jeudi 29 février 2024

C’est un Lieu

 

 


Dans sa totalité
C’est un lieu

Une architecture

Un mouvement
Que l’on a

Une destination
Que l’on suit

Ce genre de parcours

D’un point A
À la mort

On élabore en silence
Ce long chemin
De textes

Tous liés
Que l’on recueille
Jour après jour

Tous liés donc

Qu’il ne faudrait
Jamais séparer

En recueils

Ce genre
De geste

Ou de chose
D’erreur
Ou d’offrande

Qu’il faut céder
Pour respirer





mercredi 28 février 2024

Intérieur Ville

 

 


La douleur
Pour articuler
Quelque chose

Que la pensée
S’épuise enfin

En vue de tenir
De voir encore

L’écorché sous
La peau pour
Aller simple

Alors que l’on
S’efforce de tout
Retenir

Pour tout décor
Intérieur

Comme on s’ancre
En soi

Pour te voir


mardi 27 février 2024

Dans cet Hiver

 

 

Au bord d’une rade
Si près du monde habité
Si loin de ses mouvements

Comme elle s’emplit
De silence

De son air étale
Ou menaçant

On regarde
Ce grand paysage
Naviguant sur
La ville

Face à ces bruits
S’accordant
Comme ils peuvent

Aux soupirs
Profonds
D’une rage
Maritime

À cette beauté
Surprenante
Née disloquée

Avant de sombrer
Dans la mélancolie

D’une renaissance


lundi 26 février 2024

Passages

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passer sans
Les traces

Comme on se passe
Du langage

Alors que
La clarté
Évidente

Ne cesse d’aveugler

À la croisée des
Routes qui se
Frayent un chemin

Entre les immeubles
De plus en plus
Rénovés

Qui s’animent
Aux heures nerveuses

Ces natures vives
Qui se répandent
Partout

Passent à travers
Les gouttes

Et dessinent
La blanche


vendredi 23 février 2024

Rien N'estompe

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on réduit
Ce qui tombe
À cette pluie

Bruits blancs
Au milieu d’un
Bleu électrique

Tout est si changeant
D’une humeur l’autre

D’un état d’euphorie
Intérieure

À ce trouble
Si noir qu’il fait
Mal au crâne

Aux angles morts
Que l’on observe
Derrière les rideaux

Frondaison des toits
Qui semble trembler
Puis retrouver son
Équilibre

Comme on réduit
Ce qu’on perd
À ce paysage

Sans jamais
Le quitter vraiment
Des yeux


jeudi 22 février 2024

Apprivoiser

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

Se garder
De ce temps
Haut et clair

Avant que les nuées
Ne s'amoncellent

La dernière pensée
Ce genre de chose
Que l'on retient

Avant de sortir
Dans la tempête

Cette expérience
Du vivant

De ce que l'on est
Au milieu de tout ça

Qui vole ou résiste

Où ne marque
Aucune colère

Juste saisir
L'étendue

A cette place
De la violence
Qui nous dépasse






mercredi 21 février 2024

Soleil Instant


 

 

Drapé de bleu
D’écoute  
Et de blanc

Tout s’écoule
Ainsi

Dans la chute
Des corps
Et des murs

Ce vent inconsolable
Qui nous traverse

Sous les décombres
D’une énergie
Trop lumineuse

Drapé de regards
Incendiaires
Ou perlés de peine

Devant la rade
Foudroyante

À entendre
Derrière soi
Le murmure
D’un lieu
Habité





mardi 20 février 2024

Images

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

On capte tant
D’images de
Ce chaos

Au fil des
Trottoirs
De ces rues

De tous les
Mondes
Possibles
Imaginables
Que l’on croise

Et qui semblent
Voler au-dessus
De la politique

Dessinant autre chose
Un autre mystère

Et d’autres couleurs
Et d’autres visions

Que l’on ramasse
Comme ça
Au passage

De tous ces convois
D’un futur saisissable

La seule image
Au fond que l’on
Soutient



lundi 19 février 2024

Silence l’espace

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’un après
L’autre
Les jours
S’amalgament
À la lumière

Sujet d’une ombre
Toujours retrouvée

Quand un morceau
De vie s’échappe

Et disparaît doucement
Dans la mer

Juste en face

Le bruit des flots
S’écrasant sur le
Mur des falaises
Urbaines

Là où toutes
Les tempêtes
Finissent

Et que le calme
Embrase la suite


vendredi 16 février 2024

Déversement

 

 

 

 

