vendredi 29 octobre 2021

Fureur des Mains


 










Comme cette langue

Allégée à l’extrême

 

Dépouillée presque

 

Sans que l’on sache

Très bien pourquoi

 

Ou plutôt que l’on

Dépouille en pleine

Conscience

 

Ivre du vide

Entre ces mots

 

Autant d’espaces

Intérieurs

 

La distance que l’on met

Que l’on ne devrait pas mettre

 

L’absolu du silence

Au milieu des corps

Et des corps dressés

 

Ces présences

Qui séduisent

Et embuent

 

 

 

mardi 26 octobre 2021

Géopoésie (3)


  










Ça évente les rues

Ça cogne les parois

Ça  remue les avenues

 

Les paysages s’étendent

Comme des blessures guéries

 

Des scènes passées

Revenues à la surface

Comme adoucies

 

Douleurs sacrées

Qui s’effrangent

 

Ne laissant

Qu’une brume

Intérieure

 

Sur la ville engravée

 

lundi 25 octobre 2021

Géopoésie (2)

 


 











Les bords dangereux

Et leurs cris brisés

 

Ce que l’on tient

Et lâche en dénouant

Les mains

 

Des quartiers

Chassant l’autre

Traversés

 

Redoutés

Par avance

 

Comme un temps

Retourné

 

Ou plus rien

N’a sa place

 

Déplaçant

L’existence

De la terreur

À cette espèce

D’éternité

 

Dont on est privé

 

vendredi 22 octobre 2021

Géopoésie


 










Comme on sculpte

Dans la mémoire

Où tremble trop

De larmes

 

Remplacées

Par les brûlures

Dégueulasses

Carènes blessées

Que l’on remarque

D’une rue à l’autre

Ici et là

 

Là où se repose

La lumière d’une

Terre océane

 

Reliée à la fureur

Aux murailles disparues

À l’étoile morte

Qui s’étend

 

Dévorant

Tout ce qui passe

Près d’elle

 

jeudi 21 octobre 2021

L'onde


 










Je ne vois que ça

L’état second

 

En retrait

Comme ce navire

Effondré

 

Gisant toujours

Quelque part

 

En soi

 

Bien trop souvent

Avalé

 

Ombrageant

Dans toi

 

Tant de choses

Faites puis défaites

 

Je ne vois que ça

Ce crève-cœur

 

Patiemment

Réparé

  

 

mercredi 20 octobre 2021

Un Seul Regard

 


 










Il y a ces mots

« Délivre-toi »

Comme un slogan

Une enseigne

Une ombre enfin

 

Le seul espace viable

Fidèle à lui-même

 

À l’attente que

L’on consent

 

Aux douleurs tatouées

Dans le temps

 

À cette pensée

D’une mort

Que l’on ne veut pas

 

 

mardi 19 octobre 2021

Les Traits


 











Rempli d’images

Évaporées

 

Quand c’est écrit

A la marge

 

Comme une périphérie

Proche

 

Sous le ciel

Pansé de douleurs

 

De présences

Décomposées

 

Et de murmures

Urbains

 

Alors que tu sors

Des braises refroidies

 

Toutes ces âmes

Conjurées