Roulant
Si vite
Sorte de retour
Sous la pluie
S’abriter
Du silence
Retrouver
Le bruit
La vie afflue
Dérapant
À coup sûr
Écume
Des vivants
Au-dessus
De la détresse
Go To The Devil
Roulant
Si vite
Sorte de retour
Sous la pluie
S’abriter
Du silence
Retrouver
Le bruit
La vie afflue
Dérapant
À coup sûr
Écume
Des vivants
Au-dessus
De la détresse
Ce que fut
La chair
Un cœur
Consommé
À l’intérieur
De rêves
Morts
Ce qui
Compose
Au fond
Ta silhouette
Sa marche
Ténébreuse
Qui embrasse
La destruction
Mais s’en éloigne
Toujours
Comme la marque
Indélébile
D’un passage
Dérobé à la fin
Déjà écrite
La valeur du carnage
Ce grand saut
Dans le vide
Des feuilles mortes
Dans la tempête
Que l’on sent
S’éloigner
La valeur de tout ça
Le prix acéré
De la vie
Ces blessures
Fraiches
Qui fondent
Les villes
Qui dévorent
Les espoirs
Périssables
La valeur de l’esprit
Tournant sans fin
Au-dessus du désastre
Si ce n’est
Le temps
D’un regard
Sur les tensions
Que l’on traverse
À nouveau
Comme on a
Chaviré sous le vent
La fenêtre grande ouverte
Voiture crashée
Les vitres grandes ouvertes
Des nuages naviguant
Sur le pare-brise
Si ce n’est
Le temps passé
À faire mourir
Inutilement
Le souvenir
Comme un oiseau
Heurtant un immeuble
Se déchirer dans
La tempête
Ou survivre
Sans trop savoir
Comment
À mi-chemin
De l’hiver
Sauvé de
La nuit
Sous la pluie
Qui tombe en soi
À travers les ombres
Que l’on porte
Ces présences
Qui s’étirent
Et disparaissent
Comme des yeux baissés
La foule en montant
Efface les terres perdues
Déjà si lointaines
Emportant les
Parfums de mort
Le festin morbide
De ces corps nus
Endormis
Tu la goûtes à peine
Qu’elle montre des signes
D’effacement
Autant de débris dispersés
Dans la mémoire
Là où règne
Les cris
Tu la goûtes à peine
Qu’elle s’éteint déjà
Autant de rêves
Éclatés comme
Une saison
Pour disparaître
Là où règne
Les retours
Contre ce mot
Interdit
Rebranché
Sur les flux
Mystérieux
Le corps gelé
S’évade à nouveau
Dans la pollution
Sonore et ce
Florilège
D’histoires
De sang
Des âmes retrouvées
Derrière la froideur
D’un écran
Les murs effrayés
Et les ombres
Passantes
Les contours
Presque
Immortels
De cette ville
Se perdent
Dans les brûlantes
Étendues de ses
Renaissances
Autant de largesses
Que personne ne
Connait encore vraiment
L’ordre éternel
S’effondrant
Dans le mouvement
Incessant
Autant de pensées
Comme le dédain
De ce qui n’est pas
Crée de toutes pièces
Tout le reste
N’est rien
D’aimables visions
Transparentes
À compter
Les morceaux
De son corps
Les lenteurs
De la mort
Une à une
Relevées
On touche
Un monde
À l’écart
Les raisons
Toujours
Trop tardives
De ressentir
Enfin l’éternel
Mutisme
De ces mots
Presque
Carbonifères
Comme la hantise
De ces fracas
Tous ces mots
Qui mentent
Où s’organisent
Le chaos
Toujours aussi
Mal préparé
A ce visage
Tu improvises
Une guérison
Où la lumière
Envahit tout
Le jour est précoce
Se tenant droit
Après le deuil
Sa provocation
Toujours silencieuse
Tout juste habillé
D’une larme
Un genre de disgrâce
Le témoin éternel
De la condamnation
Les hauteurs
D’une vie
Réduite
À quelques
Minutes entravées
Cela sème
Sur l’espace
Dépossédé
La cendre
D’un horizon
Que l’on foule
D’un pied incertain
Celui d’un survivant
Ayant vraiment
Parcouru la mort
Son immensité
Qui rayonne sur
Le monde
Cela sème
Dans l’esprit
Un calme agité
Cherchant toujours
Le flot argenté
De la vie
Comme tu t’inquiètes
De ce mouvement fini
Le corps usé avant
De repartir toujours
En ravages lancinants
Toujours vaincus
Un genre de règne
Terrifié ou de
siège
De la mort comme
Dans le prince
De la nuit
Comme tu t’inquiètes
De ce mouvement stoppé
Toujours retrouvé
Le sang présumé
Contre la dévastation
Et l’esprit sans doute
Inconscient
Ce que tu penses
Ca ressemble
Aux déchirures
A des métamorphoses
Qui passent comme
Des nuages
Autant de tombeaux
Que tu vois au-dessus
De toi à la vitesse
D’une révolution
Numérique
Son odeur de morts
Même pas regrettés
Ce temps là
Est compté
Rien d’autres
Que des pensées
Échouées
Pour ces quelques
Ouvertures
Autant de royaumes
Urbains arpentés
Puis retrouvés
Expirant
Presque en
Murmures
Pour ça des corps
Furent transpercés
Juste pour respirer
Ces murs-là
Ne seront jamais
Les mêmes
Sans que l’on sache
Vers quoi
Sans que l’on sache
Pour quel espace
Juste le silence
Des vies envolées
Dans le vent
Le souffle pourtant
De nos gestes futurs
Il fallait bien
Accuser
S’effondrer
Sur les paroles
Les couvrir
De poèmes
Attristés
Jamais résignés
Des trucs
De combat
Comme des armes
De poing
Contre tout
Ce qui croit
Vivre
Et n’est que
Toxique
Dans l’indifférence
Du souvenir
De cette difficulté
À respirer correctement
Bien avant l’heure
Bien avant
Ces moments
Privés d’âme
Et de corps
L’idée d’un
Vertige dans
La cuisine
Quelques secondes
À se récupérer
Insuffler la vie
Sans trop savoir
Comment
La nuit subit
Le déluge
S’enfermant
Davantage
Dans son obscurité
Toutes ces vérités
Bien trop nomades
Emportées malgré elles
Retrouvées parfois
Gisant comme des
SDF sans amour
Alors que le printemps
Chasse doucement
L’hiver et son enfermement
Discipliné
Tu les vois s’accumuler
Comme des feuilles
Hors saison
Un semblant
De vulnérabilité
Crois-tu
Pourtant tout
Est là
Pour se trouver
Un corps
On arpente
Des rues
Fuyant le
Squelette
Que l’on porte
Celui qui a
Tout essayé
Pour se trouver
Un corps
Se composer
Quelque chose
Ne rien voir
De ce qui
Se décompose
Simple état
D’esprit qui
Trébuche
Dans le vide
Avant de se
Reprendre
Et de soumettre
La mort à son
Monde intérieur
On peut caresser
L’idée d’un signe
Un geste furtif
Dans ces lieux
Interdits
Pressentis
Avec pudeur
Le bruit léger
D’un rassemblement
Découvert par hasard
En poussant la porte
Laissant derrière
Un presque désert
Trouver là
Le sens d’un
Vertige à venir
Entre l’envie
Et la douleur