jeudi 27 juin 2013

A Variation (2)


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
D’un seuil si élevé
que l’on y pense
comme une époque
révolue. Nimbée
d’un souffle
étrange. Peut-
être le tien que je
sens encore
parfois dans mon
cou. Cette impression
qui se limite à un
seul mot, que je garde
pour moi. Bien ancré
dans ma chair mémoire.
Il n’y a rien que les
larmes puissent
ramener ou sauver…
L’attente d’une
prochaine injection,
qui finira je pense
par me rendre
une part de cette
liberté…Par là
j’entends les
douleurs anciennes.
Anesthésiées c’est tout.
et prêtes à m’exploser
à la gueule. Au moindre
écart…Comme la
description d’un
monde.
 
 

 

 

lundi 24 juin 2013

Desire


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

De ce désir...
Chacun son tour,
Les gens,  les objets,
les paroles trop vite
dépêchés...A ton
empire, je me dis
protégé. C’est dire
combien  tu m’es
chère...C’est dire
combien le plus
important de tes
cris est ton silence.
De ce désir...
Tous les principes
sont des marches
un peu funèbres ...
Comme l’adieu
égaré aux quatre
coins, d’un air
cruel, la crainte de
perdre le fil, de perdre
pas le moins d’un
monde...Non pas
mort mais détruit.
A nos pieds...Alors
les souvenirs croisés
de ce désir, au milieu
des cris, de la route,
de ton être qui n’en
finit pas...
 

jeudi 20 juin 2013

Glassware (2)


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En effet reçu ce
cruel coup, que l’
on observe de loin,
par le refus d’abord
éludé. Une brèche
par où passent les
salves. Sorte d’
arbitraire ou d’horion. 

Contre-jour laissant
sur la peau sa
marque, la trace
au sol de tes pas
vers la perte, sa
lumière imprévisible. 

Par exemple des lieux
me sautent à la...D'ici,
je veux dire immobile,
je les revois c'est tout...

Alors qu'ils changent
et que moi je les suis
à distance, l'aiguille
dans la peau, doucement
vers le haut pour la
retirer - alors je repense
voilà...Et rien d'autre
ne vient...Elle est plus
belle et plus grande.

Plus pâle pour certains. Je m'
écroule lentement, à l'
écoute d'un monde de-
venu comme du
verre...
 

lundi 17 juin 2013

Lastly



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Par me dire
qu’il comprenait...
On en finit toujours par
là. Par cette chaleur
écrasante que l’on
désire et que l’on
rejette.  Ces regards
aiguisés, des vitres qui
se mettent à trembler...
Et toi, toi qui me dis,
après ton silence, qu’une
chose transperce ta
chair, que tu renonces
à te rendre. Comme
dans un quartier désaffec-
té, aucun blessé dans ses
rangs...Ni passant, ni rien.
Ca te rappelle quelque
chose, un sentiment,
une rencontre à bord.
Et ce n’est pas agréable,
on pourrait le croire,
mais non, ça ne l’est pas.
Trop de vides et d’
aspirations sur le
bas-côté. On en finit
toujours par là.  Ces
pannes interminables
que l’on affronte.
 

vendredi 14 juin 2013

Open All Night (Alternative Proposal)














A bien y réfléchir
ce corps sous un
drap blanc, dénudé,
flottant dans l’asepsie.
C’est un lien brisé,
Une connexion perdue. 

A bien y réfléchir
ce corps s’époumone
encore. Assis là
dans l’attente… 

Ce serait si facile.
Des parkings, des
danses avec la mort,
des gages d'existence,
le nom de ce lieu.

Structures défaites
structures amères.
Odeur d'entrée, le
prochain sur la liste,

des plafonds brûlés
percés à jour par le
jeu des ombres, une
roulette russe. Un truc
de trahis. Seuls ils sont
capables…Des membres
sinistrés par le groupe.

Les cloisons craquent
le cruel perçant et tout
le bordel…Ce trou au
milieu, ce serait trop
simple sans les spectres.

 

lundi 10 juin 2013

Die Away















De le considérer
comme un soupçon
de lumière, dans un
recoin de la mémoire.
Cette matière qui nous
happe, à tes lèvres
se transforme. En blessure,
et replis. Dédale que l’on
croyait défunt, que l’on
voyait transporté.

Un transport, des sueurs…
C’était quelque chose d’
inquiétant, comme un
oracle mauvais, dernier…
Il était froid, et s’éloignait
comme ces bruits de
moteur, la nuit.

Au creux de la ville,
dans sa transparence
artificielle, retranchée
l’impression même de
cette vie…De la considérer
comme un soupçon de
lumière dans l’obscurité.

Un transport, ton humeur…
Que l’on prend pour un
chant, des paroles qui
brûlent devant moi.
En blessure cette fois
devenue ta mémoire
agitée, puis éteinte.

vendredi 7 juin 2013

Nuit Portée

 
















La nuit portée
dans tes bras…
c’est ici qu’elle
commence…Pas
avant que tu l’aies
prise, ramassée
presque, à même le
sol disparu, jour de
brume ou d’orage. 

Et puis de tes bras
tu la fais retomber,
dans la pièce, dans
son regard différent
manière douce et
triste d’éloigner tout
ce qui rappelle…Enfin,
la dernière édition du soir. 

Aux dires incertains…
en tout tu savais les
éteindre, des souillures
déposées à cette fin. 

Pour que la démarche
difficile puisse un instant
se trahir, ou s’affranchir…
La grâce ne te sauve pas,
mais tu la portes, me
l’offres en secours…
 

lundi 3 juin 2013

Bleu Nuit


















Bel et bien 
esquinté à tenir
pour acquis le
vide insensé,
déferlant du large
vers la scène urbaine,
territoire à part,
dans un bleu nuit
sa nuance étouffante…
Son appel impossible,
par la suite détourné
comme une voie
prisonnière de son
corps. Comme une voie
condamnée peut-être
à s’éteindre, en armée
vaincue, dérisoire…
Du vent dans les arbres
plantés le long d’un
cours, désinvolture
effrayante de ce bruit,
concert de carcasses
regardant la mer, puis
la ville, tour à tour
assagies, trop seules.
Les coups assassins,
puis morsures agréables…
Comme pour te prendre
une jeunesse.