mercredi 30 septembre 2020

L’instant (2)


 









Dans ces débris

Le pas lourd

Du crachin

Comme un

Regard intérieur

 

Tu figures

L’étreinte

De la douleur

Ou d’autre chose

 

Un espace

Qui se referme

Avec en tête

La lisière

D’une ville

 

Qui se couvre

De pluie

Cachant

Le corps

Des arbres

Et les bâtiments

mardi 29 septembre 2020

L'instant


 









On voit la poussière

Des rues emportée

Par la pluie

 

Comme un été

Qui se déchiquète

En direct

 

L’immensité ici

Qui s’enfonce

Dans une ruelle

 

Sans plus

De langage

Sauf celui

De l’exil

 

La fin des

Convulsions

Qui s’emparaient

Des trottoirs

 

Comme le sort

Réservé à nos corps

Fouettés par le froid

lundi 28 septembre 2020

L'histoire


 

 









Alors comme ça

On reste sans peur

 

En dépit des cruelles

Circonstances

 

Il est question

D’un moyen-âge

 

Quelque chose

Comme ça

 

D’un âge qui se

Persuade de sa fin

 

La fin de l’histoire

Ce genre de vide

 

De croyances

Folles et d’erreurs

 

Rien ne s’arrête

Jamais

 

Surtout pas

La mort

vendredi 25 septembre 2020

Ravir

 










L’âpreté se lit

Dans l’ordre

Des choses

 

Ces textes

Adossés

Au souffle

 

Cette vitesse

De l’ascèse

 

De sa précision

Sûrement excessive

 

La seule possible

Pour incarner

Ce corps déchiré

 

Au milieu

Du mouvement

Pendulaire

 

 

 

 

 

jeudi 24 septembre 2020

Sombre


 








On se prie

De ne rien perdre

 

De ne rien voir

De cette arme

 

Comme un bras nu

Sur un visage

 

Cette lumière

En échec

 

Qui ne parvient

Plus à tes yeux

 

Cette idée du monde

Que je lis sur ton front

 

Le souvenir endormi

D’un archange féroce

 

 

 

mercredi 23 septembre 2020

Enfin

 











 

Ce calme apparent

Comme un jour

Qui se lève

Extermine tant

D’ombres portées

De terres accidentées

 

Ce n’est que maintenant

Brisés de bas en haut

Qu’enfin les mots

De la page vont

S’ouvrir aux autres

 

Qu’enfin ils vont

Ecrire la tempête

Sans risquer d’en

Mourir

 

Comme on se tue

Comme on se tait

Avant de s’étendre

 

Et de comprendre

Que ce n’est pas

Une arme tournée

Contre soi

 

Que le silence

Démesuré n’est

Plus ce paysage

En pleine et

Dangereuse

Froideur

 


mardi 22 septembre 2020

L'attente (3)

 












 

Les mots s’épuisent

Le corps foudroyé

 

Ce qui reste torride

Expire sa pudeur

Comme une peau

Brûlante

 

Puis expire tout court

Des étoiles aux entrailles

Sans vraie blessure

 

Juste le choc

Du choc étendu

De la ferraille

Entendue

 

Les mots m’épuisent

Mais s’élancent

Encore dans

L’attente

 

 


lundi 21 septembre 2020

L’attente (2)

 


 

Se dissout dans

Le mouvement subi

 

L’angoisse comme

La dépouille affranchie

 

Le parfum initial

De l’existence

 

On attend

 

Les pensées

Dérobées

Par l’engrenage

 

Ce corps gravé

Et son refus

De partir


vendredi 18 septembre 2020

De L'attente

 












A répandre ainsi

La lumière pour

Ne pas penser

 

Au silence

Un peu glacial

Du corps

Dans la fumée

Du matin

 

Préférer

L’isolement

 

Cette vibration

D’un noir parfait

 

jeudi 17 septembre 2020

Pour Autant


 




Pour autant aux

confins de ces mondes

perdus - aux baisers

de l'aurore - la

plastique idéale comme

l'âme dans le corps

se retrouvent en toi -

la souffrance en dedans

toujours refoulée - c'est

l'heure silencieuse qui

séduit un temps

puis cette approche

s'évade - au profit

de ces rues

parcourues d'arbres

dépouillés - beaux rivages

illuminés - dissolutions

lumineuses

 

mercredi 16 septembre 2020

Voir mourir la lumière


 










Comme un cerveau brûle

Entre deux villes

 

Vers l’ouest

 

Et la chair encore

A vif d’un soleil

Survivant

 

Son désir caché

Qui s’éteint

Lentement

 

En lueurs

Terminales

 

Avant de transpercer

La froide amertume

D’un brouillard

Matinal

 

Et de semer

Des crépuscules

Bien trop prévisibles

Pour être compris

mardi 15 septembre 2020

Les Immeubles Rangés


 










