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Ce risque-là
Fermer les yeux
Sur les autres
Leurs secrets
Souvent dangereux
Leurs desseins
Politiques
Contre le cœur
Net de la ville
Cette géographie
Intime qui nous fonde
Cet espace et
Notre temps
Transformant
Un lieu en écho
Celui d’une présence
Puis d’une parole
Et d’une écriture
Enfin
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Si l’on n’est pas mort
Dans l’eau trop claire
D’un lac intérieur
Le fond illuminé
De l’incertitude
On s’élance
Dans le vide
Comme le malheur
Entre dans la peau
Ce malheur
Qui ouvre
Des portes
Lorsqu’on renaît
Le cœur rebranché
Sur une autre vision
On dirait la maladie
Une chose qui s’infiltre
Peu à peu en soi
Sous-jacente
Avant de venir
À la surface
De se montrer
Comme ça
En plein jour
Et d’emporter
Soudainement
Tout ce que l’on
Croyait définitif
Rien ne l’est
On devrait le savoir
On devrait
Mais on ne le fait pas
Avant d’ouvrir
Toutes ces portes
Et de se dire
Qu’on est le prochain
Sur la liste
À devoir s’effacer
Cela fait longtemps
Que l’on questionne
Le carnage
Ce condensé
De la douleur
Que l’on voit
Se déchaîner
Révélation toujours
Recommencée
Qui se mêle
À la terre
Aux décombres
Que l’on piétine
Sur lesquels
Seront reconstruites
D’autres réalités
Inconnues
Parmi les pleurs
Comme des braises
Le beau malheur
De l’avenir
Ça ne raconte rien
Ça réactive plutôt
Une page blanche
Remplie de fêlures
Et d’abîmes inventoriés
Lorsque le silence
Résonne et s’adresse
Au renoncement
Supérieurement
Éprouvé
Suffisamment
Pour s’effacer
Derrière
L’impuissance
À dire
La force
Alors de le
Reconnaître
Dans la corrosion
Poétique
On accumule
Des traces
Sous l’emprise
D’une langue
Dont la raison
Obscure tourne
Le dos au déni
Comme rythmée
Par les attentats
Ces soudaines
Démonstrations
De haine
Rien n’y fait
Ce qu’ils détestent
Ces mots en sont
Amoureux
Se réfugiant
Dans l’ineffable
L’âme d’une fraction
Le temps d’une guerre
Devenant le centre
Évident de nos
Obsessions
Le fardeau enterré
De toutes les villes
Cette idée obsédante
Infiniment présente
Quelque chose
Comme l’énergie
Le mouvement
De la ville massive
Qui s’impose
Comme ce lent
Trajet écrit
Au rythme effréné
De la transformation
Pendu à la guerre
Comme à la mutation
Accélérée de ce qui
Nous entoure
L’architecture
Pour preuve
Le bruit
Pour marqueur
De la vie
Au lieu d’en recevoir
L’abandon
Comme le fruit
De la contagion
Les traits creusés
Signes évidents
D’un chantier intérieur
Comme infecté
Par l’évidence
Au lieu de ça
Ce monde au bord
Encombré de fausses
Mémoires
Où s’esquissent
La douleur
Et sa fin
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Une sorte
De nuit
Imbibée
De cette présence
Là tout près
Bientôt
Dans l’hiver
Enveloppée
Elle se drape
Légèrement
D’un souffle
Dans ce noir
Percé par
L’ébauche
Ça parle
De recherche
De règne interrompu
Et d’impuissance
D’une expérience
Délinée
Poussière de mots
Traçant le contour
Du néant
Ça parle
De vérité
Couverte
Par la nuit
Avec pour seul
Espace le jour
Donné
De recevoir la fragilité
Même dans sa force
Ne jamais sous-estimer
La violence sourde
Et passive qui vous
Entoure
Moyen de résister
Le regard loin
De la rancœur
Comme pour
La transcender
Ne jamais ignorer
Sa puissance
Et se refugier
Dans cette croyance
Que l’on fait résonner
En soi
Comme on habite
Une altérité sans
Cesse renouvelée
En regardant passer
Ce qu’il faut de regrets
Pour avancer
Passer outre
Le temps
Et sa poussière
Comme si l’on renonçait
En apparence à tout
Pour n’être qu’un passager
Comme tous ceux
Qui survivent
Ces destins qui
Se fondent
Dans la cruauté
Sans en souffrir
Il a plu
À ce Dieu
De révéler
Quelque chose
D’expérimenter
Sa puissance
De la parole
Au visage
La permanence
D’une terre
Toute cette vie
Abstraite
Dans la peur
De la mort
Noyée dans
L’alcool
C’est là que ça frémit
Comme l’odeur
Familière du vide
Cette arrivée
Dans une plaine
Ennemie
Loin des centres
Et des poussières
De travaux publics
Là où tout s’arrête
Et s’achève ainsi
Visages et corps
Immobilisés
Emportés ensuite
Abattus finalement
Par le récit mort
D’un lieu vidé
De sa substance
On perd l’équilibre
Comme on se remet
À mourir
S’échappant
Violemment
D’une lumière
Fausse
Quand soudain
Tout devient
L’ennemi
L’intention
Obscène
D’une voie
Hors d’usage
Que l'on emprunte
Autant que le texte
Tu connais ça également
L’instant d’un oubli
De ce monde et de soi
Cet évènement gravé
Qui ne passe jamais
La nuit
Ces lumières
Réduites
À la guerre
Autant de
Dévastations
Contre l’épure
Ces mouvements
Plongées dans le flou
Nocturne
Un genre
De dévoration
Creusée dans la
Frondaison des
Immeubles
Que peut-on
Si l’incertain
S’en mêle
Se levant
Comme un jour
Où s’éclaire ce
Qui disparaît
Là où la vie
S’ancre
Perpétuel front
Désolé
Comme le seul
Héritage encore
Désiré
Je sais l’écume
Celle qui martyrise
Sans qu’on le sache
L’œil perdu
Et le corps empoisonné
Ce poison qui
Deviendra
L’antidote
Ces mondes stériles
Que l’on connaît si bien
Ils finiront dans la nuit
Sans plus s’égarer
Et par revoir le jour
