mardi 30 juin 2020

Je Ne Suis (2)






















Ca fait tout bouger
Jusqu’aux villes
A peine imaginaires
Que l’on s’octroie

Des secousses
Comme une langue
Violente

Un décor traduit
Pour Soi

Enchainé
Comme un texte
A sa page

Ca redessine
Jusqu’aux traits
A peine visibles
Que l’on remarque

Dans ces lieux
Spectaculaires
Qui nous échappent



lundi 29 juin 2020

Je Ne Suis



















Y a-t-il seulement
Une autre règle ?

D’autres sommes
A compter

Ce rapport
Aux années

A toutes  nos
Impasses

Ces musiques
Intérieures

Ce rapport
A ce qu’on laisse

Territoires
Déviants
Délaissés

Retrouvés
Toujours
Au fond
Des pensées



vendredi 26 juin 2020

Achevé

















Achevant là
Le parcours

Sous des arbres
Fruitiers

Le soleil brûlant
Dérogeant
A la paix

Le signe
On dit ça
D’un jour
Bien trop armé

Poursuivant là
Ce que l’on cherche
Inlassablement

Dans l’attente
Impitoyable

mardi 23 juin 2020

Disparu

















Cette heure s’attristait
Sous le soleil violent
D’un jour pourtant béni

La marque sans doute
D’une attente incontrôlée

Celle d’un regret toujours revisité

Cette heure s’attristait
Pourtant loin
Du gisement
De la nuit

De son annonce
Nouvelle toujours
Recommencée

Elle s’attristait
Mais c’était bien

Comme un regard
Plein de douceur

Au seul désir
D’un visage
Toujours
Reconnu




lundi 22 juin 2020

A Travers Ville



















A quoi sert-elle
Cette matière brute

Arpentée
Sans avoir vu
Vu le temps
Passer

S’effondrer en soi
Y laisser des textes écrits

Et des silences
Qui ne servent
Qu’aux  pas
Mécaniques

Ces pas quasi
Automatiques

Les fautes seront
Remises déposées
Comme des corps
Aux restes disgracieux

Ce que l’on marchande
Il y a bien longtemps
Que son empreinte s’est
Effacées sauf au visage

Une partie de la nuit
Moite de rage et
D’échappées coupables

A refaire le chemin
Revoir les choses non
Assouvies

Les revoir encore
Y trouver des limites
Comme des lueurs
Extrêmes qui scintillent
Au fond

L’entrée d’une ville
Sa sortie en éclairs
Opiacés stériles
Au détour des
Premières cloisons

Dans ce piège construit
Nouvelle confession
De cet ordre défait

Recomposé par une
Marche toujours re-
Prise











vendredi 19 juin 2020

Séquences



















I-

Las, je passe par les mots
pour t’atteindre. Pour te dire
à quel point ce vertige
me transperce. Ton
humanité à ce point
malmenée incomprise –


II-

comment parvenir
à ton cœur sans
abîmer tous ces liens
qui te fondent ?


III-

te faire toucher du doigt
l’épicentre du malaise
sans me tromper ni
m’aveugler –


IV-

et détruire la culpabilité
qui te ronge alors
que rien ne t’oblige
puisque ton âme
est pure –


V-

pas celles de ceux
qui parfois t’oppressent
et se jouent de tes
larmes – ça me
ruine ce constat


VI-

et ça me ruine de
l’exprimer – au fond
de moi la peur viscérale
de l’erreur – mais l’
amour infini que je te
porte m’anime


VII-

rien ne s’effondre
tout est en place
y compris – surtout -
ta vie miraculeuse
ton art profond
ta beauté singulière


VIII-

ceux qui négligent
tes ailes fragiles
qui s’agitent et
te mangent – ceux-là
oui prennent le
risque de s’effondrer
mais tu n’y peux rien
tu leur as déjà tout
donné


jeudi 18 juin 2020

Inquiétude


















Cette inquiétude-là
Qui s’écoule comme
Un liquide
Elle emporte tout

Les bruits et les silences
Le jour et la nuit

Déversant
Ce qu’elle entraîne
Dans le regard

Ce regard détaché
Comme une respiration
Trop rare

Il y a la peur versée
Ce qu’elle prépare
Ce qu’elle croit

Le sentiment présent
Dans lequel on se noie




mercredi 17 juin 2020

L’entraînement

















Ce genre de renoncement
Qui ressemble pourtant
A une chose non défaite
Contre les mots machinés