J’attendais des images

Des mots si clairs
Qu’ils orneraient
Les façades

J’attendais
Que ton mystère    
Devienne limpide

Et qu’il s’écoule
Comme une pluie

Un paysage accumulé
Emporté par une rivière
Atmosphérique

Fleuve dans le ciel
Qui nous tombait
Dessus

J’attendais ce déluge
Qui blanchirait nos
Noirceurs

Et nos gestes
Pour de simples
Graffitis

Rien de plus
Précieux pourtant
Que les jours
Récusés

Ils dessinent
Notre éternité





jeudi 15 février 2024

Résonance

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a bien
Tes cheveux
Devant mes yeux

De ce crépuscule
Au sifflement
Du vent maritime

Chargé d’iode
Et de sauvagerie

Qui s’éteignent ici
En pleine ville

Plus qu’une résonance
De ces vagues

Entre ces murs
Qui commencent
Un poème

Vieilles pierres
Si rares

Qui posent
Tout un passé

Fragile dans ce
Flux de modernité

Reflets dans tes
Mèches qui volent
Dans mon esprit

mardi 13 février 2024

Alenti

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le passage
Et sa perfection
Mélodique

Tous ces pas
Dans l’évanescence
De lumières fugaces

Autant de rues
Dans les rues

D’éblouissements
Et de perditions

De beautés qui
S’échappent

Et de regards
Que l’on saisit

Dans la mémoire

Bleu dans l’âme

Avant de le voir
Qui surgit entre
Deux nuages

Soudain immobiles



jeudi 8 février 2024

Devenir

 

 

 

D’autres espaces
Plus souterrains
Où s’évanouissent
Les contours

Les angles et
Lignes droites

Qu’effacent déjà
Le soleil d’hiver

Et les pensées
Chaque fois
Réinventées

Comme un monde
Élargi à cet
Aveuglement

À cet ensemble
De transformations
Observées

Cette nature
De ciel et de
Pierre mêlés

Où l’on se
Demande
Toujours ce
Que deviennent
Le souffle et
Sa mesure



mercredi 7 février 2024

Matinal

 

 


Tu vois précisément
Ce qui illumine

Pour chercher
Une réponse

Une adresse
Un lieu

Dédié à la
Solitude

Au milieu
De la foule

Comme on dit

Comme on ouvre
Les lèvres pour
Sentir la fraîcheur
D'un matin

Et que l'on voit
Les feux arrière
Qui s'éloignent
Dans un filet
De sang

Blessure de la ville
Son mouvement
Réconfortant 


mardi 6 février 2024

Territoire(s)

 

 

 

Cela tient
De l’insaisissable

De ce que le regard
Ne peut plus embrasser

L’étendue presque
Infinie de ce
Mouvement urbain

Se pose alors
La question de savoir
Comment dire

Et transmettre

Ce que l’on dissimule
Avec tant de mal

Dans ce territoire
Textuel ce genre
D’image

Qui ressemble
Tant à une ville
En expansion
Permanente

Quittant ses frontières

Sa genèse ou sa
Naissance

Pour s’étaler
Sans limites

Loin de son
Naturel initial

Ce point zéro
Qui n’existe
Peut-être pas


lundi 5 février 2024

Inter

 

 


Comme la fin
D’un hiver

Le visage
Changé
Par la mort
Imperceptible
D’une saison

Elle s’évanouit
Dans le doute

La cendre des
Jours gris

Ce mirage
De l’effacement
Impossible

Ce que l’on mesure
Enfin de cette fugue

Allégé du froid

Mais lourd
De l’absence
D’une nuit
Accueillante

Où s’épanouit
Le souvenir
Perpétuel

vendredi 2 février 2024

Où le vent s’engouffre

 

 

 

Entre les brèches
Infinies ouvertes
Sur le large

Ce reste de
Métropole
Posé sur une
Pointe

Se déploie
Comme de
La craie

Comme un long
Mouvement

Et ces feux
Dynamiques

Qui dessinent
Des rivières
Creusant dans
L’aurore une
Nuit éclatante

S’affirment
Comme un
Secret dévoilé


jeudi 1 février 2024

Tombée (2)

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça règne
Sur les toits

Sur ce monde
Rongé par le noir

Bouleversé
Profondément
Par la perte

D’une transparence
Comme une parole
Se donne

Face à son désert

Protégé d’un éclat
Trop vif

De toutes ces lumières
Humaines

Qui s’écrasent
Sur les fenêtres

Dans ce trouble
Infini d’un vertige

Entre jour et nuit