vendredi 29 septembre 2017

Issue
















Mais aujourd’hui
Je compte mes pas
Mes transgressions
Scellées

La crainte est
Pourtant détruite
Et je prends ce
Langage pour
Un mouvement

Tes lèvres
Qui se déposent
Contre moi
Entraînent ce
Partage de
L’impie
Que j’aime tant

Il me pousse
Vers ces lieux
Que j’habite
Enfin





jeudi 28 septembre 2017

De Chair

















Et quand ces jours
Seront passés on
Pourra sanctifier
Nos paroles

Et parcourir nos
Pensées nos
Corps

Cette nuit
Affamée qui
Ressemble au
Sépulcre
Se rendra

Le cœur de sa
Sentence
Ébranlée

Le fléau
Donnant soudain
La mort dans
L’amertume
De son rejet

mercredi 27 septembre 2017

Dans l’ombre

















Tout ce qu’en vous
Tient l’âme encore
Ce qu’un malheur
A construit – ce pays
Alentour que l’on
Arpente – que rien
Ne défend – tout
Cela n’ose pour
Ainsi dire
S’endormir

Aucun cri
Rien qui ne
S’enfuit
En ombre armée

A la lisière de
Tes yeux
Aussi mal
À ton aise
Mais terriblement
Vivante

lundi 25 septembre 2017

Mouvements





















Tu me parcours
Et sans cesse
M’apprends
De ce monde
Hostile

Tu me parles
De l’être
Et dissimules
Tes propres
Espaces

Tu m’indiques
La marche et
Ses vertiges – méta-
Morphoses pour
Échapper – souffle
Court – à cette
Langue mal
Inventée 

vendredi 22 septembre 2017

Unité














Parfois cela
Reste ainsi
Plein ciel
Évaporé
Mémoire
Intacte
A peine
Effarouchée
Par l’approche
D’une pluie
Errante
Qui ressemble
A des cicatrices
Infimes

Parfois cela
Se règle à
L’inspiration
Un truc sanguin
Et tapageur
Comme un
Accident singulier
Le genre d'
Hémorragie de
Mémoire en
Fuite



jeudi 21 septembre 2017

H. Michaux






















Si jamais le
Mot étrange
Que l’on applique
A cette traversée
Se meurt

Par la faute
D’une sinistre
Fatigue – vaste
Solitude de la
Pensée –

L’empreinte
Exacte de nos pas
Deviendra notre
Colère

L’orage permanent
De cette existence

Ce n’est pourtant
Pas cette colère
Qui construit

Elle habite
Seulement
Le monde

Froide comme
Un vent terrible 

mercredi 20 septembre 2017

G. Bataille

















Je veux bien
Me souvenir
Ce qui m’aidera
A reconnaître
A la fois
Gagné  vaincu
Toutes ces impressions
De couleur sombre

Je veux bien
Me souvenir
Nier le temps
Cet état violent
Et voir défiler
Sans détruire
Les âmes d’emprunt

Je veux bien
Perdre les
Anathèmes
Raconter
Crûment
L’inépuisable
Ruine qui
Nous signe


mardi 19 septembre 2017

Life


















Se décompose
A la fin
Dans les bras
D’un effort suprême

Sous l’étreinte
D’un sort partagé
Par les foules

Ces profondeurs
Immenses
Qui recommandent
L’ivresse ou
La prière
Ne disent rien
Pourtant
De la nature
De cet ouvrage
Bizarre 

lundi 18 septembre 2017

Blues




















Les doutes et
Les alarmes
Déjà lus
Sont comme
L’inconnu

Ils ne désertent
Jamais
Sommeillent
Aux alentours
D’un cœur essoufflé

Dans les rougeurs
D’un matin
Quelconque

Les pics désolés
D’un ciel orageux
Qui répondent
Et chantent

Et de pleuvoir
Sur ton front
Entraînant
L’idée du
Gouffre


mercredi 13 septembre 2017

Défragmenter
















La masse confuse
De phrases
A moitié mortes
Comme les débris
D’un livre
Impossible
Que l’on jette
Ainsi en
Mélodies
Terribles
Revient à la
Vie par cette
Intermittence
Qui nous échappe
C’est l’empire
Le plus vaste
Que l’on explore
Sans pouvoir
Vraiment l’honorer
Parce qu’elle
S’empare de
Nos silences
Comme le fracas
Des capitales


