mercredi 13 novembre 2013

A Deep Blue






















Mais déjà on le
savait, de toutes
parts on se brisait
dans nos élans.
On disait nos fins
hallucinées, on
disait n'importe quoi.
On retenait nos voix,
craignant de se poser
la question. S'éver-
tuant a ne rien, ça
ressemblait au
pillage de sa propre
vie. A du saccage pur
et simple, des choses
effarantes. Si peu
vraies au fond. Rien au
regard de la lumière
qui m'enserre a présent.
Dont la fragilité
m'affole et me
pénètre si loin. M'indiquant
les erreurs dans
lesquelles je me...

mardi 12 novembre 2013

Énoncé



















D'énoncés en toiles
enchevêtrées, couleur
après couleur, les
morceaux d'un objet
que l'on avait sciemment
égaré, se projettent
a nouveau. Dans cet
espace intérieur, a
double tours fermé.
Je préfère ton corps,
je préfère cet espace 
là, a ce champ de
ruines qui s'étend
parfois devant mes
passés. Je me dis
comme ça que cela
va s'évanouir, qu'ils
vont bien disparaître,
une bonne fois pour
toute. Mais c'est 
comme un écho, si
lointain d'abord, puis
si proche. Je me dis
laisse-le passer. Qu'il
s'en aille. Aux oreilles
ce bruit profond, que l'on
accepte enfin...Je préfère,
et de loin, la soie parfumée
de ta peau, a ces mains trop
puissantes sur mes
épaules.

Regard



















Devant ce tunnel
dans lequel tu
vas rentrer, je vais
devoir te laisser.

De voir sans doute
pour la dernière fois,
ton regard intact.

Quelques mots
comme ça posés
un soir. Qui disent
la peine indicible

qui m'assaille quand
je repense a ta
solitude. A ce qu'elle
t'a fait, et qu'elle fait
toujours a tous ceux
qui oublient cette étape.


lundi 11 novembre 2013

Incarnat


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je dis sur ta chair
des incantations
des messes pleines
de mes éclats intérieurs, 

qui s’effondrent sur tes
littoraux. Ces bords et
zones humides. Presqu’
île, aux contours se
fondant de ce côté-là
en un dessin fragile. 

Je dis sur ta chair
des incantations
des messes pleines
de mes éclats intérieurs, 

qui s’évaporent en
sueur, en humeur
presque dramatique.
En espace doucement
conquis puis rendu à
la nuit.  A ses transes. 

Je dis sur ta chair
des incantations
des messes pleines
de mes éclats intérieurs, 

qui se profilent en
ombres défuntes
puis renaissent en
désirs, en suivant le
fil ténu tracé entre
tes grains de beauté.

dimanche 10 novembre 2013

Close At Hand


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce que tu m’offres
tient du prodige,
d’un signe étrange, d’
une oraison charnelle. 

Je vois devant moi
s’écrire le déroulé
d’un retour. Aux
détours de tes courbes. 

Comme si tu gardais
au plus près de ton
cœur ce dispositif
brasillant, incarné,
tellement chez lui. 

Tellement chez lui
qu’il finit par
faire corps avec toi. 

Corps entier dans ma
douleur effacée. 

A tes cris je redeviens,
car en toi je vacille. 

vendredi 8 novembre 2013

Des allers et Venues


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans les détails, dans
le silence avant d’
avoir retrouvé celle
qui se pose sur la
part d’ombre. Non
comme un masque,
mais comme l’onguent
que l’on attendait.
Et qui se déploie
de l’esprit au corps,
partout. Des allers
et venues dans les
plaies, le ressac
de la mer passée,
avant d’avoir compris
que la tension qui
nous anime peut
s’évanouir, que l’on
peut à nouveau
s’apaiser. Et apaiser.
Devenir ce moment si
doux. Eteignant
à lui seul les soubresauts,
visions épileptiques.
Corps déchirés
autrement que par
le mal, et ces formes
multiples. Je suis à
terre, presque
au péril, d’avoir
mordu dans la
poussière de mes
sombreurs.

lundi 4 novembre 2013

Souverain, je suis déjà...


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma présence aimante
parvient-elle encore à
t’aimanter ? Moi je fonce
vers mon gouffre. Au fond
ai-je fait autre chose de mes
heures ? Suis-je autre chose
qu’une illusion posée sur
une feuille ? Ce véhicule
contre un mur ? Ce corps
frappé, diminué qui se
fatigue si vite à présent ?
Mon cœur, je suis mort
sur ton corps. Mon corps
si frêle qui se volatilise...
De la cendre en lieu
et place de ma chair.
Mon cœur, je suis mort
à nouveau...Envole-toi
je t’en conjure, chéris-toi
je t’en supplie.
Mon amour retrouve
ton chemin véritable. Ta
route, au lieu d’un souvenir
dans les eaux d’un fleuve.
Sur la terrasse d’un monument,
qu’au moins j’ai servi à ça.
Garde-moi juste une place,
comme la concession sur
laquelle tu pourras, toujours,
te recueillir.