mardi 26 décembre 2017

Ardente























Elle ne vient
Plus à la pensée
Elle ne suit
Plus les penchants
De son mauvais
Cœur

On lui pardonne
L’infidélité
L’éternité de
Sa cruauté
Sa colère
Comme un feu
Qui emporte tout
Retranche et
Sépare

On refuse
Et refoule
Aussi longtemps
Que possible

A l’image
D'une colline
Qui chancelle


vendredi 22 décembre 2017

Revenir















Cachés à
Nos yeux
Ces cadavres
Comme de
Nouveaux cieux
Sont pour toute
Chair des signes
Jamais entendus

Des îles lointaines
En offrande
A l'oubli

Dans une terre
Pleine de fosses
L’héritage
Prophétisé
Tant de fois

Des paroles
Meurtrières
Dans la bouche


jeudi 21 décembre 2017

Echoes

"Des Effets" traduit par Peter O'Neill 




















Echoes

Drunk
in the fury
for a long time
just a step ahead
of survival

Force
and the earth
as if in the service
of some
future
crime

If we are not careful
we can let ourselves
perish
by the effects
of our lives

Des Effets





















Ivre dans
La fureur
Depuis longtemps
Au-devant
De la survie

D'argile et de
Forces
Comme l'ouvrage
D'un crime
En devenir

On se laisse
Périr par
L'effet de
Nos vies

Rubble

"Décombres" traduit par Peter O'Neill






















Rubble

Those roads
by way of
the pines
lift
your suffering

generic
imperishable
monument
which re-closes
the menacing gestures
the vain things

and which
renders
to all
both
flight
and fury

when its
looks
turn towards
you
instead of
the bronze

its your
battered spirit
you must
somehow
cherish


mercredi 20 décembre 2017

Décombres





















Au-dessus
De ces voies
Au lieu
De l’épine
S'élève
Ta souffrance

Genre de monument
Impérissable
Qui renferme
Les gestes menaçants
Les choses vaines

Et qui rend
A chacun la
Fureur
Et la fuite

Quand ces
Regards se tournent
Vers toi
Au lieu de l’airain
C'est ton esprit
Abattu qu'il
Faut chérir


mardi 19 décembre 2017

Nouvelle Terre






















Ce cœur abusé
S’égare
Puis il efface
Les maux
Comme un nuage
Et me revient

Toute sa volonté
Qui dit à l'abîme :
Je relèverai les ruines
Sans rançon ni regrets

Éprouvé dans
La fournaise
Profané par
Les transgressions

Il se couche dans
La douleur
Se lève dans
La colère de
Son oppresseur

lundi 18 décembre 2017

Rien Du Salut


















C’est l'ouvrage
Éternel qui
S'incline
Le seul Dieu
De tous les royaumes
De la terre  

A qui l'on
Brûle de dire :

T'es pas un cavalier
De l’apocalypse
Un de ses putains
De clichés aux
Oreilles du peuple
Tu montes
Contre un pays
Et tu le détruis
C'est tout

Ces choses
De loin
Qui finissent
Par réduire
En monceaux
De ruines
Le séjour
Des vivants



vendredi 15 décembre 2017

Poétique Urbaine

















J'ai lu
Qu'une ville
Forte est une
Demeure délaissée
Presque abandonnée

Comme un désert
Que l'on foule
Et murmure
Dans la multitude
Rêvée et la fine
Poussière de nos
Violences réduites
A ces marches

D’âge en âge
De plus en plus
Désolées
Mais qui possèdent
L'aura des mirages
Le contraire
De paroles
En l'air




jeudi 14 décembre 2017

Paradoxa






















Alors on sera
Dans l'effroi
La confusion
De ce même temps

Le cœur troublé
Le corps brisé
Par terre
Mais toujours
Attentif

Que dit-on
De la nuit ?
De son arc
Tendu à mort
De son combat
Acharné

Elle chancelle
Comme un homme
Ivre au bord
Du jour

Et qui de ses mains
Dénoue les
Ombres

mercredi 13 décembre 2017

Vanguard

(Vaine Guerre traduit en anglais par Peter O'Neill)




















