lundi 30 septembre 2019

Le Sens Enseveli























A se tenir
Dans un équilibre
Non par l’oubli mais
Par la foudre des vers

A suivre
Ces lueurs
D’orage
On finit par voir
Les déchirures

Que l’on articule
Comme les seuls
Rapports au monde

Jusqu’à l’éclat
Multiple
Cette immunité
Délabrée

Que l’on retient
Tissée de mille
Textes




vendredi 27 septembre 2019

L'emportement


















J’y perçois
Le drame
Aux déploiements
Presque scéniques
Que l’on dissèque
Comme un cadavre

Le texte nu
Nos mots discrets
Où tout devient
Musique

A défaut de tout
Ce néant d’insignes

Déchirures immenses
Qui demeurent
Touchantes

Comme un être
A part

Au fond
L’œuvre
Par excellence




jeudi 26 septembre 2019

Sur Quoi S'abattre ?























Trop souvent
Vêtu d’un soir
Ce langage en
Dehors du monde
En est pourtant
Son cœur

Mu par une
Intime fragilité
Que l’on transporte
D’un couloir
Du métro
A un autre

Des complexités
Parallèles
Tous ces bruits
Qui résonnent
Dans la poitrine

Que l’on adresse
A nos absents
Cette parole inerte
Ne fait que voyager

D’un réseau
A une âme






mercredi 25 septembre 2019

Sublimation





















D’un acte à l’autre
Redevenu corps
Voix et chair

Après avoir cédé
A cette mentale
Opération

Ecran de feuillets
Imprimés

Des pages
Comme une vie

A l’existence
Auparavant
Tirée vers
L’impeccable
Disparition

Vers à présent
Ce laboratoire

Ce pur appel

Feux d’abord
De la pensée

On sait juste
Le reste de
Cet incendie
Intérieur


mardi 24 septembre 2019

Not a Story






















Un tel fragment
Révélé
Que l’on réduit
A sa plus simple
Expression

La profondeur
De l’ombre
Un silence déplacé
Ce genre de vision

Comme une page
Toujours réécrite
A son âme

Son visage

Et des gestes
Parfois
De presque
Fantôme

Ici devançant
Là dans le souvenir

Et ce regard
Où règne
Encore le silence

Une parenthèse
Succincte
Comme peut
L’être la chair

Où la pensée
Se réfugie
Un temps


lundi 23 septembre 2019

Tracé

















Sans raisons
Considérables
Consentir
Au deuil

Ce que l’on
Aurait pu
Devenir

S’en tenir
A la méditative
Gravité

Autre chose
Dessinée

Au fil des jours

Des jours
Aux nuances
Véloces
Traversés
D’injections

D’erreurs
Ordinaires

Et d’évocations
Ecrites





vendredi 20 septembre 2019

Taire


















Entre le gouffre
De vaine colère

Comme on peint
Une solitude

Le vestige négatif
Sevré de nuits dérisoires

Sous le mal
A paraître

Conjuré
Comme insinué

Le choix exact
D’une époque

Qui ne blâme rien
Dans sa nudité

Infiniment
Sacrilège



jeudi 19 septembre 2019

A Même L'existence




















Aucun moyen
D'enchantement

Aucun simulacre

D'emblée
On pose et
Proclame
Des regards
Perdus

Peu de mots
Comme on chuchote

Prenant
Le renoncement
Au vol

Voir une âme
Ou cette idée

Comme elle est

Y percent
Des fissures
Qui mènent
A ce territoire

mercredi 18 septembre 2019

Irradiant


















Si parlant
De poèmes
Las de ce métal
Cruel
On se perd
Dans une âme

Ce vent qui parle
D’effacement

Une ombre
Heurtant
Les ruines          

Cette impression
D’énorme beauté
Dissidence comme
De la poudre fragile

Disséminée
D’un jour à l’autre
Pour apprendre
Toujours de l’absence

Du recul
De la mort
Son lumineux
Secret

Détourné de
Tous les paradis


mardi 17 septembre 2019

D’un Art à L’autre



















Mais de quelle vision
S’agit-il ? Ce genre
De voyage
Ou de coup porté

D’une mémoire fouillée
Ou d’une impression
Que l’on feuillette
Intérieurement ?

Un siècle que l’on
Accompagne
Dispersé dans
Les réseaux

Ce point de
Révélation
Qui hante jusqu’aux
Naufrages

Ces refus comme
Des récits

Des récifs plutôt
De telles attaches
Entre l’ombre
Et les vagues

La beauté totale
Du cours
Qui charrie
Tous ces mots


lundi 16 septembre 2019

Mise à Jour






















Ce texte qui se perd
Dans les méandres
D’un réseau insensé

Mon cher avenir
Je te regarde
Mes efforts
Isolés
Mon cœur
Venant à languir

Ce vaste dessein
Aux airs d’éclaircie
De Liber Veritatis
Infini

Autant d’édifices
De nuages
Et de sources
Rapportés

Du début
A la fin d’une vie




vendredi 13 septembre 2019

Une Abstraction





















Ce décor déserteur
Aux paysages bus
Jusqu’à l’oubli
Entachés de signes
Et d’épreuves
Rendus à
Leur silence

