jeudi 31 octobre 2024

Loin

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les traces
De ce malaise

Ce décalage
Que l’on supporte

Qui nous sert 
De refuge aussi

Seul au milieu
De la foule

Et silencieux

Dans ce bruit
De fond urbain

Cet autre
Monde

Grouillant
Malade aussi

Fascinant
De tous
Les autres

Que l’on regarde
Au scanner souvent

Loin des néons
Douloureux

Même si l’on
Regarde souvent
Plus loin encore

Rarement dans
Les yeux ou dans
Les yeux précisément

Au fond c’est pareil
Puisqu’on regarde
Toujours ailleurs

Loin de l’intrusion
De ces lumières
Intimes qui font
Mal

mercredi 30 octobre 2024

D'un Mortel

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Éloigné
De toute
Sécheresse

De ce duel
Imaginaire

Traîné par
Le destin

Ce conflit
Insoluble

Qui se lit
Sur tous les
Murs

Couverts
D’images de
De graphitis

Uni au fil
Du temps

Par les atypies et
Leurs signes
Mystérieux

La somme de
Ce qui nous
Fonde

mardi 29 octobre 2024

Introverti

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’écart
D’un monde

Mort parmi
Les vivants

Vivant parmi
Les morts

Comme on dévoile
Un paysage

Qu’il se dévoile
Déchirant la brume
Matinale

Son déplacement
Sur les toits

Comme un trouble
Halluciné

Son calme imaginaire

C’est assez
Pour espérer

lundi 28 octobre 2024

Mon Aube

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle sépare et
S’arrête à mon
Regard
 
Tout ce mal
Au monde
S’arrête ici
A ces couleurs
Comme des ondes
Broyant  tous
Les moments
Propices à la
Disparition
 
La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle s’agrippe à
Moi sans
Me souffler
Le moindre mot
 
Je m’accroche
A ces couleurs
Comme à des
Sentiers cachés
Menant au
Monde clair


vendredi 25 octobre 2024

Eperdu

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De ces troubles
Confus et sanglants

Qui font le sol
Mouvant des
Souvenirs

Avant d'être
L'avertissement

Puis de disparaître
Au fond d'une impasse

Et l'ignorance
De son pardon

Cette image
Familière du
Coupable

De ces vengeances
Et représailles

Qui font comme
Des marques
Dans les murs

Ces guerres passées
Contre soi-même

Avant de se perdre
Dans la contemplation

Et la douceur d'un parc


jeudi 24 octobre 2024

La Blanche

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la géométrie
De la ville

La blessure
Béante
Presque
Obsessionnelle

Qui se perd
Dans ce réel
Tentaculaire

L’intense
Et le sombre
Posés sur les
Jours gris

Ou trop
Lumineux

Cette blancheur
Extrême

Qui nous cloue

Que l’on masque
Derrière du noir

Verres obligés
Pour ne pas
Souffrir

 

mercredi 23 octobre 2024

Nuées

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça nous donne
Un lieu de fusion

Quelque chose
Qui s’est écrasé
Sur lui-même

Au doux milieu
De nos états
D’âme

Péri tant de fois
Au fil de l’eau

De cette rivière
Traçant des rives
Dans la ville

Entre anxiété
Et délivrance

Les larmes
Et le vent

Puis ces battements

Des prières pour
Nous-mêmes




    


mardi 22 octobre 2024

Domaine Intérieur

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui du sombre
Monde ne garde
Que le plus beau

Les yeux effrayés
Baissés sur les pavés
De ce passage rescapé

Qui s'étire de l'ancien
Au nouveau

Comme un souffle
Pendu à la vie

Que l'on accueille
Comme un domaine
Fermé

Dont l'embrasement
A cette heure
 Illumine déjà le ciel

Cette heure où l'étoile
Incertaine se voit
Toujours davantage

Je n'aurais pu
L'oublier

lundi 21 octobre 2024

Terme

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aura plongé
Corps et bien

Avant de reconnaître
Son visage

Cette nécessité
Intérieure

Naissance et
Renaissance

À la limite
De l’audible

Dans le vacarme
Urbain

Qui détruit
Et reconstruit

Cette part
Intime

Qui accepte
Le renoncement


vendredi 18 octobre 2024

Dédale

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n’étage
Mieux que
Ces lettres
Lancées
Dans l’espace

Et le temps
Imparti

D’une existence
Sûrement trop
Entourée
D’immeubles

Mais rien n’y
Fait

Il y a trop
À perdre à
Quitter

Le mouvement
Permanent

Ce qui change
Plus vite qu’un
Corps perdu

Dans ce dédale
Qui nous sert
D’appui

Peut-être
Que ça nous
Ressemble trop

Notre marche
Hétérogène

Nos sentiments
Diffus  et ce regard
Trop lointain



jeudi 17 octobre 2024

Reconstruit (10)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La clef c’est
De passer
De l’autre
Côté

Comme après
Le deuil

Quand l’agitation
Semble devenir
Le cœur du délit

Et que le calme
Se pose sur à
Peu près tout

Surtout sur le soir
D’une métropole

Ce calme-là
Qui déjoue les
Sirènes et les peurs

Les départs et
Les arrivées
Dans les gares

Cette beauté-là
Toute éphémère

Comme un vol
D’étourneaux

Que l’on regarde
Pas toujours
Aussi doux
Que l’on voudrait

Trop anxieux
Encore

Mais en chemin
Pour s’éteindre

Et s’allonger
Au cœur de
La cité

mercredi 16 octobre 2024

Reconstruit (9)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

  


