vendredi 21 novembre 2025

Sur-Vivre

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dont la source demeure

De toute cette symphonie
De rumeurs sourdes 

Et profondes

De ce monde refroidi
Après qu’il ait tout
Emporté avec lui

Jusqu’à la délivrance

L’arrêt d’un mécanisme
Au bord du jour

Comme on voit
L’aube s’avancer

Sur un parvis mouvant
D’astres encore bleus

Reste l’image
Mourante des
Aiguilles immobiles

Ce temps gagné 
Sur les blessures

Et l’audace
Incertaine

jeudi 20 novembre 2025

L'éveil

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces visages
Qui traversent
La nuit

Ces pensées
Qui s’écrasent
Sur les vitres

Se tissent et
Délavent le
Sommeil

Pour en faire
Un beau mur
De matière

Dans cette
Opacité inquiète

Qui prend si tard
Et s’enfuit toujours

Quand les toits
Se parent d’une clarté
Laiteuse 

mercredi 19 novembre 2025

L'expérience Vécue

 Peut être une image en noir et blanc

  

Dans ces paysages
Construits et
Reconstruits

Ces climats de
Jour et de nuit

Ces tempêtes
Intérieures dont
On ne voit que les
Sourires

Qui seuls dévoilent
Ses propres tumultes

Ses vies silencieuses

Ses parures et 
Dévoilements

La force cachée
Qui s’éteint 

A ces moments
De noir intense

Qui éprouvent
Et embrasent

Ce qui reste de
Chair et d’âme 

mardi 18 novembre 2025

Retombé

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques absences
A soi-même

Quelques souffrance
Encore en rade

Et ce deuil jamais
Couturé 

Blessé seulement

Comme on rétablit
Sa posture
Et son regard posé

Sur des nuages
Qui ne vont
Jamais périr

Alors que la tristesse
S’envole parfois

Libérant le vécu

Après les bras amers



lundi 17 novembre 2025

L'entre

 image

 

 

De rêves endormis
En insomnies tenaces

Demeure toujours 
Ce temps donné

Ce bord de piste
Que l’on frôle

Pour faire corps
Entre les berges
Et les rives

D’où montent
Les bruits 
Sensibles

La vision soudaine
De ton essence 

vendredi 14 novembre 2025

Palpiter

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a cette
Urgence nue

Ce truc à retirer
Qui vrille en nous

De mauvaises
Paroles à arracher
De la peau

Ça prend comme
La mer

D’abord à 
La surface

Au plus profond
Très vite

Même si le soleil
Glisse vivement

D’un immeuble
A l’autre

Avant de partir

Cette illusion
Dessine une
Issue 

Toujours
A vif


mardi 11 novembre 2025

Noir Immense

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Belle épave
Du  temps

Quand on devine
La douceur des
Fleurs sur soi

Cette origine
Déchaînée 

D’un lieu détruit
Puis revenu

Ce nom perdu
Qui a glissé
Jusque là

Jusqu’aux premiers
Signes sur la peau

Dérivant de la
Mort à la vie

Le ciel englouti
Par l’écriture

Ce noir immense
Que l’on fracture


lundi 10 novembre 2025

Mouvement

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est une sorte de

révélation – de vestiges

d’un jour – une illusion

d’absence – les marques

visibles d’un tout

que l’on ramasse

comme un corps –

de toute évidence

de toute éternité

c’est toujours la

même chose – aux

lisières d’une ville –

qui fait le lit d’une

intention – ces longs

trajets – les indications

détaillées qui sautent

aux yeux – qui semblent

et s’étiolent aussi vite 

vendredi 7 novembre 2025

L’acte Fondateur

  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

L’anéantissement 
Du corps puis
Sa reconquête

Quand on se brise
Le cou 

Que l’on divague
A fond de cale

Se laissant
Pour compte

Comme on dévale
Les émotions
D’un quartier l’autre 

S’éloignant trop 
Quand la mort
Gémissante
A ses trousses

Ne laisse que décombres
Trop bien accordés
A ce passé

Revisité 


jeudi 6 novembre 2025

L'assaut



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le regard s’égare
Pour retarder 
L’assaut

