mercredi 30 septembre 2015

Nuit d'Octobre

















Et la nuit d’octobre
sa douleur divine
sommeil terrible qui
t’isole et qui s’éteint
dans la Seine

lumière tiède
un bleu du ciel
qui se prolonge
bien au-delà de Paris

ta voix qui me dit « viens »
en dépit de mon cœur
sombre

voilà ma route
possédant l’armure
de ton amour
le bonheur suprême

et mon être en deuil
s’ouvre à l’été
la lueur impatiente
des mois

encore furieux des
années dissipées
mais sans nul regret





mardi 29 septembre 2015

L'attention





















Des années pour le savoir
pour savoir que l’œil
n’en a jamais assez
de voir – que l’esprit
retourne toujours à son
trésor sans fond – les
désordres profonds et
les rues pleurantes

certains se rassurent
d’autres unissent
leurs lèvres et
redeviennent

ils redeviennent
parmi les insensés
la seule vérité qui
tienne




jeudi 24 septembre 2015

Theme
















A nouvelle fragrance
nouvelle odeur du temps
c’est peine perdue et
c’est tant mieux

l’étrange ravissement
devant les ombres

on ne peut pas
tout expliquer de
la colère – elle
ressemble à une
chapelle ardente

finalement elle parle
à la mort –  alors
caressant à l’envi
à l’aube éthérée
ramures et plis

or de tes rêves
l’horizon découvert

c’est sur tes rives
que je veux m’
éteindre - quand il
le faudra - près
de ton eau parmi
tes étreintes


tes frissons le chœur
de ta voix - simplement
ton amour - de sentir
tes mondes - d’en
écarter l’indicible 

mercredi 23 septembre 2015

Stir Up

















De s’aimer dans les nues
de s’offrir toutes les figures
au son de voix ligures

Les mots langoureux qui
disent  tour à tour le
miel le peuple infime
qui nous lie

Les signes obscènes qui
s’entredéchirent

Nos ombres équivoques
qui dansent et dissimulent
le défleuri

Sont nos seules armes
dans l’attentive intrusion
ce danger bien appris



mardi 22 septembre 2015

Bleary-Eyed















Dans ce trouble
foulure érogène,
que l’on caresse
d’un espoir fou,
mais vibrant, que l’
on parvient à
dompter, dans ce
trouble il y a des
gestes embarqués
sur la peau, son
esprit, son odeur.
Le genre de geste
qui s’inscrit en
équation jouissive.
En tombe ouverte
mais pleine de vie.
Parce qu’on y chute
tout pareil, que l’on
s’en relève par contre.
Sonné, attaché comme
jamais à ce corps, à
ses portes que l’on
a toutes passées.
D’une voix émue,
cassée, à peine
audible. Mettant
devant soi les
années où les heures
fixées dans le, faisaient
la loi.

lundi 21 septembre 2015

Ce Dialogue

















Se déstructurer dans tes bras
s’y conforter dans l’idée
s’y retrouver au final

et voir défiler les
correspondances
tous ces territoires
irrigués

les temps subis
sont derrière

je cours après
les espaces qui
se dérobent

mais c’est pas grave

dans cet immense
accélérateur je me
lance et te retrouve
toujours

je te monographie
je t’appelle te mobilise

toutes ces données
relatives qui tissent
et soutiennent
pourraient nous
perdre

mais dans cette île
qui s’étend tu me
concertes et me
tires du non-sens







vendredi 18 septembre 2015

Diversion






















Dérivatifs que l’on emprunte
comme des routes

c’est le corps d’un homme
un peu n’importe quoi

qui parfois se déchaîne
tourne au cauchemar

ou bien se défait du
sentiment d’être

prisonnier
c’est une ville du souvenir