Révéler

Pour peu

Qu’on l’expose

Ivre de mots

Espacés

Ce point de vue

Aux limites

Extrêmes

De simples traits

A peine ponctués

Pour dire le tout

Sans l’artifice

De la représentation

Cette pauvre dépouille

Du sens premier

Tout juste capable

De simuler

D’usurper

Ad nauseam

Ne reste ici

Que les contours

Et lignes purs

Soustraire

Autant

Que révéler

La Ville Espacée

Sitôt que face à face

Avec la solitude

L’écriture se raréfie

Devenant recours ultime

La ville transmutée

Que l’on construit en soi

Et dans laquelle on marche

S’impose comme un refuge

Luxe d’esprit

Contemporain

De nos fêlures

Qui persistent

D’une époque

A la suivante

D’un quartier

A un autre

Du commencement

A la fin

Logiciel Intérieur

Pour composer

Cette vaine

Comme un

Temps défunt

Que l’on porte

A la manière

D’une ombre

Cette fatigue profonde

Que l’on transforme

Toujours en acte

Des crépuscules

A la vitre que

L’on retranscrit

Ces lieux d’asphalte

Que l’on emprunte

Comme pour fuir

Voilà le recueillement

Sa poussière

Digitale déposée

Sur nos pas

Son Prochain (2014)

Dans un autre univers

tu existes sans laisser

d’adresse - en face

d’un distributeur de

boissons alcoolisées

tu n’as plus mal nulle

part - et si l’on disait

comme ça que le

silence est dans les

arbres - toi qui aimes

tant le chant des oiseaux -

je deviens si calme - en

fait je succombe en

attendant le prochain -

le prochain quoi ?