Des souvenirs toujours

Dans cet ordre défait

Par un hiver en équilibre

 

Dont la lumière à peine

Agressive s’annonce

Au-delà de toute

Présence

 

On suit du regard

Ces immeubles rangés

Comme des visages

A reconnaître

 

Cendres des pas

Et des bruits familiers

Rendus à la vie

 

On remonte ainsi

Le boulevard meurtri

Qui resurgit toujours

 

Comme une ville

Effondrée et son

Rire renaissant

 

lundi 14 septembre 2020

A Moitié

 










Le cœur décent

D’heure en heure

Se rétablit

Précis et calme

 

Ces battements

A reconstruire

Comme un cadavre

A remettre en marche

 

Il en reste

Un trauma poétique

Un truc d’exilé

Intérieur

 

La nuit tombée

Puis un  jour

Jamais artificiel

 

 

vendredi 11 septembre 2020

La Ville (2)


 









Dépassées en route

La somme

Des apparences

 

Mortes dans

Cet éclair

 

Ces mots

Sans volume

Venus s’écraser

Contre un pare-brise

 

Murmurant

Le désappris

Pour autre chose

 

Un rayon d’soleil

Contre une vitrine

 

Qui vous sort

De la terre

 

 

jeudi 10 septembre 2020

Reset


 








Comme cet autre

Il y a eu le gouffre

Des médicaments

 

Cette image

De la douleur

 

Cette image

En mode dégradé

 

L’ivresse du malade

La clarté du mal

Comme un excès

De vitesse

 

Cette vie enlacée

Sans la beauté

Du chemin parcouru

 

 

mercredi 9 septembre 2020

La Ville


 









La ville est un fouet

Qui s’écrase

Sur ta poitrine

 

Elle emporte

Tes regards

Et pas mal

De larmes aussi

 

Elle tisse

Cette parole

En mode renversé

 

Et s’agite

Comme une ombre

En complaintes

Emportées

 

Des silences

La nuit qui

S’attachent

Au temps

mardi 8 septembre 2020

Ciel Élevé

 










Au-delà

De ce qu’on

Appelle Dieu

 

On lui laisse

La douleur

Le reflux

De la vie

 

Cette vie

Pour soi-même

Rêvant

 

Sans l’idéal

Ni l’espérance

Ni la pureté

 

On leur laisse

La douleur

Le reflux

De la vie

 

Attaché

A cet univers

Fini

 

A son terrible

Oubli

 

 

 

 

 

 

lundi 7 septembre 2020

Traverses


 










C’est aussi un chemin

Plus sûr que la peur

 

Enivré de silence

Suivant l’angoisse

Comme une étoile

 

Alors que nous

Sommes cernés

Par les adieux

 

Autant de balles

En plein cœur

 

Nous suivons

La voix du retour

 

Ce qui nous enserre

 

Comme la chair

L’âme et les os

vendredi 4 septembre 2020

Synthèse (4)

 


 










Où finit

Cette illusion

Le monde ignoré

Les rêves du monde

De ce côté-ci

De la rue

 

Son départ

Au fond

De ma tête

 

Le mystère

De ces corps

Toutes ces vies

Sans métaphysique

Qui s’éternisent

 

Dont les couleurs

Proviennent d’un ciel

Si beau dans son

Indifférence

jeudi 3 septembre 2020

Synthèse (3)

 










Jusqu’à disparaître

De l’horizon

Transformé

En rêve noir

 

En souvenir

Abstrait

 

Une parole

Invisible

A l’image

De ce flux

Incessant

Qui rend

Périlleux

La traversée

 

Jusqu’à disparaître

De l’autre côté

Après avoir évité

Les pare-chocs

 

Oubliant

Les infinies

Précautions

 

Cette impression

De tout concentrer

Dans la marche

 

mercredi 2 septembre 2020

Synthèse (2)

 

 





















Au temps

Réfugié

Qui retombe

En miettes

 

Prenant la

Mesure terrible

De son aveuglement

Comme un renoncement

 

La chute d’un jour

Qui s’efface

Au profit

D’une course

Affligée

 

Sa repentance

Indigne

Qui ressemble

A la mort

 

Je la pleure

Mais ça ne sert

A rien

 

Je la serre

Mais ça ne sert

A rien

 

Je lui parle

Mais ça ne sert

A rien

 

Alors je l’écris

Encore et toujours

Je l’écris

Chaque jour

 

 

 

 

 

mardi 1 septembre 2020

Synthèse

 


 

On en fait

La mort

 

Des rafales

De pluie

Qui transpercent

L’empire de la peur

 

Imbibée d’évitement

Comme le refus

De ces larmes violentes

 

On en fait

La mort

 

Des fins anonymes

Qui dansent

 

Sans même devenir

De simples souvenirs