Vue sur la mer
Intérieure

Ce bleu 
Qui régit
Notre monde

Et ces larmes
Souterraines 

Pour chemin
Vers l’aurore

Le crépitement
Du jour quand

La brume s’infiltre 
De peur et de vie


mercredi 5 novembre 2025

Assagi

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La peur et
Le passage

A défaut de combat

Quand on se prend
Les griffes

Jamais certain
D’être sur la rive
Que l’on croit

Puis tout s’aligne
Comme un boulevard

Où l’on dit sa crainte
Pour la quitter

Sculptant dans ses
Fibres les signes 
D’une peine 
Assagie 

lundi 3 novembre 2025

La Configuration

 image

 

De soi et l’intense
Que l’on s’impose

Cette idée de
Conscience

Que l’on pose
Sur le choix

De vivre sans perdre
Le sens 

Ni les liens aux
Seules personnes

Qui nous emportent

Ces jours de
Meutes qui sont
Les nôtres

Se perdent dans
Ce terme jamais
Éteint

Cette ville en nous
Que l’on peuple
De ces lumières 




vendredi 31 octobre 2025

Ressource




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S'efforce avec rage
De franchir ces mers
Intérieures

Lancé par la
Forge centrifuge

Ces traits d'une
Architecture 
Que l'on suit
D'un geste 

La proportion
Exacte de ces
Contours

Qui flottent
Au milieu
D'une ville

De sa danse 

De ses flux
Et reflux

Comme un chant
Surpris de
Se répandre


jeudi 30 octobre 2025

Cette Approche

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour autant aux
confins de ces mondes
perdus - aux baisers
de l'aurore 

la souffrance en dedans 
toujours refoulée - c'est
l'heure silencieuse qui
séduit un temps

puis cette approche 
s'évade - au profit
de ces rues 

parcourues d'arbres
dépouillés - beaux rivages
illuminés - dissolutions
lumineuses

mercredi 29 octobre 2025

Sur le pas

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce point fixe qui
Ne meurt jamais

Cette façon littérale
De mourir 

Puis de revenir 
Toujours

Ce deuil d’un être

Puis d’un autre

Puis d’un autre
Encore

Avant d’être
La gravure
D'un temps

Celui que l’on
Attrape et resserre

Celle que l’on
Appelle cette
Âme douée

Que l’on reconnaît
Sans toujours 
Le savoir 

Avant de partir 


mardi 28 octobre 2025

N'être

 

 image

 

Naître d’aucun territoire
C’est la nuit profonde

D’une histoire qui 
Murmure aux oreilles
La solitude

D’une étonnante
Pureté

D’un éloignement
Sans cesse éprouvé

Reste la beauté

Le seul bonheur
Qui sauve de
L’effacement

Le seul espace
Que l’on arpente

Perfusé d’invisible
Et de mots jamais dits


lundi 27 octobre 2025

Les Présents

  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A chaque instant
l’on tresse des
paroles et des
silences – au monde
à soi aux autres -
sa fierté première
va comme vérité
de poussière aux
vents – le mérite
de sa douleur est
nul – peut-être
ton âme – les affres
éclatants de tes
questions – sont-
ils à même d’éteindre
cet ailleurs – de casser
ce mur aveugle – si
souvent nos
blessures se croisent
et s’ignorent – à l’orée
de nos peurs comme
de nos joies – sentiers
mouvants – villes
transparentes – 
visages parsemés
de brisures ou
parés d’étoiles –
sans raison
apparente dans 
le blanc d’une
sortie - d’où 
émerge un appel 
nu – le seul à 
savoir -

jeudi 23 octobre 2025

Reconnecté

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Se laisser 
Emporter

Comme un 
Air de prélude

Que l’on reconnaît
Sans jamais connaître
Tout à fait

Ce bruit de fontaine
Ce filet d’eau

Cette mémoire
De la douceur

Se souvenir
De la soif et

Des rues plongées 
Dans un noir
Apaisant

Se laisser
Emporter

Par l’attente
Et les décombres

Tout ce qui 
Écime la perte


mercredi 22 octobre 2025

La Nuit T'oblige

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nuit t’oblige
Elle t’efface 
Et t’effleure 
Elle sépare et
S’arrête à ton
Regard 
 
Tout ce mal
Au monde
S’arrête ici
A ces couleurs 
Comme des ondes
Broyant  tous
Les moments
Propices à la
Disparition
 
La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle s’agrippe à
Moi sans 
Me souffler
Le moindre mot
 