Vanguard

Trembling
With the sound of thunder
This town
To the four winds

In this place
It's just pain
In the eye of the storm
All I can see
Are long tears

In the clear sky
Which calms me
There is however
No pardon nor reprieve

Only the decor
Expelling the known
The intimate storm

Vaine Guerre























En tremblant
Au son du
Tonnerre de
Cette ville
Aux quatre vents

Dans ce  lieu -
Sa juste douleur
Dans la tempête -
Je vois
De bonnes larmes

Dans le ciel clair -
Celui qui me
Calme – il n'y
A pourtant ni
Pardon ni répit

Juste le décor
Connu expirant
L’intime orage


mardi 12 décembre 2017

Luttes


















Nous sommes
Des signes

Et même
Repoussés
Dans d’épaisses
Ténèbres
Nos bouches
Profèrent
Des insultes
A la mort

Chacun  dévore
Sa chair
Et se livre
Aux villes fortes
A ces moments
De jouissance

Avant de tomber
En défaillance
Ce bonheur
Terrible
De rendre
Sa vie inapaisable




lundi 11 décembre 2017

Des Limites













Il y eut
La peur
D’être un
Immense désert

Cette ville dévastée
Privée de ses
Habitants

D’être si éloigné
Comme anéanti
Livré aux ronces
Et aux épines

D’être ainsi le
Butin du
Dernier soupir

Puis il y eut
Les signes et
Présages

Cette main
Encore étendue
Qui semble
Attraper
L'aurore


vendredi 8 décembre 2017

Le Sensible Commun

















A la fois
Par la vue
Et le toucher
Ta seconde beauté
Celle de tes lèvres
Me transperce

C’est par elle
Que ma dépouille
S'ébroue
Pour elle que
Je m'enveloppe
Dans un nuage
A la douceur
Nouvelle

C'est un privilège
Comme une
Dernière phrase
Une  chose qui
Se repent

A l'image de
La peine
Des orgueilleux

C'est l’angle
Seul qui me
Sauve

jeudi 7 décembre 2017

Irvin Yalom

















Je me parle
Souvent
De cette
Heure

Celle de la
Bonne douleur
Qui réconcilie
Après l'anti-
Purgatoire

J'arpente
Souvent cette terre
En forme de
Confession

J’ai fini
Par saisir
Quelque chose
Qui n’adoucit rien
De l'exil

Mais qui rapproche
De ce qui subsiste
En cheminant
Dans les flammes



mercredi 6 décembre 2017

Le Bruit






















Cette chose
Qui se rattache
A l’âme

Ou qui réalise
Le spectacle

Alors que le
Temps s’écoule
Et qu'il reproche
Aux vivants
La négligence

Dans cette bataille
Qui simule tant
D’accidents
Et provoque
Tant de sanglots

De sanglants
Combats

Les heures
De la nuit
Sa marche
Blanche
Nous désorientent

Puis supplantent
La peur



mardi 5 décembre 2017

Chronique















Puisque ces mots
Possèdent la
Sagesse et la doctrine

Ces thèmes éternels
Comme des langues
Désignent de bien
Jolies disparitions

Leur désir de pénitence
Leur réponse à l’enfer
Qu’ils transforment
Ici-bas en maladies
Chroniques

De la grâce
Qui brille
Avant la fin

Ce cadeau du
Vide 

lundi 4 décembre 2017

Assouvir


















J'aurais pu
Le perdre
Détourner
Les yeux

Et plonger mon
Regard dans
La clarté  suprême

Épuiser là
La faculté de voir

La source d'un
Oubli où
L'ombre du
Quotidien intimide
Ce qui reste
En suspens

Attentif
A l’être

Au souvenir de
L'éclat que
J'ai gardé



vendredi 1 décembre 2017

Raison Humaine

















Le passage
Franchi vivant

Manière
Accoutumée
De se rassurer

Son corps dans
Un paysage
Ses mouvements
Traduits

Un sens allégorique
Rien de plus

Comme on
S’éloigne d'un
Sinistre

D'un ciel
Trop étroit