Cela tenait
Sans doute

A ce mélange
De couleurs

Dans l'incapacité
D'ignorer le temps

De retenir les cris
Apaisants de la ville

De montrer son
Visage le plus
Souriant

Cela tenait
Juste à ce domaine
Fermé en soi

Réservé à
La mort illustre
De la normalité

mardi 15 octobre 2024

Reconstruit (8)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’aux
Veines les
Plus reculées

Où tout
Semble perdu

De la vie
En vous

Pour ces gouffres
Vers lesquels
On s’élance

Dans l’alternance
Continue d’un état
À un autre
 
Comme on rôde
Entre deux mondes

Sur le fil tendu
Des périphéries

Trop rares
Pour se défaire
De ces pistes
Secrètes

Qui creusent
Les rides de
La chair

lundi 14 octobre 2024

Reconstruit (7)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les débris
De la tristesse

Tout ce qui
S’épuise
Au fil des
Marches

Et des rues
Revenues
De ces guerres

Deviennent

Des forces
Étrangères

Que l’on
Finit par
Connaître

vendredi 11 octobre 2024

Reconstruit (6)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et de naître dans
L’inquiétude

Le stade où
L’on injecte
Paroles bien
Trop tôt

Et tous ces
Regrets
Comme glacier
En débâcle
Qui laisse
Apparaître
Nouveau paysage

Un air de rien
Aux lèvres
Avant qu’il
Se souvienne

Qu’il n’écrit pas
Mais qu’il inonde

Sauvage au
Profond de la
Solitude

Et de laisser
Trace au cœur
De la plaie


jeudi 10 octobre 2024

Reconstruit (5)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La blessure
Essentielle

Celle qui
S’étale
Sur un
Trottoir

Sa trame
Complexe

Et ce lien
Viscéral
Au trouble

Tout ça
Vole en éclats

Tout ça
S’écrase

Là où
Se jouent
Nos vies
Intimes

Ces repères
Qui se jouent
Des apparences

Ces confessions
Qui disent l’état
Du poème

Autant dire
Le nôtre

Autant dire
Nos chutes
Jusqu’à
L’aube

Avant que
Le jour ne
Vienne
Recouvrir
D’un voile
Pudique

Tout ce
Que l’on
Murmure

mercredi 9 octobre 2024

Reconstruit (4)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n’arrache

Sauf peut-être
Les proses
Intérieures

Les traces
Et les plaies

Ce genre de passage
Sans le désespoir
Qui souvent va avec

Sans que rien
N’éclate au grand
Jour

Ne fasse le bruit
D’un accident

Ou le piège
D’un visage
Trop beau

Alors que le seul
Moyen de s’appartenir
Est d’avaler ces lieux

Et de comprendre
Qu’un verre d’eau
Est la mer


mardi 8 octobre 2024

Reconstruit (3)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La perception
Inoubliable

Tout droit
Sortie de
L’ancien

Ce chaos
Qui n’est rien

Ou presque tout

Conjuguant toutes
Les formes de
Colères

Et de temps perdu

Comme aspiré
Par la géométrie
De cet espace

Sous mille aspects
Mille architectures

Ce corps et son
Esprit hétérogène




lundi 7 octobre 2024

Reconstruit (2)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre deux
Horizons
On semble
Courir vers
La lumière

Puis la nuit

À la croisée
De tous les
Contraires

D’époques
Chevauchées

Et de mémoires
Embarquées

Refusant les
Leçons de
Ténèbres

Ce qui sépare
Les vivants
Des morts

Quand on traverse
Un cimetière
Enchâssé dans
La ville

Recueillant
Les murmures
Passés et
Présents

Ceux qui courent
Les rues

Comme ceux
D’un autre siècle


jeudi 3 octobre 2024

Reconstruit

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les rayons
Du vivre
Cette vision

Perdue puis
Retrouvée

Que l’on
Parcourt

Toujours à
La recherche

De ce qui
S’entête
Dans les ruines

Et finit par
Reconstruire

Toutes les pièces
Du silence

Comme les pièces
D’une cité perdue

Dispersées
Comme des
Signes étranges

Aux lisières lointaines
De nos blessures




mercredi 2 octobre 2024

Brunante

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Est-ce pour cela
Que ruissellent toutes
Ces morts ?
Parfums pleins
De murmures
Qui semblent
Demander :
 
Comment te sens-tu ?
Comment vois-tu
Venir l’aube ébloui ?
 
Est-ce pour cela
Que les choses vont
Si vite sous l’éclatant
Mirage qui nous
Éclaire ?

mardi 1 octobre 2024

Les Troubles

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par désir
D’arpenter
Les squares

Sans désespoir
Ni retenue

Moins de morts
Et d’étoiles
Invisibles

De ces rivières
Souterraines
Retrouvant
La surface

Charriant
L’angoisse
Indéterminée

Loin de l’obscure
Douceur

D’une tristesse
Éteinte

La présence
Même d’un
Spectre

L’offrande
Ambivalente
Faite à sa vie