Je m’accroche 
A ces couleurs
Comme à des
Sentiers cachés
Menant au 
Monde clair 

Le regard
Toujours 
Dans le bleu

Cet ancrage
Au monde

Et tous ces faits
Parmi des années 
En ouvrages déposés 

Qui occupent 
Nos corps 

mardi 21 octobre 2025

De l’abandon

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’émerveillement
Et la tristesse

Tout sourd
Ainsi du
Brouillard

Qui se transforme
En douceur d’âme

L’immense nappe
Blanche qui la
Recouvre

Est comme la
Fin d’une guerre
Contre soi
 
Tous ces paysages
Retrouvés en larmes

S’énoncent comme
La part essentielle

Enfin relevée 

lundi 20 octobre 2025

Transport(s)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque mort
Éprouvée est
La promesse

D'une suprême 
Félicité

Comme on s'offre
En sacrifice avant
De remonter
A la surface

Cette renaissance
Dont l'enivrement
Me berçait

S'entendait comme
La vie légère

De cette voix à
Peine perceptible
Noyée dans la foule

Ces mains levées
Ces transports 
Cumulés 

Combien de
Temps encore ?

A surprendre cette
Belle indélicatesse

Ce flagrant délit
Dévorant

jeudi 16 octobre 2025

Cartes Intérieures

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trop longtemps
Sur le toit
Des silences

Au milieu
De ces mots

De caresses
En suspension

Et de liens au-
Delà des nuages

Impossibles à
Défaire 

Et même à
Comprendre

A l’orée des
Frontières entre
Les êtres

Et les corps

Dans ces mutismes
Affolés 

mercredi 15 octobre 2025

Cette Voix Au Dehors

  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu'il
Sera tombé

Sans recours
Ni secours

Ce bruit soyeux
D'une fin 
D'après-midi

Dans l'alternance
d'ombre et de
Lumière

Qui fait trembler
Le jour

Légèrement
D'abord 

Pour doser le
Son cristallin 

Comme on
Porte à son
Oreille le 
Souvenir 
D'une voix 

mardi 14 octobre 2025

Miroir en Nous

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Marcher toujours
Dans le vent

Sa présence
Obsédante

Comme un guetteur
Pressentant la
Mémoire et 
Sa brume

Des frôlements
D’ailes pour
Présence

Il en reste 
Des images

En morceaux
Le miroir en nous

L’esprit et la
Matière

Au-dessus de
La désespérance

De ces trottoirs
Comme une scène



lundi 13 octobre 2025

Les Déchirements

  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’impression douce-
Amère de pureté 
Dévoilée

Des mots plein
De là-bas

Et de ville 
Retrouvée

Jusqu’au
Dépouillement
De cet espace

Et de la présence
Humaine

Avant que la
Sérénité ne
Vienne remplacer
Les déchirements

Ce découpage
Épuré illustrant
L’existence 


vendredi 10 octobre 2025

Encore

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut encore
Entendre le cri
De ces blessures

On peut vraiment
Les entendre

Ces « je ne trouve
Pas le jour » 

Ces liens à saisir

Le je meurtrier

Cette inflammation
Qui traverse le corps

Tout ce qui monte
Des brumes et que
L’on recueille 

Avec tant de 
Douceur désormais

Juste pour vivre

Glissé dans cette
Âme frôlée 







jeudi 9 octobre 2025

Harmonie

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce caractère
Presque liturgique

Dans l’harmonie
De ces rayons
Nocturnes

Que l’on sent
Dans l’abandon

Comme lavés
Des éclats trop vifs

Reste le sillage

La dépouille

Et la tension
Urbaine

Qui s’efface dans
Le  bruissement
D’une nuit tout
Juste étoilée


mardi 7 octobre 2025

A force de Jours

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet état d’apesanteur

Sans frontière entre
Son corps et le reste

Alors que l’on ramasse
Les bruits du vent

Devient le silence
Des ossements

Cette architecture
Que l’on apprivoise

Vrillée dans la 
Mémoire

Dans les aubes
Les plus tristes
Que l’on a traversées

Les cendres muettes
De ce monde mort

En ruissellement
De vie 

jeudi 2 octobre 2025

Matrice

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Matrice
De cette nuit
Commune

Qui cerne
L’errance
Et les vagues

Et cache les
Cendres

Dans le gris
Payne qui
Chavire 

Et le bleu
Qui tournoie

Un temps
Pour guérir 

Ce temps
Voulu sous
Les cieux

Des rivages
Jusqu'aux
Quais

mercredi 1 octobre 2025

Haut Ciel

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Là où la mort
Ne prend plus
La peine

