J’éviterai les
impasses
celles qui vous tuent
les mers asséchées
les fleuves détournés
de leur cours - les
villes aux sirènes
assourdissantes
Je ferai en sorte
d’oublier - de ne pas
encombrer les vies
les couloirs - pour
qu’une pluie douce
son calme tépide
supplante l’anhydrie -
Sans attendre
la pluie - sans
l’attendre - elle et
son cortège acide
Je plonge tête la
première dans
ce nuage broyeur
de noir - ce nuage
cassandre couleur
ponce - tête la
première dans ce
déluge l’image
de la nature exacte
Cette exacte peinture
d’un réel à peine -
à peine entrevue
pourtant