I-
Las, je passe par les mots
pour t’atteindre. Pour te dire
à quel point ce vertige
me transperce. Ton
humanité à ce point
malmenée incomprise –
II-
comment parvenir
à ton cœur sans
abîmer tous ces liens
qui te fondent ?
III-
te faire toucher du doigt
l’épicentre du malaise
sans me tromper ni
m’aveugler –
IV-
et détruire la culpabilité
qui te ronge alors
que rien ne t’oblige
puisque ton âme
est pure –
V-
pas celles de ceux
qui parfois t’oppressent
et se jouent de tes
larmes – ça me
ruine ce constat
VI-
et ça me ruine de
l’exprimer – au fond
de moi la peur viscérale
de l’erreur – mais l’
amour infini que je te
porte m’anime
VII-
rien ne s’effondre
tout est en place
y compris – surtout -
ta vie miraculeuse
ton art profond
ta beauté singulière
VIII-
ceux qui négligent
tes ailes fragiles
qui s’agitent et
te mangent – ceux-là
oui prennent le
risque de s’effondrer
mais tu n’y peux rien
tu leur as déjà tout
donné