de moi on attend la

guérison ou la -

sans bien savoir si

sans bien savoir si

repose au milieu

d’un îlot de terre

ville machinale

un vague ersatz

de ce qui fut

Présence Réelle

Quand bien même

Survivrait

Cette épreuve

Comme une intrusion

Dans nos fêlures

L’effusion d’un art

Dans ce drame

Sa hantise

Portée par l’esprit

N’y pourrait rien

Sauf peut-être

L’amoncellement

Des clartés et des ombres

Proclamé salutaire

Dans la multitude

De ces vues

Le seul à parfaire

L’impression

De beauté

Dans ce paysage

Risqué

Esthétique Hivernale

La peur de manquer

A quelque chose

De se perdre

Dans la magnificence

De ce désert

D’automne

Cette saison

Qui suspend

Le feuillage

Et tant d’autres

Choses encore

Que l’on effleure

D’un doigté

Lumineux

Battant la

Première mesure

D’un office

Ce genre de pensée

Les prestiges

De la candeur

Partie avec l’été

Son motif victorieux

Proche désormais

De son éparpillement

L’effusion d’un art

De la dissolution

Que l’on regarde

Pétri de cette annonce

Glacée

Plaisir Sacré

Flottant

Au-dessus

D’un gouffre

Le caractère

Immédiat

De cette métropole

Surfant sur sa route

Interminable

Son éclat triomphal

Que je devine

Dans chaque

Aveuglement

Éclaboussures

Jaillies

En un détail

Cette chose

Qui éloigne

L’injure

Et son obscurité

Je préfère son agression

A la transparence

Du vide

Ne Jamais S’Arrêter

Cette phrase poursuivie

Inlassablement

Cette phrase-là

C’est un putain de fil

Que l’on suit

Contre la destruction

Cette fausse inviolabilité

Cette idée d’une fin

Que l’on refoule

De toutes nos forces

L’insupportable arrêt

Aux dimensions d’une page

N’existe pas

Une chose qui parfois

Ressemble à l’amour

Parfois à l’angoisse

Les deux mêlés

Forcément

L’instrument

A ses confins

Jusqu’à l’arrêt

Des opérations

Ce pacte avec

Le danger

Comme avec

La beauté

S’évertuera

Ce pur rituel

Comme un texte

Dans le tombeau

De l’âme

Ce quotidien

Comme un regard

Impossible à

Détourner

C’est une vie

L’expansion totale

De ce risque

Que l’on appelle

Poésie c’est ma mort

Aucune autre

Sonorité

Fondation

Le sens

Est toujours

Enseveli

Un paysage

Que l’on recompose

Illuminé

Ou plongé

Dans le noir

Qui proclame

Son architecture

Et sa destruction

Où se ruent

Nos silences

Fantômes

Tramés

D’une parole

Ecrite

Où s’achève

Et renaît

Le sentiment

Ténu de

L’existence

Restreint

Des tentatives

Qui se mêlent

Aux fragments

Aux images

Exactes

A ce tonnerre

Muet

Cette poignée

De poussière

Toujours jeté

Sur l’esprit

Comme sur l’étendue

De ces mots

Arrachés

A l’ordinaire

Arcane

Un motif à

Discerner dans

La rue dissonante et

Ses repères échoués

Une marche sacrilège

Défiée par la douleur

Encore surmontée

A l’infini pourvu

Qu’un désir s’y réitère

Celui de voir

Et d’entendre

La précieuse justesse

De la ville

Et de ces lieux

Rencontrés

Cette liberté

La plus neuve

Que l’on distingue

Contre le temps

Incubatoire

De Sa Mesure

Sous le voile

Des sonorités

De la ville

Mieux qu’au regard

On devine

Comme un décor

Insinué

Dans l’évidence

La finale d’un siècle

Sa déchirure insupportable

L’idée si drôle

Quand on y pense

D’un retrait quelque part

Affranchi plutôt

D’un compteur factice

De sa mesure

Etablir ce qui reste

Interprétation

Le monde y tient

Au ciel métaphorique

Rempli de guerres

Et de revanches

Artifice par excellence

Artificier pour l’exemple

La toute puissance

De sa violence

La métrique

De son expression

Calibrée pour tuer

A la façon

D’un messager

Différencié

Le déploiement

Invisible

 De la haine

Son interprétation

Toujours

Renouvelée

Equilibre

Dans le manque

De tout éclat

Il y  a toujours

La contrainte

Poétique

Cette main

Sur une crosse

Ce regard

Désolé

Sur le précipice

Cette génération

Nouvelle

Sa déchirure

Immense

Les poings fermés

La rime en horreur

Façon ordinaire

De ressusciter

Au degré céleste

Ce genre de pensée

Livrée au vers

L’accord final

Qui se révèle ainsi

Au fil de fragments

Propagés

A l’entour

Le Sens Propre

Ce recueil précaire

Un signe littéraire

Comme la douleur

Habituelle

La phrase

Et son destin

Ce genre

De sourire

Déteint

De lecture

Laissée

Pour morte

Que l’on transforme

En lettre

Elle endosse bien

Le néant

Ce néant

D’insignes

Aux frontons

De nos vies

D'un Recours

Dans sa traîne

Le brouillard

S’évertue

A te perdre

Ne pas reconnaître

Ce que l'on doit

Des émotions

Que l'on confond

Des regards

Que l'on évite

Des villes

Que l'on oublie

On parle d'absolu

Mais c'est rien

C'est que dalle

Des mots

Et de la chair

Ça vaut rien

A peine le temps

Que l'on passe

Un éclair vraiment

Invisible pour les autres

A subir

Poétiquement

Paraît-il

Ce que l'on

Désire

Vraiment

Dans l’intervalle

C'est vivre

Un Danger

Un signe

Esthétique

Ce triomphe

Que l’on désigne

Par des mots

Le tumulte

En dedans

Que l’on transfère

Sur la page

A mon sens

Une erreur

Que l’on impute

A l’art putain

Son effusion

Sa vision lointaine

Et nue

Cet art putain

A portée

De mort

Que l’on explore

Chaque jour

Sa mort

Et son pire état

Sa renaissance

La Présence

Pour toujours

Au commencement

Ecrire comme un incident

Ce faux pas que l’on fait

Quand la marche devient pénible

Simple phénomène que l’on écarte

Dans la douleur se sentir étranger

En partir vite et l’oublier

Se confiant au mystère

Au seul langage

L’unique retraite

Spirituelle

En dehors du monde

Une sorte de danse

Qui ne veut pas voir

Qui pourtant voit tout

Et ne retenir

Que la présence

Et le souffle

Les tenir

Encore et toujours

Les chérir

A jamais

NU

Sauf la splendeur

Ce drame latent

Que l’on porte

Son caractère et

Sa nudité comme

Une simple parenthèse

Cette mauvaise écume

Aux lèvres

Comme un souvenir

Des souvenirs

Que beaucoup

Prostituent

A « l’extravagance

Puérile des plumes »

On préfère ce que

Le nu abjure

L’égal silence

De la poésie

Indéchiffrable (3)

