S’époumone
Sur le chemin
Le plus dur
Dans un cœur
De pierre
Sorte de
Matière vague
L’onyx en suspens
Tout prêt
De s’abattre
Et d’engloutir
Ou d’arracher
Et d’en tirer
L’expérience
Du sublime
Ce genre de danger
Dans le ciel prévu
Incapable désormais
De s’en tenir
Au calme bleu
Pour atteindre
La démesure
Du feu
Y a ces
Mécanismes
Intimes
Et tout ce
Qui s’évade
Ce que l’on
Transcende
Entre les murs
La dope stupéfiante
Qu’est la métropole
Et tous les signes
D’une rupture brutale
Dans ce climat
Antédiluvien
Sans que l’on sache
Très bien ce que
L’on est
Dans ces cassures
Organisées
Ce power-trip
D’un monde déjà
Anachronique
Une pièce enfumée
Par le soir - à cette
Heure échappée de
Quelque part - sûrement
D’un quartier en hauteur -
Un de ceux qui déboulent
Dans la mer…Mes yeux
Ne voient plus son ombre -
Je me dis c’est bon signe
Mais c’est faux - va chier
Avec tes démons - sur ce
Monde tout en nuances -
Bientôt le créateur va
Lâcher les fauves - hurler ?
Plutôt tout en silence…
C’est ainsi : je la ferme -
Avec ces gus la parole est
Une insulte qui s’écrase
Contre les façades…Une
Putain d’alerte…Ils se
Mettent à l’aimer…Les cons -
Ils se mettent vraiment à
Chérir cette misère humaine -
C’est un constat rien d’autre
Qui poursuit sur sa lancée…
Traversant des squares et
Des corps - transpercés comme
Ça…Pour un regard -
Les prochains pas
Toujours ceux-là
Les prochains pas
Jusqu’à la mort
Rien d’autre
À faire
Que suivre
Ces lignes
Invisibles
Sous nos pas
Et pas grand
Chose d’autre
À trouver
Que cette suite
De chutes
À part
S’en relever
D’une rue
L’autre
Mais rien ne
Brûle vraiment
D’émeutes
En émeutes
Pas même
Ce bel acier
Corten
Ni les filets
D’âmes qui
Demeurent
Ni l’envers
Des attentats
Toutes ces choses
Qui s’égarent
Ou dérapent
Quand il n’y a
Plus rien d’autre
Que la peur
Et sa revanche
Toujours terrible
Contre la chair
De l’éternel
Arrachée aux rêves
Là où la réalité
S’effondre
Sa lecture particulière
De toute évidence
Un simple discours
L’univers sémantique
De toutes ces directions
Comme en train
De chavirer
Sous l’effet
D’une dose
Stupéfiante
D’énergie
Elle s’élance
Comme un corps
Troué par la vie
Pour retrouver
Sa blancheur
D’amour
Le désir de faire
Sa part
De se reconnaître
Dans le chaos
D’effacer le reste
Tous ces mots
Vendus comme
Un mauvais rêve
À l’acide
Bien trop fort
Comme en rétention
Alors que le cœur
Même amputé
Se connecte
À la nuit trempée
Encercle tes lèvres
Et se livre comme
Un fruit d’hiver
Touchant comme
La mort du vide
Tout en racontant
Le courage d’avouer
Sa destruction
Enfin de ce
Qu’elle était
Comme une éclipse
Brisée en deux
Et tous ces gestes
Automatiques
Pour remplir
L’absence
Quelque chose
Au fond d’elle
Brisure nette
Que l’on regarde
Comme un dangereux
Départ
La composition
Des gènes
Qui donne
Une ville
Laminée
S’élevant
Au-dessus
Des menaces
Ça tisse
Des liens
Ça greffe
Des immeubles
Toutes ces chambres
Loin des tombes
Ça tourne au-dessus
De nos corps
Comme un règne
Tout neuf
Celui des drones
Tueurs et des carnages
À distance
Ça caresse
Les guerriers
Reste à réciter
Ces prières de rien
En faveur de
L’inconnu
Celui qui s’étonne
De la survie
Et qui déchire
Jusqu’à la mort
Voir se répandre
Un devenir
Le regard
Transplanté
Dans ces façades
Peut-être qu'on
En verra rien
De plus
Le regard débranché
De ce futur fulgurant
Quand l'asymétrie
Aura qui sait
Triomphé
Voir se répandre
Le temps vaste
Loin du temps
Des premiers âges
