mardi 11 juin 2024

À Venir

 

 

 

À regarder
Trop loin

Bien après
Ce printemps
Fragile

Qui ne sait
Où tomber

Et qui montre
Son triste
Visage de pluie

On se brûle

Fatigué

D’avoir vu
Par les fenêtres
Toutes les morts
Possibles

Les peines passer
Entre les mains
Comme du sable

Puis s’enfoncer
Dans un dernier silence


lundi 10 juin 2024

War Machine

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Tous ces faits
Parmi des années
En ouvrages déposés
Occupent nos corps


Leur cause est
Entendue
Comme frappée de
Stupeur


Devenant chronique
Presque contemporaine
L’histoire qui
L’emporte habituellement
Elle est toujours en
Fer et sa nature
Mauvaise


Le portait
D’une ville défunte

Même si

La nuit t’oblige

Qu'elle t’efface
Et t’effleure
Qu'elle sépare et
S’arrête à ton
Regard
 
Tout ce mal
Au monde
S’arrête
Pourtant ici

A ces couleurs
Comme des ondes

Broyant  tous
Les moments
Propices à la
Disparition
 
La nuit t’oblige

Alors elle t’efface
Et t’effleure
Elle s’agrippe à
Toi sans
Te souffler
Le moindre mot
 
On s’accroche
A ces couleurs

Comme à des
Sentiers cachés
Menant au
Monde clair

vendredi 7 juin 2024

Gravité

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le souvenir du noir
Des abîmes et de
Sa lumière

Où l’on creuse
Et voit plus clair

Là où l’on se reproche
De comprendre soudain
Les failles

Et de les porter loin

Là où la nuit
Toujours

De cet usage
Qui s’écoule

Comme une pluie
Déroutant nos pas

On y perd un usage
Douloureux

On y  gagne le son
Intérieur de sa
Paisible gravité


jeudi 6 juin 2024

À Ciel Ouvert

 

 

Cette vie inconnue
Qui n’en finit pas
De garder ses réponses

Son désir presque
Musical de tenir

De sa voix nue

Aux limites étranges
D’un corps à peine connu

Aux périphéries
Comme des chants
Résonnant entre
Les tours

Loin de ses propres
Colères

De l’être et du vivre

Par où tout recommence
Et réplique aux blessures


mercredi 5 juin 2024

Atypique



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vers la fragilité
Qui n’est pas
Le désespoir

Comme on fabrique
Cet éclat

Dans ce chaos qui
Ressemble à celui
Des rues

Le miroir du passé
Aux allures d’exil

Cette fenêtre toujours
Possible vers le regard
Désespéré mais fécond

Combustible de ces
Mots comme de ces pas

À toujours traverser
Nos peurs effondrées

mardi 4 juin 2024

Contre

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Ce que la douleur
Et la tristesse
Apprennent
C’est qu’elles ne
Sont pas des buts
Enviables
 
La chair expiatoire
Tout ce que l’on confond
Avec le malheur
Ne sont pas des miracles
 
Seulement des songes creux
Qui mentent jusqu’au sang
 
Elles sont l’émeute grondante
A l’intérieur de soi
Que l’on réprime
Pour n’obéir qu’à
La lumière



lundi 3 juin 2024

Sauf

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce n’est donc
Qu’une vie

Une fenêtre
Possible

Quand elle
Défaille

Ou se réfugie
Dans les sources

Au-delà d’un chiffre

Ou d’une mortelle
Limite

Quand on garde
Le murmure de
La mégapole
En tête

Comme une ligne
D’horizon

Qui se pose sur
Cette étrange
Mer intérieure

Au milieu de la
Transparence