courir mes yeux
sur tes silences et vois surgir
quelque part une histoire
d’espace et d’émoi