Son âme est
Veuve
D’une éternelle
Caresse
De cette joie
En hécatombe
D’une saveur
Déjà connue
La voilà revenue
Ses lèvres en calice
La colère lascive
Encore sans tâche
Sous le rayon pâle
D’un matin tremblant
Qui finira par
Mourir jusqu’au
Lendemain
Est-ce pour cela
Que ruissellent
toutes
Ces morts ?
Parfums pleins
De murmures
Qui semblent
Demander :
Comment te
sens-tu ?
Comment vois-tu
Venir l’aube
ébloui ?
Est-ce pour cela
Que les choses
vont
Si vite sous
l’éclatant
Mirage qui nous
Éclaire ?