Se heurte à soi
Aux autres aussi
A ce mur de ville
Que l’on ne franchira
Jamais

Ce genre de renoncement
Qui ressemble pourtant
A ce peu de chose

Sauf à la parole interdite

Se heurte comme rupture
A l’incontournable rue
Comme une phrase




mardi 16 juin 2020

Ça crée la mort













Ça ne veut rien dire
Rien dire de bon

Rien qui vaille vraiment
D'être écrit

Ça désigne quelque chose
Qui n’existe pas

Je veux dire
Que l’on ne veut
Pas voir exister

Pour de bon

C’est trop grave
C’est comme regarder
L’univers en face

Ça n’a pas beaucoup
De sens au fond

On s’y perd
C’est tout

Ça crée la mort
Puisque ça crée
Du vide

Et rien d’autre


lundi 15 juin 2020

Un Extérieur






















Un extérieur - fait d’
Armures et de marques…
Instruments de son
Combat - au moins la
Semblance…Tout entière
Donnée en pâture - et
Qui se presse avant de
Ne plus pouvoir - brisée -

Leitmotiv par la fenêtre…
Heavenly body - body
Blow…

Dans le sillage de
ces méprises qui
reposent bien au
fond du coeur -
passages pour ainsi
dire obligés - bien au-
dessus de nos instincts
arrachés - la préscience
de toute éternité
qui nous file entre
les doigts - que tu
possèdes parfois -
que je m’attache moi
à ensevelir - elle m’a
fait tant de mal - elle m’a
tant conduit de fois
au …


vendredi 12 juin 2020

Réveil

















Etendu auprès de toi
Somnolente parole
Jusqu’au silence

Le vide vertige
A peine réveillé
Que j’effleure

Au fil de
Ma respiration
Le jour étranglé
S’impose

Jusqu’à l’épuisement

Couleur mourante
De l’impatience


jeudi 11 juin 2020

Vol Noir (5)
















A l’abandon
Se confier
Et surseoir
Au passé

Des images
Dispersées
Que l’on
Rassemble

Ce tombeau
Absent
N’est
Même pas
L’ombre
D’un lambeau

Comme une âme
Ramassée
En quelques mots



mercredi 10 juin 2020

Pearlsescent


















Tout porte à croire
que ces profonds
décors où sont les
plus précieux de
mes serments sont
comme un doux ciel
nacré. Celui que l’on
attend, à l’horizon
plus clair, sa soudaine
lumière qui nous
arrose. Ce convoi
furieux, puissant,
qui s’effondre parfois
dans la douceur. Jetant
tout au bout soleil
empourpré, d’avant
la tempête. D’une
terre ployant sous le
poids de l’attente,
je penserai souvent
à cette blancheur de
nacre...Ma vie, toutes
les rues, toutes les
villes sont là.

mardi 9 juin 2020

Vol Noir (4)



















Une autre menace
Un autre mot

Une autre phrase agonisante
Sortie d’un paysage
Qui se croyait éternel

Tristement s’éteint

Ce rêve qui se donne
Et donne au cœur
Une mauvaise impulsion





lundi 8 juin 2020

Les Prémices

















Parmi les parfums
De ta peau

Là où s’écoule
Le silence

Le seul sacre
Que j’ai choisi

Ce corps de nacre

Ce regard noyé
Dans le bleu

Le seul sépulcre
Abritant ta nudité

Cette croyance sombre
Avare de ses joies

Et mes yeux menacés
Ici de se taire





vendredi 5 juin 2020

Vol Noir (3)

















Le ciel n’est pas mort
Seulement livide
D’une saison
En noire traînée

Il en reste
Un grand fond
Silencieux

Comme un regard clos
Sur le vide obsédant
De ce désert urbain

Elle n’est pas morte

Seulement l’écume
D’une saison perdue



jeudi 4 juin 2020

Vol Noir (2)






















Il est question
De vaincre
Le corps

D’un sommeil
Inconnu

D’une douleur
Habitée

La mémoire
Comme une plaie
Un simulacre

Un mal sacré
Comme le désir
Se déploie






mercredi 3 juin 2020

Vol Noir





















Irradiant le manque
De mémoire

Ces pleurs
Qui hésitent

Écorchent
Le noir mélange
Qui demeure
De la nuit

Sa voix étrange
Qui s’éparpille
Dans le futur