Ni la tristesse
De se déclarer

Ou d’attendre
Dans la rue

Assise une
Bouteille
A ses pieds

Haut dans 
Le ciel 
Indifférent

A ce présent
Déchiré

Qui efface
Tant de traces

Et de ferveur

Que l’on garde
Comme un 
Trésor lové

Entre la mer
Et la porte
Du jour 

mardi 30 septembre 2025

Revenu

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenu de ces
Voyages intérieurs

Aux allures de
Murmures

Cette marche
Des sons enfouis

A perdre haleine
Et la vie

Pour retarder
Le silence 
Définitif

Ces veines 
Qui traversent
Nos pensées

L’équilibre
Des liens

Rapprochant
Les chemins

La tessiture
De nos corps 

Vibrant jusqu’aux
Périphéries 

vendredi 26 septembre 2025

Sculpture

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui reste
De l’esprit

Son état
D’apesanteur
Au-dessus
Du vide

De ces peines
Brillant à la
Surface

Le théâtre
Fantôme 
Des reflets

Rencontrés
En chemin

Jusqu’au bord
De ce port

Qui s’élance
Comme les
Branches en
Métal de son
Arbre sculpté 

jeudi 25 septembre 2025

Enclos

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’incessant tourbillon
De ces murmures

Devenant la musique
Douloureuse 

Des absences 
A soi-même

Totalement enclos 
Dans ce corps attendu

Aux bord des gouffres

De la présence tangible

Sur le fil des trottoirs
Rendus à la vie

Avec le sourire
Lumineux d’une
Aurore

Juste entrevue


mercredi 24 septembre 2025

Ralentir


 

 

 

 

 

 

 

 

Aux éclats dorés,
réduisant  l’absence
pour un temps

ce temps un peu
choqué qui semble
dire, en boucle,
« quand reverrons-
nous ? » 

et cette
pensée ne cesse
de vouloir passer
sur l’autre rive

Les faveurs illusoires
que l’on devine tout
en bas, et les vertiges
et les griseries…Comme
l’on craint de se voir

sans pourtant 
s'arrêter en chemin

le retour impossible
Sur un corps qui
s'égare à traverser


mardi 23 septembre 2025

Les Sujets Noirs

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre tous
Ces sujets
Noirs que 
L’on porte

Mourir de 
Ce mystère
S’éloigne 

Dans cette
Nouvelle 
Compassion 

Lumière douce
Comme un dernier
Regret

Que l’on rêve
De s’inscrire sur
La peau

Délivré de ce
Rythme exagéré

De ce retrait 
Dangereux

Perdition 
Dans ce plan

D’une cité
Trop intérieure
Pour survivre



lundi 22 septembre 2025

Starry

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand viennent les
subites suffocations -
onde de choc qui
meurt sur tes rivages -

quand tout cela
revient au galop -
et se tue sur tes
bordures - je me
signe d’un geste
lent - comme un
vestige d’avant
sombrer - une lumière
grise qui m’écrase
et décolore - elle
explose alors
en bouche et se
détache comme
le mystère des foules
en mille éclats
chromés - dont les
ombres s’allongent
et se mélangent
jusqu’au tournis -


vendredi 19 septembre 2025

L'intimité Exacte

 












Dans les strates 

De cette vie

Souterraine


Longtemps

A l’abri des

Caresses de

Grands vents


Le cri puis

L’espérance


Ou le regard

Abstrait perdu

Dans son vide


Douceur de

Cette colère


Se disloquant

Contre les murs

De la ville

Nouvelle


jeudi 18 septembre 2025

Les Toits (2)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut parler
De conjecture
Céleste

Ou de plongée
Dans l'obscurité

Par n'importe
Quel moyen
Supportable

Ce moment
S'efface toujours

Le gris qui se
Mêle à tous
Ces blancs

Alors que reste
Éveillée cette part
De soi et de chair

Bien trop éloignée

mardi 16 septembre 2025

Le Bruit du Vent



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les plis
Palpitants 
De la nuit

