vendredi 30 août 2024

Fin Dérive

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On sait qu’il
Ne faut pas
Couper court
Au suivi

À ce voyage
Intérieur

Fragmentaire
Comme une
Banlieue

Où l’urgence
Est tout

Lourde de
Menaces

À force de
Retenir les
Toxines

Et les pleurs
Dans leur bruit

Alors que bruissent
Les mots
Carnassiers

Et les idées
Funestes

Du trouble

jeudi 29 août 2024

Papier Sensible

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aux subtiles lumières
qui répondent à la
faible humanité –
 
nos trajectoires
éclairées – la vie
la mort comme
séparées par ce
monde extérieur
que l’on dit
inséparable de
nos destins –
 
j’en viens à me dire
que les résonances
d’un corps
les paroles mêlées
et les pensées prochaines
sont un cœur – le seul
peut-être qui mérite
de battre –

mercredi 28 août 2024

Par-Dessus

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien ne sera perdu
De cet intime
Découragement

Mais tout sera
Transformé

Comme perdurent
Les traces d’une guerre

Passée d’un immeuble
À l’autre

Dans le secret
Déchirement
D’une paix arrachée

À l’infini brouillard
D’une nuit entière

Comme on trouve
La terre rêvée

Où meurt
Ce que l’on
Fut

mardi 27 août 2024

Désamorcé



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on fait
Retour de mémoire

Plein jusqu’à
La souffrance
D’amour éteint

Pour ce que l’on
Était

Écorché dès
L’apparition

Par la vie autour

Et ce train peuplé
D’ombres

Jusqu’au cœur
Noir de la ville

Avant le bon
Ordre de soi

Ou plutôt
Son absence

Là où circule
L’ancien supplice

lundi 26 août 2024

D'un Arrêt

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au règne indélicat
Portes fermées comme
Des murs - qui s'imposent
Ainsi et t'isolent -

Le résultat achevé
D'un temps sans l’
Orage - tombé sans
Même le bruit signature -

Tombé sans la trace
Du sang que l'on
Craint pour les autres
Jamais pour soi-même -

Alors qu'il trouve pour
Cible des corps étranges
Présences à peine -

Le lien absent et l’
Essence même de sa
Vie figurée - son
Étroite relation avec
Le vide -

Bien qu'elle brille
Parfois de sa nature
Si meurtrie - si
Peu digne aussi -

Au champ rétréci
D'une ère fracassée
On sait bien le
Proche et ce plus
Tard - redouté ou
Si peu - qui ressemble

À l'adresse d'un mal
Embarqué depuis les
Décades - les riches
Et les pauvres heures

Autant de signaux in-
Compris mais peu
Importe après tout -
Ce n'est rien - ce n'est
Que l'ombre et jamais
La chair -

Jamais le sort discuté
D'une intention
Véritable - vendue
A l'aune sur la voie
Publique - comme un
Vulgaire drap -

On passe - on efface
Ce n'est rien qui mérite
Une offense - juste une
Entaille là - auprès de
Son endocarde -

vendredi 23 août 2024

(Re)venir

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on se
Convertit

Au regard
Extérieur

La rigoureuse
Insistance
À revenir

-Est-on seulement
Déjà parti ?-

Là où rayonne
Ce qui ressemble
À la vie

Le battement
D’un centre

Des corps à la vue

Sous nos yeux
Presque ébahis

Le déploiement
Superlatif

Des couleurs
Sur les façades

Qui ouvrent
Nos peines à
L’air du monde

jeudi 22 août 2024

Typique

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout ce qui
Fait les nerfs

Au secours
Du temps

Et d’autres
Illusions encore

Comme croire
Encore à l’aube

À la fin
Des douleurs

Aux ordonnances

À l’ordre précis
Des voies

À la chair
Sous les doigts

Montre seulement
Le décor cassé

D’un monde
Endormi

Dans sa conformité

mercredi 21 août 2024

Espace-Temps

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pris dans les mailles
De neurones étranges
Si délicatement délavées

Qu’entre les lignes
Seulement elles
Se livrent

Comme on emprunte
Le Merle Blanc

Pour ne pas tomber
Dans le vide

Le simple frémissement
De mots trop inquiets

Fresques jetées sur
Des murs pour
Les protéger

De ces tempêtes
De silence

Qui se déchaînent
Avant de s’éloigner

Traces de passage
D’où s’égouttent
Un horizon possible

mardi 20 août 2024

Les Frontières

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’épaisseur
Du corps

Tout est là

Dans ces bordures
Et les étreintes

Quand l’air
Doucement
Souligne

Ce qui sépare
L’extérieur

De l’étendue
Gravée dans
L’esprit

Glissant sur
Les balcons

Comme sur
Le désir

Qui s’affirme

Au-delà de
Sa présence

lundi 19 août 2024

Aux Aguets

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’à l’impur
De ces doutes

L’étrange voix
Presque étouffée

Taillés dans la brume
Et son solide mystère

Quelques immeubles
Transpercent l’invisible

Comme des corps animés
Des présences écartées

Fragile vision d’une
Chair mise à nu

Aux tremblements
Délicats d’un paysage
Redécouvert





jeudi 15 août 2024

Consciences

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Garder à peine
Les distances

