mercredi 31 octobre 2012

Saturnine


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
On savait faire
semblant. Donner
le change, mais jamais
rien d’autre.
Dans nos tenues
fondues dans la nuit, 

n’en finissant plus
de raccourcir nos vies. 

Au-delà d’espérances
défuntes, des cartouches
de cigarettes, et des
hasards. Plus ou
moins malheureux. 

On savait faire
semblant, comme
si les réponses
pouvaient attendre,
au fond des yeux.
Jamais pour de bon. 

De verres de vin en
éternités, pour le
prix d’un ticket
de transport. De
vertiges sans
conséquence.
 

lundi 29 octobre 2012

A Sunday


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pile à l’heure
pour amputer
ce dimanche. Le
priver de couleurs,
d’écriture. Des heures
d’airain, la tête au
plus près d’une
rupture. Pile à l’
heure pour me
rappeler aux autels, à
ce caractère en bronze,
qui dévore l’intérieur.
Et les joies pour des cures
de traitements. Tenir,
tenir en vain. Déconnecté
ce temps terrible, enfumé
pour rien. Chaque instant
rendu pénible, à peine
calmé des secondes...
Aux motifs lancinants
aux visions si grises,
et tenaces bordel...
A peine plus laides
et cyniques que des
coups dans la tête.
Je reviens toujours,
pile à l’heure, pour
remettre en ordre.
« Malgré ces chars
de fer. »
 

jeudi 25 octobre 2012

Drift Angle


 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Face aux dérives,
aux échappées si
lourdes d’éclats
et de peurs.  Devant
ces portes, horaires
incrustés, attente
dans la lumière
étrange d’une
impression border-
line. Sur laquelle
se greffent  tant d’
exquis résultats ou
de vraies saloperies.
Sur laquelle viennent
mourir tant d’icônes,
saintes ou perverses. Finale-
ment les mêmes images,
pour un même désastre.
De croire ainsi la
douleur, d’en faire
des heures confuses,
on ne l’écoute plus.
Elle s’égare, et nous
avec. Dans l’attente
sempiternelle et
fatale...Face aux
dérives.
 

lundi 22 octobre 2012

Headache


Une Ville Sans Nom -99
Mise en ligne par YK.2

Rien de tel pour
s’en délivrer que
cet endroit, presque
absent, où perdure
un fond désiré. Un
point de vue, déchirement,
blessure... Des jours
qu’elle dure, qu’elle remplit
l’espace et le crâne de
pointes et d’empreintes.
Comme une constante
épreuve...Ressource puis
poison. Distillé peu à peu
en marqueur insupportable.
Que l’on supporte au fond.
A croire que sa résidence est
là, dans le vide le
danger de son brouillard.
I feel the loss deeply…

vendredi 19 octobre 2012

The Unknown


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’instrument de la
guérison...Cette chose
qui m’a frôlé, tombée
d’un jour de sable,
en segments et nuages
détachés. Des cadres
vides étincellent,
visages qui deviennent 

des pays privés d’adresses
et de plans. Des voies indé-
chiffrables, traces in-
calculables. Et j’en passe.
Comme ces murs s’opposent
au déversement  d’une autre
histoire, bien enfouie.  

Inhibée puis miroir
déformant  dans un bar,
un ailleurs tenant à la
main l’objet de sa
libération...Ou déluge
que j’évite le
plus souvent. Pour
une ombre, si commune
à mes gestes.
 

mercredi 17 octobre 2012

On The Way


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Symbole de rien,
quand la hantise
submerge, vague
héroïque ou minable,
c’est selon. Quand
elle porte, poings
serrés, l’impression
habituelle de flotter,
c’est le but, et l’
usage...Une chasse
fragile, où les épines
remettent sur pied,
des griffes salutaires
plantées dans sa
raison, plus forte
à mesure que le reste
vacille. S’écroule
à l’entrée, et dépose là
son espoir menteur.
Troué de partout,
à tenir grâce aux
morceaux exposés
en vitrine. Longues
prières ou colères,
rencontrées en
chemin. Mais la vie
manquante, tout cela
n’est rien.
 

vendredi 12 octobre 2012

Limpid Expression


Une Ville Sans Nom -87
Mise en ligne par YK.2

Dénudée la peur
au ventre, d’en
dire trop de sa
chair. De ce territoire
aperçu par une
fenêtre donnant
sur des trottoirs
limpides, qui s’
étirent jusqu’aux
quais. Tissu de
dommages et d’
états transitoires.

La conscience dans
le noir, percée d’une
soudaine fragilité.

En devenir ce corps
fixe, au cœur de
granit et de peinture
au sang. Prétendu
infirme, selon les
heures l’effet
flash de ces médi-
cations. Au fil d’
échappées, tantôt
abattues, parfois
encore vivantes.

mardi 9 octobre 2012

Waiting Room


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tout un tas d’
approches, de
perte dans la
brume, avant de
se dire tiré d’
affaire. Sûr
que les mains
blanches que je
sens désormais
sur moi, y sont
pour. Mais le même
vertige, après des
heures, alors que la
rouille s’étend, comme
l’attente contrariée,
ou le défilement d’
impasses et de choses
brisées. Ce même
vide, son goût d’
essence de
fortunes passées.
Immeubles, visages
abîmés, pendus
aux écrans. Entre
le tragique et la
grâce fanée. Tout
un tas de risques
éludés, à peine
effleurés. Puis ce
sourire fatal, aperçu
trop vite,  beauté
affolée sortie d’on ne
sait où, peut-être
de mon angoisse,
qui s’éloigne...

jeudi 4 octobre 2012

Remission


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il y a les blancs
laissés entre les
lignes. Des poses
qui ne disent pas
l’essentiel. Ensuite
les moments que
l’on fusille à dessein. 

Mortellement, il
faudra bien dévaler
ce nouvel espace.
Avant qu’il ne se
referme sur nous. 

Frontière évanescente,
derrière laquelle se
dessine une forme
étrange, et coupante.
Comme un renoncement,
ce genre d’abîme. 

Ou de rive atteinte,
à bout de forces et d’
images. Paralysées
par la peine, et te
perdre. C’est
toujours ainsi. 
 

mardi 2 octobre 2012

Passing Phase

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La façon de
voir s’envoler
l’odeur de sa
vie. Flotter légère
la salope, pour
qu’on la regrette.
Se pendre lascive
et, face cachée,
s’enfuir. Des
fêlures plein la
tête. Et sur place
laisser le souffle
coupé, le corps
en bouillie puis
en chaînes.
Comme elle est
absente désormais.
A ne meubler que
les malaises par
des nuages évidents.
Aux couleurs de ces
boîtes. Sur un ciel
même pas sombre,
juste amnésique.
Le temps exacte-
ment de changer
de lumière. Et de
passer ton visage
pour un automne
artificiel.