lundi 30 juillet 2018

Redevenu



















A la hauteur
D'une main
Son air farouche
L’image d'un crime

Cette peau
Sur laquelle
Se sont écrits
Tous les chemins

Et sur laquelle
La nuit descend
Sa mémoire en
Vision disparue

A sa décharge
Il y a ces clartés
Qui déchirent parfois
Le noir d'orages

Des moments
Sans partage
Que l'on peine
A regarder

Alors que l'on
S’exile là
A fleur de


samedi 28 juillet 2018

Nuit Ensemble



















Ces mois auparavant
Que l'on pourrait
Haïr pour ça

Ces mois méticuleux
Dans leur volonté
Acharnée
Qui posent nus
Impudiques et trop fiers

Ils sortent avec
Des lames de rasoir
Et se dissipent dans
Les rues
Abandonnant
Des morceaux
D’eux-mêmes
Des rires et des larmes

Longtemps ils
Ne m'ont pas
Quitté des yeux

Lacérant ce qui
Faisaient de nous
La jeunesse et
L’oubli immédiat
De tout

Avant que ne
Se dépose 
Sur ce monde
Une vaste traîne
Qui nous dévaste
Et protège

vendredi 20 juillet 2018

Dans L'air



















Si j'ose dire
La même histoire

Des faits rapportés
La figure de
L’événement

Son plus grand
Chagrin ici relaté

C'est la force
Du langage
Sa crainte et
Son aspect parfois
Funeste

Le corps défendant
Qui s'interdit
Toujours

Les coups défendus
Et l’attirance
Pour ce vide
Entre les lignes


jeudi 19 juillet 2018

Quelques Secours



















Je voulais garder
J'ai abordé
Des souvenirs

Je voulais devenir
Ce qui revient
A renoncer

Ensuite consciemment
Comme on retourne
Une caméra sur soi
J'ai regardé mon
Ignorance

Et cette idée
Permet de comprendre
Jamais de savoir

Il se passe
Beaucoup de
Choses
Des noires et
Des claires

Des évidences et
Des silences
Qui s’installent
En soi

Ce qui revient
A dire sans
Parler

mardi 17 juillet 2018

Rétrospection


















On parlait
De nos paysages
Mentaux
De nos paysages
Tristes
Des circonstances
De la vie

Autant parler
D'affirmations
Dépressives

De cette mort
Que l'on réfute
Contre l'évidence

Simple question
De survie

On parlait de
Ces monuments
De ces deuils en
Choses hyper
Douloureuses

En objets
Comme des restes
Chus et pathétiques


dimanche 15 juillet 2018

L'Obsession


















Un poème
Sans fin
Que l'on entretient
En soufflant sur
Des braises
Que l'on abandonne
Comme ça
A jamais habité
Que l'on rallume
Quotidiennement
A défaut de mourir
A qui l'on donne
Souvenirs et
Trésors
Puis cauchemars
Et visions
Comme l'angoisse
Énorme et
Le geste serein
Un poème
Sans fin
Que l'on présente
Ainsi à défaut
De combler
Nos déserts


vendredi 13 juillet 2018

Blues






















Restons sur
Les battements
Ils sont tous
Bons à prendre
Jusqu’à l’excès
Ils sont même
Un plaisir
Coupable

Comme un pacte
Que l'on refuse
De rompre

Tout entier repris
Épris de cet air
Que l'on respire
De ces rues
Que l’on dévore
Des yeux

Genre de requiem
De promenade
Intérieure
Foutue d'avance

Mais que l'on
Saisit sur le champ
Ce temps noirci
Comme des pages


jeudi 12 juillet 2018

L'étendue






















De nous dresser
Pour vivre
Parmi l'attente
Et parfois le
Bonheur

Ignorant la
Somme des
Blanches espérances

Cet âge d'homme
Plus aigu
Nettement
Plus dangereux

Plus exactement
La même fête
Pourtant on
Le préfère
Comme l'aveu
Sincère de sa
Présence menacée

mercredi 11 juillet 2018

Pensée Radieuse


















Simplement
Le vertige
Comme un
Fébrile fantôme
Son faible espoir
D’échapper
A ce cœur craintif
Le « douloureusement
Incertain"  finalement
On s'en cogne

