mercredi 9 mai 2018

Un Autrement

















Quelques-uns portaient
le fer, dans cette nudité
accablante, des mots
dérobés que je dépose
près de toi. L’envers de
ton paradis. Cette fatale
accélération, le crash…
Un abîme se déploie.
Sans le  vide, mutisme,
que l’on ressent alors.
Ce temps si bref, et
précieux, l’impression
d’échapper au bleu
du sol…Cette fin
de beaucoup de choses
que l’on dévore…Avant
de l’être par…  « Il y
a plus d’ivresse dans
les yeux, que d’alcool »…
J’oublie sa douceur,
elle n’existait pas. Ou si
peu, de malheurs pré-
tendus ralentis par le
temps…Ce calme plat
d’un âge supposé…
Quelques-uns portent
encore portant le fer,
fardeau végétal au
cœur d’un quartier.
Que l’on voit autrement,
depuis.


mardi 8 mai 2018

Ce Monde Entier



















En son nom
La grâce d'un apostat
Selon la chair
Sa résurrection

On se croit affermi
Presque légitime
Par le vif  désir
D'annoncer
Les perfections
Indicibles

Une sorte de
Puissance éternelle
Que l'on reçoit
Comme une vérité
Captive

Qui selon
Des œuvres
Réduit les trésors
De colère
Amassés
Dans ce cœur
Impénitent


lundi 7 mai 2018

Large


















Franchement toute
La multitude ces
Lieux qui s'entassent
Et qui s'adressent à toi
Ont-ils la valeur
De la vie mouvante
En soi ?

Tous ces moyens
De secours sont
Comme des cargaisons
Que l'on jette à la mer

On s’échappe de ce
Navire sous prétexte
De jeter aussi les
Ancres et de gagner
Le rivage – ce truc
Intérieur sain et sauf

Loin des débris
De la violence
Des vagues



vendredi 4 mai 2018

Des Vues Hostiles























Des imprécations
Contre soi-même
Pour quoi faire ?
Si tu devais courir après
Après quoi ?
Après le mal
Qui te ronge

Alors les soins
Prévoyants comme
Des saints se foutent
De ta gueule

Ils se joignent
A l'accusation
Ils te jugent
Comme une nation
Au bout du rouleau

Ils organisent
La sédition
De ce corps

Ils préparent
Un guet-apens
Pour le tuer
En chemin

Pourtant tu les
Accueilles
En grande pompe
Et tu cours après
Toutes ces choses
Que tu pries
Avec patience et
Révolte


jeudi 3 mai 2018

Mon Aube (2)





















Nos traits qui s’éveillent
que l’on voudrait arrêter
tous ces temps morts
que l’on voudrait jeter

ici maintenant
dans le jour
que l’on sent vibrer
comme la fin
d’une image sombre

il faudrait que ces
mots sortent du néant
trempés dans la
lumière comme
sortis d’un envers

nos traits qui s’éveillent
que l’on voudrait dénués
de l’absence

de toute cette panoplie
couleur cendre

mercredi 2 mai 2018

Mon Aube


















La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle sépare et
S’arrête à ton
Regard

Tout ce mal
Au monde
S’arrête ici
A ces couleurs
Comme des ondes
Broyant  tous
Les moments
Propices à la
Disparition

La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle s’agrippe à
Moi sans
Me souffler
Le moindre mot

Je m’accroche
A ces couleurs
Comme à des
Sentiers cachés
Menant au
Monde clair


mardi 1 mai 2018

S'en Remettre


















Lui il est mort
Lui affirme
Être vivant
Comme une
Religion particulière

C'est pour cette
Espérance qu'il
Le clame
C'est pour elle
Qu'on l’accuse

On dirait une langue
Impossible

« Mais lève-toi
Et tiens-toi
Sur tes pieds »

La repentance
C'est une connerie
C'est une pratique
De vaincu

C'est douloureux
Tout le temps

On est toujours
Le premier des
Morts on déclare
Toujours le savoir

Ce grand savoir
Qui déraisonne

« Mais lève-toi
Et tiens-toi
Sur tes pieds »

Alors de la repentance
On passe à la conversion

A cette œuvre indigne
A cette survie
Dégueulasse

Et l'on traverse
La mer qui baigne
Nos amours