vendredi 10 septembre 2021

Toxi(city)


 











Mais rien

de ce qui a pu s’enfuir

 

me quitter, me laissant

sur le flanc, au gré des

jours résiliés. Rien de

tout ça ne s’efface

 

Au point de croire,

entre les rues, qu’elle

vit toujours. Qu’elle

porte encore, sorte

de mise en clarté,

de direction plus

intime, alors que l’on

sait qu’elle ne porte

plus, qu’elle est

ce bois, cette innocence

 

un peu toxique, qu’elle

se répand en moi,

comme un fluide

perdu, une parcelle

parcourue...Mais rien

de ce qui a pu s’enfuir

me quitter, me laissant

sur le flanc...Au gré

de ces rêves que l’on

s’offre, un arrêt un

genre de trêve.


jeudi 9 septembre 2021

A Ce Jour

 













A ce jour

Pour venger

Leur vide

Ils agonisent

 

Comme un monde

Où règne la violence

Le cœur sec

Et les yeux éteints

 

Ou alors les yeux

Dans la mort de tout

Contre la profondeur

Du temps et des

Sentiments

 

À ce jour

Leur nulle part

S’érige contre

L’écriture et la ville

 

Celles que l’on creuse

Sans cesse pour oublier

Leur présence

 

 

mercredi 8 septembre 2021

Similaire


 










Ce qui n’est pas

Ressemble à

La mort exacte

 

A autre chose

Fanant ce qui

S’agite bien

Trop vite

 

Dans la confusion

Des inachevés

 

Des fenêtres

Qui se ferment

 

Et des adresses

Incarnées

 

Autre chose encore

Que l’on devine

Derrière chaque visage

Taillé dans l’impermanence

 

mardi 7 septembre 2021

Précipité

 












Il n’y a aucune hâte

À précipiter

La parole

 

Tout ce qu’on

Entend comme

Attrapé au passage

D’une foule

 

Ces bribes et éclats

Coulant comme un fleuve

Dans le balancement

Des immeubles

 

Grisant à l’image

D’une nuit mal

Dessinée

 

Cicatrise nos ruines

 

Imperturbables

En apparence

 

lundi 6 septembre 2021

De l’ombre à


 










Le visage que je vois

Près de l’ombre

Jetée d’un immeuble

S’échappe à peine

De mon souvenir

 

Je le maîtrisai tout juste

Qu’il m’échappe déjà

 

Où finira-t-il d’ailleurs ?

 

Là où tout se brise

Là où tout se règle

 

À grands coups de prières

Quelques airs bien sentis

 

Un monde derrière soi

Qui se mêle aux bruits

Toujours trop en avance

 

Alors qu’en toi

Se creusent déjà

Les galeries désertes

 

Toutes ces choses

 

Des larmes pour

S’hydrater

 

 

vendredi 3 septembre 2021

L'effacement

 












À peine plus

Visible

 

Entre ciel

Et sa lumière usée

 

Que l’on attend

Toujours

Déchiré

 

Par ce temps

Trop serré

 

À peine plus

Lisible

 

Au bord du sens

Cet espace

Inévitable

 

Dans l’odeur

Et le chaos

Apparent

D’une poussière

De ville

 

 

jeudi 2 septembre 2021

Loin


 












Dès le début

C’est ancré

 

Comme cette joie

De l’abîme

Qui se mêle

Au désordre

 

Ce mouvement

Imperceptible

Qui nous pousse

Toujours trop loin

 

D’entre les morts

Ce qu’il faut alors

Tirer des silences

 

De tous ces débris

 

De plus en plus

Indifférent

Aux plissements

Du monde

 

À cet écroulement

Que l’on sent en soi

 

À cette fumée qui trace

Des captures dangereuses

On répond par des rumeurs

De lame

 

La douceur fictive

D’une chute

Dans l’obscurité