Racines

Sur le bord

De l’amour

Un jardin tout entier

Que l’on pare

Et balise de chemins

D’une langue disparue

Et de ces peines

Qui peuvent finir

On les enterre ici

Si  bien qu’elles

Se transforment

En ivresse

Que l’on peut

Dire la source

A laquelle on s’abreuve

Raise

S’ériger pour un bail

Ce court instant de

Conscience accordé

C’est dans l’ordre

Des choses – que

Cet ordre au beau

Mitan d’une vie

Se rappelle à nous

S’en tenir aux

Messages - délivrés de

Ces pensées criminelles

Défaisant par avance

Le cœur et les

Fondations au mépris

D’une évidence – la

Plus difficile - c’est fatal –

A comprendre

A décliner – ce cœur

Evident que je tiens

De tes mains – qui me

Suit désormais

En outrage bienveillant

L’égarement qui ramène

A la source – au retour

Que l’on disait impossible

L’existence au monde

Les écritures dis-je

Des âmes qui deviennent

Cessant de tournoyer

Plongées dans la ruine

Redis-toi me dis-je encore

A peine engourdi

De tout ce journal

Presque infini

Livré dans la crainte

De rester muet à jamais

Le simple reflet

De sa propre lumière

Plus qu’à tout autre

Signe

L’exode proclamé

Au monde que l’on

Ne voit plus que par

Son art

Que l’on ne tire

Vers soi que pour cela

Et les morsures

De son bleu

Gravité

Se détache soudain

Un éclat trop cru

Une lumière sans fin    

Dans laquelle

On disparaît

Un genre de grâce

Qui s’évanouit

Qu’il faut maintenant

Retenir

Qu’il faudra plus tard

Simplement rêver

Comme ce corps

Un cœur au ciel

Si fulgurants

Tous les deux

Que dans ces hauteurs

On parle toujours

De renoncement

Des Mots Terminés

Pourtant à regarder

Tu verrais plus clair

Que jamais

Cet autre aspect

Qui traverse

Parfois la nuit

Celui qui devance

Le jour

Capable de garder

Les ombres

Qui nous fuient

Comme autrefois

Mes yeux dans le noir

Qui accompagnaient

Leur exil

La Guerre et son Ferment

Seulement consacré

En ce lieu

Tant ce bruit

M’accable

Et s’élance

Comme une

Attente

J’entends dire

Dans son sein

Le fond d’une pensée

Aveugle

Qui fait

De la chair

Des mortels

Un simple objet

Politique

Tant D’éclats

Afin de rendre

Clair ce que

L’on aperçoit

Dans l’obscurité

Ce jeu d’étincelles

Et de morts programmées

Comme le clignement

Des yeux

Au gré des cendres

On abandonne

Les scintillements

Qui éclairent

Le mal

Vaincre

Que dis-tu

De cette vie

Pouvant souffrir

La violence

Pouvant mettre

A terre un amour

Ardent

Sans en voir

Le comment

A terre seulement

A son nom

Il se meut

Encore et toujours

En vive espérance

Justes Lumières

Toutes ces clartés

Se posent là

Où l’ombre

De ta chair

S’accorde au ciel

C’est là

Que l’on voit

Disparaître le deuil

C’est l’aspect

Qui me vient

A l’esprit

Ce joyau doux

Mon cher éclat

Ce murmure

Qui monte

Et s’échappe

Et resplendit

En moi

Ces feux

Qui forment

Ton image

Ne Savoir Le Dire

Cet asile premier

La mémoire écrite

Qui tisse la trame

De ces textes

Où l’on se met

A parler

Comme au miroir

D’une mer intérieure

Celle qui repousse

Les attraits du malheur

Cet asile premier

La conscience impure

Avec laquelle

On se débat

Comme si l’amer

Se trempait enfin

Dans la douceur

Cet asile premier

Quand l’esprit

Se retourne

Et qu’il renonce

A dire

Untitled

La juste couleur

Qui pourtant met

Un terme

Te laissant

Comme

Une pierre

Mutilée

Une chose

Tout juste

Capable

De veiller sur

Si juste et

Parfois triomphant

Plus souvent perdu

Dans ces vides

Qui te gravissent

Et guérissent

Ciels

C’est pourquoi

Tu rends grâce

Cette grâce

Qui remplit

Tes yeux

D’un feu

Incomparable

Ce bleu sans pareil

Qui semble veiller

Un temps révolu

A grands cris

Invoqués

Détachés

De ces liens

Comme un souffle

Du vent

Change la

Couleur

De ton regard

Ce bleu sans pareil

Qui semble fixer

Jusqu’aux confins

De l’univers

De Leur Peau

Les propos

Que l’on entend

Cette faveur à

Quelqu’un

Que l’on place

Au sein de la lumière

Le seul objet

Qui nous tient

Comme un signe

Une aile un désir

Comme on abrège

Une longue fatigue

Dans l’enclos

De nos vieilles peurs

Les excès que l’on quitte

Comme une pièce

Que l’on referme

                                                                                                                 

                                                              

Amour Si Fort

Lorsqu’on reconnait

Cet éclat blanc

Celui rencontré

Dans la Divine

Qui laisse entendre

Un son trop brutal

Que l’on écoute

Sans comprendre

Comme un spectacle

Dérangeant

Imposant

Le silence

Qui dépouille

A jamais

Durant des siècles

Ou l’étincelle

Ce temps

Pour lui dire

Qui dure à peine

Ou s’éternise

Les Jours

Mais quel esprit s’empare

ainsi de ce qui pourtant

s’écrit simplement…Quelques

mots portés sur la chair,

ce n’est que liberté tout

autour. Et ma peur aussi.

De la zone grise, qu’elle

devienne un sort si peu.

Qu’elle devienne mon

corps tout autour. Les

amis perdus le temps

qu’ils n’ont jamais eu.

Mais quel esprit s’empare

ainsi de ce qui pourtant

se dit naturellement.

Quelques gouttes de

sueur perlant sur ton

dos me rappellent

combien les jours

me sont donnés. Je les

caresse depuis comme

le sens à trouver.