On pense
À la révolte noire
Cette ivresse
De la victoire
À venir
Brûlant les
Profanateurs
Enragés derrière
Des murailles
Psychiatriques
On pense
À ce deuil
De toute éternité
Sur lequel
Souffle
Le murmure
D’un langage
« Endurci
De poésie »
Go To The Devil
On pense
À la révolte noire
Cette ivresse
De la victoire
À venir
Brûlant les
Profanateurs
Enragés derrière
Des murailles
Psychiatriques
On pense
À ce deuil
De toute éternité
Sur lequel
Souffle
Le murmure
D’un langage
« Endurci
De poésie »
Cette chose
Qui ne s’incline
Devant rien
Pas même
Devant la mort
Sera détruite
Par son vide
Ne donnant
Que la souffrance
Et son déterminisme
Imbécile
Cette peste
Inimaginable
Qui donne
À la langue
Une allure
De moisissure
À éradiquer
Alors que l’on soutient
L’incision
L’envahissement
De cette langue ennemie
Par ses victimes
La lente chute
D’un territoire
Mental
De ces villes
Soudain rayées
De l’imaginaire
Réduites à la guerre
Par des riens
À quoi cela sert
Alors qu’ailleurs
Le nihilisme
Creuse des tombes
Ce pays comme un abcès
Que l’on voudrait crever
Son versant mort
Qui s’agite à ses frontières
Comme un fantôme
Ce pays qui n’existe plus
Qui n’a peut-être
Jamais existé
Impossible à visiter
Sauf en éradicateur
De ses démons
Qui finira éteint
Un désert d’humanité
Dont il faudra oublier
Jusqu’à la langue
Comme une autre
Qu’il a fallu
Désinvestir
À défaut de conscience
Des convulsions
Ces combats effrayants
Pour dernier contact
On marche au hasard
Des ombres
Qui s’accumulent
Et d’étincelles
Qui se maintiennent
Au milieu de la fronde
Cette raison qui
Se consume sans fin
Et projette
L’existence
Et son bâti
Dans le murmure
D’un autre siècle
C'est comme
L’écho de la foule
Esquissant un sourire
Le visage encore marqué
Par le nombre des morts
La fatigue et la patience
Jamais vraiment récompensées
Confondant la chute
Et la renaissance
Tous ces vivants
Dissimulés
Marchant
Sous la Canopée
Le bruit
Toujours déchirant
De l'abandon
Sous les pas
À l’espace
D’un regard
Toute la charge
De la haine
Juste avant
La mort
L’avant dernière
Station
Le reste
De cette vue
S’éteint dans
Le désespoir
D’une prose
Aux allures
De survie
De minimum
Vital
La respiration
Dans ces murs
Malgré le bruit
Indécent des luttes
À prendre corps
Elle devient
Hors du sujet
Cette peur
Partout diffusée
Comme une
Apocalypse
Dont le sens
Ne souffre
Aucun doute
Écrasant nos pas
De rue en rue
Tuant l’avenir
Véritable
Sans connaissance
De la disparition
Un autre courage
Ce refus de la mort
Fanatisée
Où l’on se nourrit
De l’immensité
Là où il n’est plus
Nécessaire de s’épuiser
Dans la catastrophe
Promise
Un autre courage
Là où la brume
De la folie
Remplace les larmes
Se relever d’une chute
Et dissimuler le corps
Blessé
Vers d’autres certitudes
Témoigner de cette
Fascination pour
Le vide
Au mépris
Du reste
De la vie
La fibre quotidienne
De cette poésie
Sa fragilité
Comme sa force
Son flot venant
S’échouer
Jour après jour
Lavé de son passé
Comme une sortie
De coma
D’une décomposition
Que l’on refuse
La morbidité
D’une époque
Que l’on fuit
Au silence
Les discours
Le pire et
Sa mémoire
Écrasée
Trompée
Par des manœuvres
Façonnées
Par des chiens
De pouvoir
Oubliant
La mort
Que l’art
N’oublie
Jamais
À peine conscient
De vivre
Qu’on est à même
De le faire
De suivre
Ces panneaux
Destinations
Par écrans
Interposés
Toujours plus
Blessés
Et presque
Sans rien dire
On se retire
On comprend
Que l’on marche
Comme on entrevoit
Un paysage
Il ne fait que passer
On en retire
Une sensation
Et sans doute
Un souvenir
Ce lieu traversé
Qui surgit au détour
D’un texte
Que l’on habite
Pour toujours
Je parle du texte
Comme de son adresse
Intérieur
Face à tout le reste
Qui ne cesse de courir
Et que l’on fige ainsi
Ta main se pose là
Comme si elle arrêtait
Le temps
Sur ton visage
Jamais sur ton corps
Comme si tu
Conservais le secret
Même la nuit
Tournée vers l’esprit
Entièrement contenu
Dans le creux de cette main
Posée sur tes pensées
Aux allures
De bêtes noires
Que l’on visite la nuit
Comme on s’efface
Sous peine de mort
Laissant ruisseler
Les mots
S’éblouir en silence
De cet éloignement
Constant
Un genre d’abîme
Chaque jour arpenté
Pour en montrer
Les ombres
C’est au futur
Un repentir
Peut-être
Que l’on
Décline
En texte
Avant de
Décliner
Soi-même
Un jour
Pour joindre
Les deux pôles
Lumière déclinante
Puis renaissante
Dévoré par le
Mouvement
Inaccompli
Se réjouir
De ce chaos
Ce qui
Provoque
L’effondrement
Intérieur
Pour mieux revenir
À ce regard
Arpenter
Le square du temple
Repenser au studio
De la rue Caffarelli
Les premiers mots
Du passeur
Et déjà le silence
Entouré de
Souvenirs
Reconstruits
Ces longues heures
Dans leur banalité
Apparente
Ressemblent
À l’attente furieuse
Elles te mangent
Te jettent à la rue
Le temps d’y penser
De penser à tout
Ce que l’on veut
Éviter
Quartiers défaits
Souvenirs brûlés
Tout ce corps sombre
Ses limites que l’on veut
Surtout oublier
À toute allure
Construire la
Suite infinie
De sa survie
Dans un
Accablement
Ce qu’on voit
Ce qu’on entend
Ce qu’on tente
De lire à nouveau
Comme on revient
Au milieu du bruit
Cette langue en épure
Pleine de vide
Et de violence
De calme intérieur
Ce genre
Littéralement
Ressuscité
À chaque
Lacération
Urbaine