jeudi 12 janvier 2017

Pareil Dessein





















Dans ces mains
Les liens
Disciples  qui
Ne cessent d’hurler
Je t’aime

Et d’autres gestes
Encore qui te
Ceignent et te mènent
Là où je ne
Vais pas

Ainsi parlé comme
On persévère dans
Une prière toxique

Rompu par le bruit
Rassemblé par
Le sens

Sous ton ciel
Qui ressemble
A mon dernier jour

Tous les mots
De cette vie
Réunis


mercredi 11 janvier 2017

En Ce Nom

















Vaincre le monde
La paix en soi
Pouvoir ainsi
Sur toute guerre
Triompher

De ces mots ne
Rien croire

Parce qu’on allume
Seulement un brasier
Que l’on éteint
Jamais

Je m’approche
De ta bouche
Elle me rend
L’esprit

Me parle de la
Crainte
D’une Ecriture
Accomplie
Qui sait la
Mort

Les lieux à part
Comme ces
Nuits dévorantes

mardi 10 janvier 2017

Au-Devant



















C’est pourquoi en
Un seul corps
Résolu d’abord
A mourir puis
A t’éblouir
Ma grande multitude
S’est unie

Je vais au-devant
D’elle presque
Réconcilié à
Son égard

Malgré tant de
Miracles inversés
Où s’accomplirent
Tant de choses
Indéfendables

La prescription finale
Entre ses mains
Le dessein de me
Livrer et de ne
Plus avoir de part
Avec cette fin
Précipitée 

vendredi 6 janvier 2017

Les ténèbres à la lumière















En mémoire de ça
D’un corps bienfaiteur
Dominant tous les
Malheurs
A qui on adresse
A présent  beaucoup
De questions
Saisi de frayeur
On cherche parmi les
Morts des paroles
Puis aveuglé on
S’effondre comme
Un faible prophète
On croit voir un
Esprit on ne voit
Que nos défaillances
Un peu comme
En Béthanie
Le temple de
Ce corps devient
Alors le témoignage
De ce que
L’on sait 

jeudi 5 janvier 2017

Rattrapé





















Le salut est entré 
Dans mon âme 
La moitié de ce
Bien qui me reste
Il a sauvé ce
Qui était perdu
Il a fait valoir 
Ses droits pour que
Je revienne
De ce pays lointain
Qui ressemble 
A la maladie
J’en reviens toujours
Comme pour investir
A nouveau ta beauté 
Je lui adresse un signe
Venu du ciel
Où règne le silence
Ce point de résurrection 
Que l’on aperçoit à 
Chaque fois
C’est ainsi que je
Marche

mercredi 4 janvier 2017

Others



















Dans cet état,
pris dans les
remous, sur le tard
après le pont les
halles et les marchés


le boulevard et la
porte. Debout contre
un mur, à penser
ce genre de chose,
jours où tremblent


les feux, détails
ultimes d’un
passé si proche,
presque une rive
que l’on peut
toucher ou dessiner
ou détruire.


mardi 3 janvier 2017

In The Basement

















Au démarrage on peut
l’éteindre, elle s’éteint
sans un bruit. Revêtue
simplement d’une brume
de chaleur. On devine à
l’instinct, cette habitude
d’avoir mal en marchant.
On devine que derrière
quelque chose triomphe
de tout ça. Dieu que c’est
long. C’est l’absence le plus
pénible. Etre absent à soi-
même. D’être plein d’
ombres, comme des angles
morts. Des racines dans
la ville, qui meurt en
renaissant. Etranges
couloirs menant vers
l’humide, sûrement les
pluies de la veille. L’
étoffe la plus chère,
trempée pour la gloire
de la surface. Une
immensité qui pourrait
être menacée à son
tour. Comme ceux
qui l’arpentent, pleins
d’ombres et de vies.