Ce blanc des pages
Pare la mémoire
Comme un fil rompu

Des coutures
Après combat
Apparentes
Entre les lignes

Suites de
Confidences
Invisibles
Qui replongent
A la vue du jour

Ces notes laissées
Et propos retenus
Respirent à peine

Un autre parlé
Qui ne comble
Pourtant aucun
Vestige





jeudi 12 septembre 2019

Minuit avec Indifférence


















Toute la lucidité
D’une présence
Cet adieu d’un jour
Et retrouver cette phrase
« Voir mieux comme je suis »

Vaine vision
Qui s’étend là
Dans le noir

Le ruisseau
Mélodieux
De ta vie tout près
Endormie

Cela compose
L’impudeur
Un monde
Antérieur
Qui s’allume
Alors sans motif

Dans l’indifférence
De la peur
Que je disperse

Aux yeux de ta
Lenteur éblouie
De sommeil

mercredi 11 septembre 2019

Annonciateur


















A tout jamais
Des moments
De foudre
Que l’on expie
En ces termes
Psychédéliques
Inextinguibles

Me voilà l’auteur
D’un long très long
Texte que nul
N’atteint vraiment
Sauf en lui

Toute cette
Loquacité humaine
Comme un putain
De barrage intérieur

Notre langue irradiée
Suprêmement net
Comme si le temps
S’annulait

Quelque chose
De mystérieux
Fixé comme
Son propre
Evanouissement

Epuisé on
Mesure ainsi
L’intarissable poésie
Cet espace élargi
A tout jamais


mardi 10 septembre 2019

Echos
























La continuité des jours
Même évanouis
Qui scandent
En soi un vacarme
Insensé

Alentour magnifié
Ou regardé fixement

A chercher les
Points de clarté

Fuir les fléaux
Surtout les fuir

Ces paysages
Intenses comme
La morphine
Cette ivresse venant
D’autrui

Du bruit de la mer
Ou d’une ville

Tentative restreinte
D’embrasser toujours
Un égal lointain


lundi 9 septembre 2019

Sirens























Dans leurs actes,
cette façon de tenir
face aux tourments,
toile de fond toujours
d’à peu près tout.
Je vois l’irruption…
C’est tout mon
temps qui s’écoule
comme du sang.
Transfuge d’un lieu
épuré, et pour cause.
L’irruption d’un Dieu
destructeur, au milieu
d’un parcours, le seul
à pouvoir s’abattre sur
nos angoisses, senteurs
miraculeuses rappelant
la présence, ton ciel
maritime. Rendu à
sa grâce littorale, alors
que les voies envahies,
sinon usées de la ville
s’enchaînent à mon
cou. Et de toutes
parts m’intiment
de les suivre. Vers
d’autres essences…


vendredi 6 septembre 2019

L’automne surgi


















De tous les yeux
Qui se posent
Sur l’automne à venir
Des rayons de cuivre
Sur la ville et sa prose
Je ne vois que la fibre
Déchirée d’une lumière

Des ombres singulières
Se pendent déjà aux
Immeubles
Comme des phrases
Qui reviennent

Cette voix entendue
Elle respire la
Saison délaissée
Son cher brouillard
Comme un spectacle
Interrompu

Je regrette sa nudité
Dans l’air devenant
Légèrement hostile

Où s’ordonnent des heures
Peu à peu inscrites
Dans la pénombre
Écorchée

J’adopte cet oubli
Qui rejette en traîne
Tous les visages
Croisés


jeudi 5 septembre 2019

Détente Pressée



















Mettre en poussière
En faire l’instrument
Léger de son cadavre
Et se dire qu’au fond
C’est bien tout
Ce que l’on voit

Jamais ce que l’on
Garde de plus précieux

A doses renouvelées
De cette écriture

A défaut de rien

Cette harmonie
Pénétrante
Que l’on devine
Et qui seule
Peut arrêter la mort

Comme un long
Fil immortel



mercredi 4 septembre 2019

Substance Limitée


















Le bruit d’aucune
Plainte alors
Que l’on court
Éperdu par toutes
Les peines – celles
Qui se cognent
Aux murs

Le bruit d’aucune
Réponse alors
Que l’on s’épuise
Dans cet espace limité
Son origine que l’on
Voudrait séraphique
Comme dans les chants

Il n’est qu’un vice

Un genre de coup
De poignard dans
Un archange

Qui ne s’attendait pas
A devenir la nature
De l’humanité



mardi 3 septembre 2019

L'impression des Blessures


















On en cherche la cause
On presse le pas
Sans vraiment savoir
Pourquoi

Ce nouvel acharnement
Qui chasse une autre
Obsession
Comme l’ignorance
De sa propre marche

A ce point du chemin
On se garde bien
D’enclencher
Les dérives

Complètement noir
Parmi la foule
On trace des mots

Cette écriture
Irradiée qui n’hésite
Jamais

Qui s’incline pourtant
Dans sa perdition