Jusque dans sa

Chair recomposée

Son affolement

Qui se déploie

Que l’on évite

D’un simple regard

Sur la douleur

On divulgue à moitié

La pensée se réfugie

Et l’assemblage

Miraculeux fonctionne

On survit on fonctionne

On s’amoindrit

On se relève

On resplendit

Indéchiffrable (2)

C’est quelque chose

D’apercevoir

Ne serait-ce

Qu’un instant

L’heure poignante

Que l’on perd

Dans la ville

Entre des murs

Jusqu’à la source

Ivre d’un espace

Spectacle insensé

Et nous au milieu

Inclus dans la danse

Ce décor plein

De sonorités

Jusqu’à dissoudre

Nos rêves

Au milieu des sursauts

Décoratifs qui s’accumulent

Des parfums dispersés

La foudre solitaire

Et ton corps toujours

Révélé

Indéchiffrable

Cette image de soi

Que l’on garde

Résumant

La gravité

Méditative

Qui scintille

Au cœur

De cette

Ecriture

Corporelle

Transposition

Urbaine

D’un langage

A peine abstrait

Le contraire

D’un leurre

Si Désolé

Cette histoire

Que l’on éteint

Que l’on rallume

A volonté

La peinture idéale

D’une figure seule

Dont l’intensité

Infuse ces mots

Découpés

Dans l’usure de

Ce cadavre léger

Que l’on a failli

Bien loin

De la route

Interdite

Son reste

Dominateur

Battant toujours

Le rappel

De ce désastre

Intact

Dans la tête

Jusqu’au Blanc Final

Cette amplification

Majestueuse

De la foule

Que j’aime tant

Ce besoin immédiat

Entre le gouffre

Et la machine

Provisoire

De se fondre

Ainsi dans

Le jour dérisoire

Sa caresse

Pourtant parente

De l’angoisse

D’oublier

L’horizon

Trop vite

Désabusé

La toujours

Certaine

Et mystérieuse

Disparition

Perception

A perte de vue

Comme l’isolement

D’un remords

Ce passant en train

De boire

Qui semble devoir

Attendre

Dans l’humanité

Ou dans l’horreur

Trop souvent

Radieuse

A voir

Les erreurs

Se débattre

Aucune autre

Lumineuse

Évidence

Sinon celle

De vivre

Atteindre

Aux invisibles mots

Comme un tissu

D’accords que l’on tisse

En soi

Des plaies disparates

Que l’on recoud ainsi

Au sens premier

D’une certaine fatalité

Face aux déchaînements

Trop vastes

Ces déchirements

Que l’on mêle

A l’intimité

Considérant

Les secrets

Ceux que l’on

Représente

Ceux que l’on

Estompe à peine

Inscrits sur la page

Résumant vers soi

La prétention

A contenir

La cime

Menaçante

Profondeur

Cérémonie d’un jour

De sa vue introublée

Sur la ville et cette rue

Du Pont Louis-Philippe

La danse d’un corps

Le malaise de son

Principe littéraire

Que l’on proclame

Silencieusement

Des abîmes

Plein les yeux

Pareil Mot

Tant de jours

Égaux au décor

L’absence à profusion

Il faut la dire toujours

La nuit défunte

Comme on la résume

A des feuillets numériques

Dans la sincérité

Ce monde à part soi

Que l’on confisque

Eloigne ou sublime

Envisageant toujours

L’heure inquiète

Et ces motifs

De disparition

Ils sont là

Inscrits

Au creux

De nos corps

Lutte

Dérobant jusqu’aux limites

Nos raisons d’être

Et ces liens

Ces liens défaits

Que l’on ne cesse

De sacrifier

Par quel secours

Et quel regard

On se retrouve ?

Se retrouver

Comme au

Jour premier

Dans cette lumière

Éclatante à devenir

Photosensible

Une plaque d’impression

Sur laquelle se grave

Ce que l’on ne veut plus

Voir

Réminiscence

Toujours aussi près

De ce froid de crypte

L’une de ces premières

Pages toujours écrites

Que l’on trace

Dans la solitude

Des sanglots

Parfois lumineux

Le front ombragé

Des immeubles

Ce déchirement

Et son ombre

Qui composent

Ces lignes

Comme le souffle

D’un vent trop fort

Des Fragments Contemporains

Ce poème hors page

Inlassablement détaché

De la mort subie

Dans lequel

S’avance

Pas après pas

Cette impression

In memoriam

Comme un langage

Ce langage humain

En dépit de tout

Une tendre figure

Qui se fissure

Une esquisse

En forme de retrait

Gardienne de nos restes

En fait une guerre

Croisant au bord

De la mort imposée