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Tu l’appelles
Ma douleur
Sauvage
J’ai dû
L’appeler parfois
En hommage à
Quelqu’un
Ce démon malsain
Cette chose
Comme un cimetière
Où survivent nos
Remords
Nos ébats
Magnifiques
Que rien
N’efface
Tu l’appelles
Jusqu’au soir
Ce règne
Dans le creux
De ta main
J’ai dû transformer
Cette larme
En reflet d’opale
Pour en conserver
Le goût et l’éclat
Ce temps presse,
le délai si court…
Pour entrer de
plain-pied dans
ce territoire
provisoire, surtout
pas imaginaire…
Des pas renforcés
par l’adjuvant, comme
l’effet recherché…Ce
frisson qui court sur
ta peau, la victoire
persuadée de son
faux pas…Ce temps
presse, le délai si
court…Que les gestes
incendiaires sur ton
dos redéfinissent
tellement plus qu’un
instant…Qu’ils ne
froissent pas davantage
les rêves avortés,
ni l’instinct de
poursuivre. Ce
temps presse, le
délai si court…Pour
achever sans pudeur
les courbes, comme
une danse fantôme,
d’un lieu devenu
dévotion, presque
introuvable…
Des villes comme
Des corps fortifiés
Dont on prend
Possession
Ton souffle en
Abondance
Conjurant
Les grands outrages
Prémices de
Tous les fruits
Pourris
Que tu écartes
D’un regard
Et rejettes
A la rue défaite
A cause de tout
Ce que j’ai fait
Pour me faire
Du mal j’ai cet
Ouvrage à exécuter
Manière d’aller
Vers vous et
De répandre
Un bruit blanc
De s’élever
Au-dessus de tous
Ces jours affligés
Rameaux décoratifs
Enfoncés dans le bras
Vers l’armée des cieux
Ils donnent la mort
Puis confessent
Leurs péchés
A cause de tout
Ce que j’ai fait
Pour oublier
Ces confessions
J’ai ce texte
Immense infini
Devant moi
Manière d’écouter
Toujours le cours
De ma respiration
Au milieu des
Tours et des angles
On appartient
À ces murs
En présence de ce monde
On respire
Dans le champ
De cette sépulture
On se dit
Entièrement
Dévoué – en vie
Pleinement
N’est-il pas avec vous
A bâtir ces trucs
Consacrés à Dieu
A dénombrer ces
Pertes, indifférent ?
Le repos de son peuple ?
Rien à foutre
Il habite plus près
De l’enfer
Chaque division vois-tu
Est son œuvre
Paraît-il
Il exauce et pardonne
S’il vient jurer devant
Ton autel
Vire-le
Ça ne fait
Que fermer
Le ciel
Et ça remplace
Le tout par
Des images
En fonte
Éloignées de
Notre volonté si
Pure derrière
Nos errances
Toutes ces maisons
Des trésors terribles
Dépensés
On croyait
Tant à ces mythes
On a fini par vieillir
Si vite
Et le reste
Le reste est ainsi
Toujours traversé
De nos silences
Cette rude
servitude
Comme le joug
pesant
Sur nos pas
Elle est comme une
loi
On la pratique
Avant de l’ignorer
On la fait
disparaître
De toutes nos
villes
Dépouilles
considérables
Qui voient le jour
Pour se cacher
Dans les mémoires vives
Sépulcres actuels
A la place de nos
Restes localisés
Il faut pour
Cette guerre
Fuir les paroles
En l’air
S’offrir aux
Retranchements
Tous des corps morts
Il faut pour
Cette guerre
Répandre nos
Terreurs là
Entre les lignes
Où l’on travaille
Le corps de
Ce départ
Que l’on sait
Forcément
Programmé
Comme livré
Entre nos mains
On le disperse
Ici
Seulement on ne
Le fera pas
On s’arrachera
Seulement aux
Flammes désolées
D’un quotidien
En forme de
Chambre retirée
Il s’enfuira sans
Nous arrêter
Nous quitterons cette
Paix après l’avoir
Visitée – pour aller
Au-devant de nos
Manières insensées
De nos saisons
Mises à mort
En dehors
De ces parages
A réparer
C’est ainsi qu’il
M’a répondu
Alors que le sang
Retombait sur
Sa tête
Il n’est pas enterré
Pour sa postérité
Peut-être
Il m’a dit
Seulement ceci :
Tu mourras le jour
Où tu passeras
Le torrent de Cédron
Il n’a demandé
« Ni longue vie
Ni richesses
Ni mort de ses
Ennemis »
Il s’est tué
Par interdit
Cela sert de muraille
Et d’instance finale
On évite
De tomber
Sur les morts
On se dit alors
Que porter
Des armes
Est inutile
On essaie de
Tendre vers
La lumière
De ne plus subir
Les outrages d’
Un passé sans ornements
De ne plus être
Enveloppé de
Sombres eaux
On essaie de
Tendre la main
D’éclairer ses
Ténèbres et même
De les détruire
Pour qu’elles
Tombent
A tes pieds