La figure incarnée
Du danger
Au milieu de
Tous ces travaux
Comme sortis
De l'enfer promis
Et faire du malheur
Le bruit d'une simple
Surface
.jpg)
Ça perd le sens
De la fragilité
Et ça recommence
À flotter au-dessus
De nos vies
Loin du temps
Et des personnes
Bien au-dessus
Des villes
Comme des drones
Tueurs et des
Lignes de feu
Peu importe les
Souffrances et
Les peurs
Reste à descendre
À l’intérieur de soi
Là où se déploie
Le déclin de l’empire
Destructeur
Il n’est plus temps
De pointer ces
Blessures
Non avouées
Comme on tourne
Autour d’un arbre
Mort
Arraché et posé
Sur une pelouse
La nature de
Ces cris qui
Meurent au fond
Des cours
Où s’entrechoquent
Lamentations du vent
Et figures de style
D’un soleil déjà
Trop blanc
Ce que l’on
Charge de
Ces mots
Reste l’anté-
Version
Cette beauté
Pure qui finit
Par apparaître
Au milieu
Des gravats
De toutes les guerres
Passées
Ce visage toujours
Le même qui
S’imprime dans
Les débris
L’apparition d’abord
Exceptionnelle
Avant de constater
La banalité de cet
Honneur
Les images filtrées
Du désespoir
Ce phénomène sur
Le sentier de la
Haine
Son état
Toujours
D’infériorité
Son attitude
Super-physique à
Se rendre
Ridicule
Le temps
S’évade
Et trans-
Forme à
Peu près
Tout
Des belles vues
À l’horreur
Parfois même
Il en inverse
La charge
Comme de nous
Garder en vie
Accaparés
Par l’autre
Moitié
Ce même quartier
Prenant l’air
De partout
Son désir
De prendre
Part
Pareil au cœur
Et sa fuite
Minime
Et mitrale
Sacrifice
Dans les ronces
Des terrains
Sortis du passé
D’un jardin botanique
Après les grands cris
Arrachés à la tempête
Aux baisers bien
Enfouis dans la
Mémoire
Des arbres que l’on
Voit saigner comme
Des os
Empalés dans le
Corps béton
Ces couleurs
Caressantes
Qui tracent
Des voies
Autant de
Vengeances
Contre la
Noirceur
Et les ivresses
Trop puissantes
Aux allures
D’accidents
Reste l’étalage
Des jours
Dans un flux
Contagieux
À l’affût
Des prochains
Pas
De ces codes
Exécutés
Quand il ne
Faut plus
Rien perdre
De ce temps
Aliéné
Ces miettes
Et ces lieux
Toujours
Éclaboussés
Étendus
Dans un space
Toujours plus
Dense
Toujours plus loin
De la terre pourrie
Du tranchant
De sa misère
Attrapant un
Peu de cette
Chair éternelle
Ça dépeint toutes
Les coïncidences
Du paysage
Mosaïques
Laissées
À l’abandon
Comme les
Coups désespérés
Que le vent
Donnent parfois
Contre les immeubles
Cette alchimie
Dangereuse
Dans les parfums
De plus en plus
Iodés
L’aspect pénible
D’un cœur ouvert
Au centre de
Toutes les
Tempêtes
Et des ciels
Au degré
Extrême
De la lumière
Comme la fiction
Délicate d’une cité
Entre deux mondes
Un puzzle syncopé
De beaux quartiers
Jusqu’aux banlieues
Essoufflées
En passant
Par les rues
Mourantes
Prêtes à se
Vendre
L’aura de la peur
Et le sang neuf
Partout
Dans le fracas
Du mouvement
De ce long
Poème noir
De ces gens
Qui parlent
De cryptos
Blousons
Burberry
Négligemment
Jetés sur l’épaule
À ces ombres
Dans l’attente
D’une commande
Et ce froid
Qui oblige
La ville à se
Retourner
Sur elle-même
Elle se répand
Arrachée à ces
Flots de réalité
La super-sensibilité
D’une lumière
Aveuglante
Sa couleur d’ozone
Ce bleu sombre
Et si clair qu’il
Peut briser
Symbole
De perdition
Que l’on détaille
Comme des coups
De pinceaux
L’énumération
Plus loin de
Sa modernité
Quand la violence
Est remplacée
Par la vie
Dis-moi pourquoi
Elles s’affichent
Sur des écrans
Dis-moi pourquoi
Elles me laissent
Perdu dans la syntaxe
D’un monde réduit
À l’exil de la parole