mardi 12 septembre 2017

Octroi


















Regarde tes songes
Ils se détachent
De la nuit
Armés jusqu’aux
Dents

Ils t’abandonnent
A la confusion
D’un récit que
Le jour éclaire

De lui tu
Recueilles
Pourtant
L’essentiel

Le malaise
Et la joie
Comme ta
Maladie
Indécise

Une langue
Morte et ses
Pensées
Sauvages



lundi 11 septembre 2017

Délibéré
















Ce qui devient
De la maigreur
Indécente
La touche
Mystérieuse
Des vices d’autrefois

Et cette distance
Immense
Comme une
Conversion
De sentiments
Monstrueux

Ce moyen
D’épreuve
Douleur
Délicieuse
D’alcôve
Puis de trottoir

En lutte
Contre l’obscurité
Donc voué
À l’habit noir


vendredi 8 septembre 2017

Demeure

















Encore plus vain
De vouloir sur
Une autre rive
Revoir l’époque
Et son cortège
Héréditaire

Ça brûle la cervelle
Ça ne recule pas
Les bornes du réel

La cause est entendue
Jamais comprise
Elle plane toujours
Au-dessus des
Pudeurs élémentaires
Que l’on tient
Entre nos mains

Je marche plutôt
A tes cotés
L’unique souffle
Qui me repose






jeudi 7 septembre 2017

Une Page

















On traverse
Le froid silence
Les années que
L’on peine de
Quelques traits
A décrire

Irréprochables
Dans leur froideur
Pas de confidences
En forme d’inquisition
Mêlée d’ailleurs
Et de comptoirs

Plus de chemins vers
Plus de villes faussement
Endormies plus
D’actes proscrits

L’émotion grise
De la disgrâce
Ce fragile
Qui profère
Et délivre



mercredi 6 septembre 2017

Sans Appel





















Des précédents
Sur le cœur
Qui ressemblent  à
Des jardins
Surplombants

Décidément
Ne plus sentir
L’oppression
Ne va pas de soi

Juste le funeste
Retour du souvenir
Domestique

Un échantillon
De souffrance
Jeté au visage

Voilà tout
Ce que c’est

Des épigraphes
Sur le cœur
Qui ressemblent
À nos intentions


mardi 5 septembre 2017

Une Suite
















La tristesse n’aura
Jamais ta beauté
Je la vois venir
Parfois s’affirmer
Sa tête de mort
A mon doigt

Comme un mot
Vague qui porte
N’importe quoi
Et qui s’échoue nulle part

Ciel dégoûtant
De sa mélancolie
Son amour incorrigible
Des chutes
En somme
La promesse
Du crépuscule
Qui ne se
Rattache à rien

Sauf à l’ascendance
Peut-être

Je regarde ton
Cou sa parure
Je veux toujours
Retourner
A la vie



lundi 4 septembre 2017

Siècle






















Se dresse
Devant nous
Le siècle produit
Son mouvement
Jamais compris

Se dresse
Devant nous
Son sourire
Mouillé de larmes
Des phrases
Paralysées
Qui ne troublent
Plus la somnolence

Un siècle
Paraphrase
Du genre
Irritable

Ses morts
Toujours
Ressuscités
Jusqu’à la
Nausée 

vendredi 1 septembre 2017

Temps Profane






















Dans la proportion
De ce temps
Qui diminue
Chaque minute
Explose et signe
Comme le fait
Justement l’orage

Rien à consentir
De sagesse inutile
La douce violence
Ardente et subtile
S’immisce en
Oubli volontaire
Et provisoire

Elle n’efface pas
Les splendeurs
De l’aurore
C’est bien là
Son mystère