L’espace se meurt
Avant de s’épanouir
À nouveau
Échappé d’un enfer
De sa constance
Étincelante
Dans une odeur
De chair abandonnée
Jetée au visage
De la vie
D’une terre
Envahie
Retirée soudain
À la lumière
Go To The Devil
L’espace se meurt
Avant de s’épanouir
À nouveau
Échappé d’un enfer
De sa constance
Étincelante
Dans une odeur
De chair abandonnée
Jetée au visage
De la vie
D’une terre
Envahie
Retirée soudain
À la lumière
Ce n’est jamais
Qu’une succession
De pensées
Ou le souffle
De quelque chose
Qui parle au malheur
Pour l’apprivoiser
Comme on longe
Un parc fermé
Son esprit demeure
Même si on ne le voit pas
Ce n’est jamais
Qu’une errance
Se mêlant à
Des larmes invisibles
Dans cet air transparent
D’un automne épidémique
Prends ces paroles
Celles qui déchirent
Sous la peau
Encore après la mort
Faute d’avoir pu guérir
De cette ombre
Que l’on sait impalpable
Ce qui reste
De la foudre
Ce tas de mots
Et de quartiers
Prends ces paroles
Celles qui décomposent
Comme un acide
Le discours
Ce qui reste
Du mensonge
Que l’on se heurte
À l’absence
Ce gouffre qui
Peut être effrayant
Ou finalement rassurant
Comme si le temps
S’arrêtait après soi
Rive au-delà
Plutôt
Où se dresse
Le dernier chant
Loin d’un ventre
Céleste
L’arrêt définitif
Forgé par
La chute
La beauté à la fin
Comme on échange
Les corps
En emportant
Le strict nécessaire
Dans ces mots
Ce qui emporte
Tout le reste
Au fil des rues
Un genre de traversée
De l’abîme
Avant les signes
D’un cruel retour
Pétri de cités
Millénaires
Et de morts
Présumés
Peut-être
Que l’on change
De tête
Peut-être pas
Tant que ça
Loin du cœur brisé
De cette folie
Remuante
À l’heure poignante
D’un souvenir inscrit là
Au creux du visage
Virage et corps
Dans le vide
Abandonnés
Par la gravité
À la danse
Presque morte
Il y a toujours
Tout autour
L’urbanité
Devenue soudain
Sépulture
Mais enfin
Elle respire
Encore
D’un autre souffle
D’une autre vie
Dans la nuit
Ça rivalise
En marge
D’un désert
Avec le manque
L’univers impossible
À respirer
On s’en remet
Aux images
De l’autre côté
De la fenêtre
Au vent
Comme un
Texte clandestin
Que l’on entend
Sa plainte presque
Infinie pénétrant
La chambre
Parole abyssale
Comme la présence
Inaudible de la ville