On vit dans
L'austère pensée
Et basta

On proclame
D'un geste qui
Frôle l’extase
Que rien ne
Viendra bousculer
L’édifice
De ces mots
Déchus
Que l'on effeuille
Au-dessus
D'un trou noir

mardi 10 juillet 2018

Paysage Mental























Un règne étincelant
Jusqu'au néant suprême

Tout ce qui couvre
Les murmures
Le bruit des armes
A feu

Et les bonds
Convulsifs des cités

Les effets de la nuit
Comme autant
De contre-sens
Dangereux

Il me reste
Les jambes
J'ai oublié
« Le chemin
Des aventures »

Mais pas les
Regards indignés
Nos folies hasardeuses
Nos airs hagards
Au crépuscule

Nos maigres libertés
Que l'on a déchirées
Un certain mois
D'hiver

lundi 9 juillet 2018

Connexité






















Le désir
Toujours anxieux
Que l'on cisèle
Comme des mots
Au bord d'un précipice

A la lueur des villes
Celles que l'on
Fait surgir sous
Nos mains

Cet air futur
Qui se livre déjà
Aux désastres
Comme aux joies

Que l’on sait déjà
Mortel
Que l'on voit
Déjà couler
Comme du sang
Dans les veines

Le désir
Toujours anxieux
Que l'on cisèle
Comme des mots
Au bord de nos
Trêves




vendredi 6 juillet 2018

Vagues





















Et pour finir
Sur tes lèvres
Rouges je dépose
Ce baiser

Elles s'ouvrent
Avec lenteur
Sur la beauté
Voyageuse
Qui ressemble
Au moment
De mourir un peu

On parle de feux
On se repent
On pense bûcher
Et sang

On se pétrifie
L'esprit sculpté
Par nos mains
Enveloppantes



jeudi 5 juillet 2018

D'entre Les



















Mais comme elle
Tu es le silence
Un flot s’écoulant
Sur un taux anormal

Le sol peut bien
Sous tes pieds
Se dérober

Ce rythme heurté
Qui fait trembler
Les organes -
Les uns après les
Autres - semble
Pénétré de
Remords

Sans cesse revenant
Ils finissent par revivre

La furie des  nuages
Là-haut n'est
Que l’âpre hiver
Finissant


mercredi 4 juillet 2018

Cerner L’oubli



















N'ayant d'horizons
Que des lignes claires
D'immeubles – comme
Des rêves sans fin
Flottant comme ça
Graves et lointains

Si loin des efforts
Sublimes de
L’esprit et du corps
Lâchement jetés
Au sol

N'ayant d'horizons
Que les accords implacables
De la déroute
Des autels qui
Refleurissent

Autant d'appels
Aux meurtres
Sans bornes

Sans qu'on y trouve
Autre chose
Qu'une lumière
Glaciale

Les traits fatigués
De ceux qu'ils
Prennent pour cible


mardi 3 juillet 2018

Urbanité






















Tout simplement
Des morts
Que l'on agite
Cœur fébrile
Qui s’évapore
A l'instant
Dans un brouillard
De ville
D'où émerge
La splendeur effondrée
D’une rumeur
Que l'on disait
Mauvaise
Pourtant on y perd
Rien – on s'y
Retrouve même -
Des souvenirs acérés
Partout – un avenir
Comme un diable
Au supplice qui
Se plie à ce rythme
Comme à sa ruine



lundi 2 juillet 2018

L'ombre au Soleil



















Sans pourtant rien dire
Des assauts enfiévrés
Des heures vaincues
Des beaux soirs aussi

Ceux qui purgent
Les humeurs
Faisant comme
Des plaies
Donnant à mes
Bras osseux une
Force nouvelle

Sans pourtant rien dire
Des jours taris
De leurs bouges furieux

Versant à longs jets
Des saisons pourries
Toutes accidentelles

La chaleur aussi
De ces peines délaissées