Avec ce que l’on
Cherche

Le ciel déchu
D’une église

Les silhouettes
Ébranlées

Le monde
Entier qui se
Presse d’un
Tramway
L’autre

Toutes ces
Lettres à
Personne

Qui s’élèvent
Et se lient
Dans l’esprit

Comme le fin
Treillis d’un pont

Ou d’une conscience
Dans la pluie
Feutrée de l’été

mercredi 14 août 2024

Spectre

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Devenu comme
Le feu en hiver

Au lieu de cet
Incendie perpétuel

Détruisant tout
Sur son passage

La chaleur d’un lit
Où l’on dort

Plutôt que le froid
D’un réveil malade

Et beaucoup d’autres
Vides comblés ainsi

Au seuil d’un spectre
Et d’un chiffre

Comme le nom
Étrange d’une rue

Trouvée par hasard

Où l’on étreigne tout
Ce qui nous porte

mardi 13 août 2024

Le Brisement

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces parts d’ombre
Que l’on a souvent
Préférées à la clarté

Comme ce dialogue
Avec la mort

Présent seul
Aux autres

Et tant d’autres
Voyages avant
De s’envoler

De tomber
Dans l’eau claire

D’une fontaine
Urbaine

Et de laisser
Couler en soi

L’image enfin
Limpide

De ces bruits
Inconsolés



lundi 12 août 2024

Éloge du Trouble

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le murmure des années
Où l’on devine la vie

Tout ce temps enfermé
Qui ne s’étend qu’en
Pensées

Quand il n’y avait
Que l’essoufflement

Les autres
Inaccessibles

Et le corps
Diffus

Ces frontières
Étranges
Où tracer
Ses secrets

Métropoles
Écritoires

Et troubles
Potentiels

Autant d’étoiles
Blanches que
L’on a fini
De rêver

vendredi 9 août 2024

L’hypothèse du Passé

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De tout ce qui brûle

Rappelle le désastre
Vécu tant de fois
De ce lieu réversible

Alors que l’on est
Porté par une flèche

Ce temps que l’on
Ne remonte jamais

Sauf à croire
Que la conscience
Peut se mettre
En équations

Et que l’expérience
Vécue n’est que le vide

Et ces villes
Prémonitoires

Que l’on connaît déjà

Hors de ce temps
Qui nous porte

Ou nous trompe

jeudi 8 août 2024

Nos Cités Interdites

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le passage
En plein jour

Des lignes
Suivantes

Et des plans
Qui s’épuisent

Comme un sang
Précieux qui
S’échappent
Des murs

Ou des territoires
Interdits

Que l’on arpente
Comme on chasse
Le silence intérieur

Pour le déposer
Loin du mutisme

De l’étrange
Agitation

Et guérir
De ce qui fût
Détruit

mercredi 7 août 2024

Luttes Anciennes

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on a
Rendez-vous
Avec sa lumière

On échappe à
Sa destruction

Où tout est gris

Poussière de mémoire
Sur laquelle on souffle

Plein de ravages à
Nettoyer

De ruelles à dévaler

Et d’espoir

Pour ne pas crier
Dans les incendies

Et mourir le plus
Lentement possible

Au milieu de ces rêves
Qui s’édifient tout autour

mardi 6 août 2024

Le Souffle Retenu

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’au dernier monde
Enfin la dernière étape

Quand les écrits
Deviendront
Les éclaboussures
D’une existence

À partir de l’ombre

Où la forme construite
Année après année
Deviendra l’absence

Et ce reste dans l’espace
Des villes aimées

Ondoiement
De l’eau versée

Des rires perdus
Et des corps flottants

Loin du fragile
Et du précieux

Comme on prend
Congé de nos failles

Pour un secret
Jamais dévoilé




lundi 5 août 2024

Ville Crépuscule

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne pourra
Jamais tout dire

De notre serrement
Et de cet univers

À part en livrer
Des lumières
Et des lignes

S’y échapper
Comme on regarde
Un horizon construit

Et qu’il prend
Soudain vie
En soi

Presque à
Voix basse

Quand le jour
S’enlise lentement

Avant de s’éclairer
De l’intérieur



vendredi 2 août 2024

Sans Borne

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on ressent
La dimension cachée

Et toutes ces frontières
Redessinées

Pour respirer enfin
Dans ces paysages

Et ces territoires
Gagnés sur
Les marges

Comme autant
De nouvelles gares

Et de lieux sauvés
Du centre

Torrents
De blessures
Et de quartiers
Détruits

Réveillés de
La quiétude

D’une normalité
Factice