mercredi 7 décembre 2022

Vent (3)

 


 








Au terme de son usage

Frappé par l’intempérie

Ce mauvais temps

Tout autour

 

Le vent qui tourbillonne

 

Comme la signature

De la mort

Qu’ils portent

En étendard

 

On reste sous

Un firmament

 

Ciel intérieur

Où tout se joue

 

Et se perd

 

Ce lieu d’où

L’on observe

L’enchevêtrement

Du monde

 

Ce corps présence

Que l’on ne peut

Quitter

 

 

 

 

 

mardi 6 décembre 2022

Au Coeur

 












Il faut que

Chaque baiser

T’apporte

Le voyage

 

Comme une fleur

S’ouvre en plein

Cœur de l’hiver

 

Éphémère

Inoubliable

 

Ce moment

Qui s’éclaire

Soudainement

 

Avant de la regarder

S’endormir

 

Et de lui pardonner

Sa beauté reprise

 

lundi 5 décembre 2022

Traverser


 











Et sans relâche

L’inquiétude

 

Comme le signe

De l’attachement

 

Cette question

De vie ou de mort

Abattue sur le monde

 

Pour oublier

La clarté

 

On se souvient

Juste de ça :

« La lumière est morte »

 

Le seul désir

La retrouver

 

Pour traverser

Ces ténèbres

En gardant son âme

Et ceux qu’on aime

 

 

 

vendredi 2 décembre 2022

Solace

 










Sur le bord des autres

rives c’est un jour

promis, tout juste

remis de sa défaite.

Tour à tour séduit

par son état puis

effrayé comme si la

mort l’avait coiffé.

Depuis c’est en suivant

cet amour profond,

ce désespoir utile, qu’il

navigue, de lèvres

écloses en plaies

ouvertes. Comme

l’on rentre dans un

corps, au seuil d’un

jour toujours

endolori. On s’y

fait. On se fait à

tout. Au soleil

trop haut, aux rues

ternes, aux douleurs

comme aux éclats.

Dans ce lieu si

loin d’un abîme.

 

 

Vent (2)


 










Les yeux ouverts

Perdus dans le vide

 

Ce noir étrange

Où l’on cueille

Le vent s’infiltrant

 

Comme une ligne

De vie que l’on suit

Malgré tout

 

Son bruit apaisant

Qui semble se poser

Sur le visage

 

Ce froid étonnant

Au cœur de la chaleur

Que l’on accueille

jeudi 1 décembre 2022

Réponses













La paume brûlante

Posée sur ton album

Ouvert. Lovée

Comme une apocalypse

Une évidence. De mon

Champ de ruines à ton

Parterre et ses feuilles.

Je vois divers allusions

Chemins scandés. 

D’où vient cette

Impression de miroirs

Et de routes empruntées ?

De ta voix sans doute, 

Aux éclats lancés comme

Un verre se casse. Et

Me blesse et m’arrache

La peau, que je te tends.

La paume brûlante

Posée sur tes veines

Enflées, comme des

Flux inaccessibles 

Que des doigts je 

Devine. De mon 

Pas limité je tente

De te suivre, et j’y

Parviens, par de

Graves détours, ces

Lumineux travers que

Tu offres, comme

Des réponses intenses,

Livrées sur ton dos…

Qu’il me suffit de

Cueillir, pour 

Comprendre.


Vent


 










Tout le temps

On s’occupe

Du vent

 

De construire

En dépit de tout

Cette confiance

En lui

 

Pour sentir la vie

S’engouffrer

Malgré tout

 

Comme ce visage

À la fenêtre

 

Muraille qui se fend

Et se dissout

Dans l’extérieur