Ces virages et
Tremblements

Soleil éclaté
De fatigue

Et moteurs 
Comme un 
Parfum passé

Brisant les mots
Qui survivent
A cette heure

Prenant à
Bras-le-corps
Toutes les
Errances 

Ces traverses
Que l’on croise

En train de
Disparaître

Et de vivre
D’une même 
Langue 


 

lundi 15 septembre 2025

Enveloppe

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça procède
D'une illusion

Ce champ
Étendu de la
Représentation

Tout te traverse
Et te détruit

Cette enveloppe
Charnelle
Si peu protectrice

Comme un esprit
Mis à nu

Absolument
Inaccessible
Totalement
Sans défense

Cette fine
Pellicule
Qui sépare
Des autres

Et des lieux
Arpentés 


vendredi 12 septembre 2025

Renaissance

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Indissoluble
Dans le temps

Ces nerfs
A la surface
Du corps

Contre les
Douleurs
De chaque mots
Prononcés

Détournés de
Leurs cours
Comme une
Déviation

Ces travaux
De filaments
Et de fibres

Presque la
Texture
D'une chair

Comme pour
Relier des lieux
Submergés

Par la volupté
D'un ciel ouvert

jeudi 11 septembre 2025

Du Point de la Nuit

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’au halo 
Du matin

-De ce temps
Suspendu

Aux heures
Visibles-

Tes îles cachées
Résonnent

D’une peine
Au ponant des 
Choses

Tu ne livres
Pourtant 

Qu’un simple
Soubassement

Ces notes
Qui se dressent
Et ces battements
De ville 




mercredi 10 septembre 2025

Entendre

 image

 

Ces guerres passées
Qui se lisent dans
Le corps

Ces passages
Et ces notes

Qui ne prennent
Plus la peine

On les voit
Qui traversent
Les places

Les séquelles
De nos luttes
Irradiant les
Radios



mardi 9 septembre 2025

Errante

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi je cours et
Je cours sans cesse

Pour que la vie
Ne se brise 

Cette tristesse
Errante 

Et son rire
Parfois
Lumineux

Où brûle
La mémoire

Au seuil des 
Terres habitables

Au-delà c’est
La mort

Ces rues 
Livrées à nos
Doutes

A leurs musiques
Stériles 

jeudi 4 septembre 2025

Déployé

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est dans ce
Long déploiement

Avec ces chocs
Et son courage

Ses mots jetés
Dans l’outrage

Que l’on révèle
L’essentiel

Jetant alentour
Seulement les
Indices 

Fragments
Disséminés
D’une rue à
L’autre

Les traces
D’une vie 
Entrée dans
La chair 

mercredi 3 septembre 2025

Motifs





 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au centre toujours
De nos motifs

Ce que l’on capte
Toujours d’un
Jour filant

La beauté de
Ceux qui savent
Aimer

Même dans 
La peine

Au centre toujours
De nos pensées

Places enlacées
Quartiers défaits

Ces mains perdues
Que l’on tend

Pour ne pas
Se défaire 

mardi 2 septembre 2025

Chant Silencieux

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des aubes rouges
Se lèvent et les
Douleurs s’effacent

Elle vont vers
La mer

Ce trait délicat
Posé au-dessus
Des toits

Soutenant
Les derniers
Astres égarés

Dans les replis
Du jour nouveau

Alors que tu 
Prends source
Dans l’ailleurs

 

lundi 1 septembre 2025

Mouvements

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est une sorte de
révélation – de vestiges
d’un jour – une illusion
d’absence – les marques
visibles d’un tout
que l’on ramasse 
comme un corps –

de toute évidence
de toute éternité
c’est toujours la
même chose – aux 
lisières d’une ville –
qui fait le lit d’une
intention – ces longs
trajets – les indications
détaillées qui sautent
aux yeux – qui semblent
et s’étiolent aussi vite 

vendredi 29 août 2025

Courir

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La patience
De la colère

Ce lent travail
Sous la vitesse
Apparente

De l’écorché vif
Pris dans les vibrations
Citadines

Ce mouvement
Perpétuel qui tue
A petit feu

Mais illumine 
En plein cœur

mercredi 27 août 2025

Nocturnes

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'espace jusqu'à
L'horizon

A l'abri du péril

D'un chant
Mélancolique

Qui semble
Se dégager

Pour un air
Sans paroles

Juste ces 
Lettrages
Pris dans 
La frénésie

On les voit
De sa fenêtre

Alors que l'on
Repose sur la
Rive opposée 

Les touches de
La vie à portée 
De main