jeudi 27 décembre 2012

Line Drawing


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Face aux déchirements,
des figures d’évidence,
dans un autre bar aux
rideaux tirés, ces promesses
d’en finir étendues sur
le sol. Façonné par la
morphine, cet injuste
retour de la douleur. 

Il reflue sans cesse,
en ordres criés dans
la tête. Alors ça
mitraille, ça marche
encore, d’une
cigarette à ce trottoir.
Le corps en terrain
envahi. Presque conquis,
s’en remet aux
murs, comme les
soutiens fidèles, 

attaches au milieu
d’esquisses, de lettres
à peine...De toutes
parts décriées. Face
aux déchirements
sauf « celui qui est
désert »...
 

vendredi 21 décembre 2012

Leave At Dawn





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce n’est pas l’affection
qui capitule...Cette chose
que l’on transmet à son
corps défendant. Que l’
on essaie de rendre...Et
tout ce mal devant lequel
je me résous. Paumes
levées vers le, dans
ce geste ridicule, qui
ne peut rien à ces jours
plombés, noyés de
spasmes et de coups
martelés.  Ne pas revêtir
une aube...Voilà qu’
émerge un répit. Ce
n’est pas l’affection qui
capitule, elle se tient
là, c’est tout.  Comme
un tremblement qui
s’apprête à percuter,
comme une onde
voyage dans ces fils.
Au détriment de mes
heures ponctuées d’
échappées douloureuses.


 

mercredi 19 décembre 2012

Unstated


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Comme tout
semble instable,
il faudra bien un
jour que je cours
sans bouger.
Comme justement
tu semblais être. 

Il faudra bien te
perdre dans ce
paysage erratique.
Et réparer ce qui
restera en première
ligne, pris par la
bière  ou autre chose. 

Ce chemin qui part
de là, entre des couches
d’immeubles bien
épaisses, il vaudrait
mieux le regarder une
bonne fois pour toute. 

Te regarder ad vitam
aeternam, si tu me
le permets. Tes abords
affolés, tes peines
contenues. L’histoire
de tous ces présents,
détachée d’un sombre...
Alors que tu ne montres
qu’un ciel nu.
 

vendredi 14 décembre 2012

Signs


 
 








 

A retenir tous les
indices, les places
libres comme les
hypothèses d’un
retour pourtant
impossible. Il faut
bien parcourir sans
l’aide d’un appui
naturel...Jusque
dans les artères les
plus difficiles, les
souvenirs qui ne
resteront que des
préfaces.  Des passages
empruntés, dérobés
comme les moments
à perdre, les choses
sur-le-champ à faire.
Que l’on aurait dû
sans l’ombre d’un
doute  accepter...
Et relire encore et
toujours. Avant qu’un
air sévère nous entraîne
plus loin. Tous ces détails
à travers les vitres de la
double...Affectés par
ton regard tendre puis
mordant. De mes yeux,
nulle part, je ne les
retrouve.

mardi 11 décembre 2012

Aquaplaning

  












Ce qu’il y a  d’
intangible dans
ces menaces, le
cours foudroyant
d’un reflet, c’est le
symptôme immé-
diatement refoulé. 

Le gros du désastre
ne tenant plus sur
mes jambes...De tes
manières délicates  qui
me sauvent un instant,
d’une bordée virulente,
d’un élan définitif. 

Dieu que cette chose
m’anime et me tue.
Dieu qu’elle me porte
et me bousille. Pour
ne parler que de la

Pour n’en jeter au final
qu’une poignée à
son visage écumant.
Dans la confusion d’
un incendie intérieur. 

Mal accompagné, c’est
la règle de ces douceurs
chimiques, lentement
avalées. Pour ensuite
accélérer en aquaplaning.
Et se réveiller, comment
dire, comme une moitié. 

L’autre me parlant
d’un sommet, que je
désespère d’atteindre.



photos : Collages de Paul Bloas


jeudi 6 décembre 2012

Beyond Reach

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une certaine usure
à s’élancer, à frissonner
par à-coups, à devoir
remplir ce vide par
des fronts chaque jour
ouverts davantage.  

Avant que la lumière
ne tombe sur tes
membres élancés, sur
mes chances d’en sortir. 

Et sur tant d’autres
signes de croix que l’on
multiplie sans savoir
pourquoi. Conjurer
le sort incendiaire
une esquisse intérieure,
ce que l’on ne parvient
pas à dire. A la marge
nos pensées réduites, 

des glaçons qui se battent
à la surface d’un liquide
ocre. D’une vie comme
un ciel occupé à ne pas
sombrer,  en ondée trop
fine. Et s’évaporer avec
ces habitants fugaces, 

« de peur qu’ils ne soient
un piège pour toi »...
 

mardi 4 décembre 2012

Downpour (2)


 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce travers va l’
emporter, sûr qu’il
va le faire. Sans la
moindre hésitation,
à ses frais. Dans sa
pureté apparente,
glissant sur la peau. 

Averse de vieille date,
emportant  cette écriture
indigne.  Pour cette fois
seulement  je voudrais
qu’elle m’épargne, qu’elle
m’oublie pourquoi pas. 

Qu’elle court d’un
trottoir à un autre,
sans me faire chuter.
Qu’elle dévale les
allées, les jardins,
les plaies, autrement
armée. Comme si les
élytres pouvaient s’en
sortir indemnes. Dans
leur pureté apparente,
faisant voir au final
un peu les rives
(du Styx).