vendredi 9 octobre 2015

De Si Tôt

















De si tôt
l’expression -
genre de recueil
émouvant qu’on
referme à l’image
d’une saison -
n’est pas prête
de me quitter

un temps levé
musique d’hier

fruit d’un amour
familier transmis
qui semble échapper

l’air désolé n’y
change rien
c’est éphémère
il ne reste que
le cœur choisi
ses battements que
l’on veut réguliers

et celui-là est
gravé – nous
sommes arrivés
à destination

jeudi 8 octobre 2015

Link
















Ou plutôt le lien vois-tu
le lien quand nos corps
morcelés s’ajoutent

c’est ainsi toujours
la dernière fois

ce monde peut bien
se casser en morceaux

vois-tu quand je marche
c’est toujours à toi

à ce reflet doré que tu
laisses derrière toi
que je pense

je peux dire ce que
je veux je peux écrire
autant que je peux

vois-tu j’en reviens
toujours à l’évidence

à ce bel après-midi
où nous avons
compté les secondes

ce sera toujours
la dernière fois

et quand je marche
je n’ai pas la main
posée sur un pommeau
dragon mais toujours
sur ta peau cuivrée




mercredi 7 octobre 2015

I'm Overwhelmed

















C’était le résultat
qui comptait, les
impacts, tantôt
là...Tantôt ici. Les
marches pour se
laver, respirer un
air à peine purifié,

mais qui au moins
semblait inoffensif...Ce
que l’on surmonte, dans
le silence imposé de sa
condition. Dans le
désordre, parfois même
un désert, le vide
que l’on veut faire, ou
retrouver. Que l’on
fait. Puis l’on revient,
on revient toujours.

De ces contrées qui
réclament une grande
application, une si grande
peine. Mais elle s’est
éloignée mon amour,
elle s’est dissipée...
Comme un sacrifice
consumé. Eteint par
tes mains.

mardi 6 octobre 2015

Parfaire














Parfaire la destination
le coin du jour qui
se lève

c’est éphémère
comme un arôme

à la fin de la pièce
fatigué des intrusions
je ne suis qu’offert


il y a tant de simulacres
de lignes de fuite

de gens comme
des frontières
on passe à travers

et c’est tout

des reflets dans
l’eau
des parenthèses

le temps de cette
course je ne veux
qu’embraser une
larme et l’assécher


lundi 5 octobre 2015

So Far

















Aussi loin que l’on
puisse...Tantôt
la splendeur d’un
abysse, tantôt
l’abîme de ta chair
superbe, ce besoin
de la prendre pour
salut, ce besoin de
dévaler tes précipices,
de brûler les matins
d’adoucir les ramures
du soir. De trouver en
toi tout un jardin,
où s’effare et tombe
mon esprit. Je
m’étonne encore,
je découvre toujours
dans tes doutes
exquis, ta suprême
fêlure. Celle par qui
l’ombre devient
l’ambre, que j’
honore ainsi de ma.

vendredi 2 octobre 2015

Urbain Métal





















Et voir défiler ce qui
change à grande vitesse

sentir l’immensité
s’étendre encore

traverser le désordre
ce genre de paradoxe

qui transperce comme
pour se persuader que
tout cela est réel

ça crève les oreilles
ça ressemble à la
résurrection

ça accélère encore
je me réhabilite

obsédé par ces
paysages construits
qui s’enchaînent à
n’en plus


jeudi 1 octobre 2015

Nox

















En ses formes et figures
le passage accablé
ressemble aux périls

à ce monde d’ombres
que promettent les
mauvais chants

il est toujours question
toujours de passer outre

de transformer les
insultes en exquises
mélodies

à l’image d’une
mesure dépassée
on s’en remet

d’abord incertain
on décline
on abuse d’abord
toujours

avant de convertir
le beau gâchis
en feu nourri

bienvenue dans la
vie nouvelle