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Ça n’a pas de visage
Ou une infinité
Ça paraît inatteignable
Ou si proche
Comme l’horizon
D’une mégapole
Sa ligne indépassable
Sur laquelle
Tant d’ombres
Se tiennent
En équilibre
Instable
Dont il faut
Déchiffrer
Le sens
Et les mouvements
Désordonnés
Il a suffi
D’un désordre
D’un esprit
Revenu
D’un corps
Mourant
Pour que résonne
Cet espace
Entre silence
Et mot
La seule présence
De cette voix
Si loin de la
Mémoire
S’évaporant
Au fil des stations
Et des rencontres
Muettes
Répare
Les fractures
D’humanité
On se souvient
Des larmes
De leurs
Étincelles
De l’angoisse
Comme un grain
De sable radioactif
Cette irradiation
Qui s’étend
Sur les années
Cette caresse
Toxique sur
Tout ce qui
Respire
Un air de sang
Quand le froid
S’applique
À tout recouvrir
Le trait ferme
De son écriture
Transformant
Le souffle d’un soupir
En lame
Semant des cadavres
Constellés comme
Ceux de Cadou
Errant dans les rues
Avec cette sorte
De petit rire nerveux
Terrifiant
Parce qu’il rappelle
Le vide sous nos pieds
Alors même si
L’on passe
Par-dessus
Ces presque
Ossements
On en garde
L’écho en soi
Puis on s’est blessé
Le corps s’est plié
Replié sur l’esthétique
Pour oublier le reste
Ou pour vivre avec
Devenu un abîme
Sans cesse interrogé
Né d’un exil intérieur
Quand tout
Se lézarde
Ou semble se
Fondre dans le silence
Au cœur d’une parole
Sacrifiée
Il faut s’en défaire
Ou les fuir
Comme on fuit
Les ravages
De leur monde
Imaginaire
Ces cavaliers
D’une apocalypse
Traversant la mort
Ce mot en souffrance
Qu’ils vénèrent
Chevauchant le rien
Mêlant la chair blessée
À leurs délires
Impériaux
Il y a la
Séparation
Et l’isolement
L’empreinte
Abstraite
D’une présence
Ayant périmée
Jusqu’au dire
Ce genre de conflit
Et toutes les
Hésitations
De cette vue
Comme la dissolution
De toutes les choses
Aimées
Contrée par
Cette guerre
Figurative
Troublée
Par des regards
Incessants
Posés sur
La ville