vendredi 30 mai 2025

Sine Nomine

 

 

 

Car ceci suffira
Pour votre vie

Le reste n'est
Guère qu'une
Autre rive

Où s'épaississent
Les ombres

Où l'on perd
L'équilibre

Dans cette ivresse
Intérieure pleine
De fantômes et
De corps projetés

Les impacts
Pensivement
Rejetés

Faussement
Inattentif
Aux souvenirs

Qui tracent
Dans ce virage
Comme un visage

Que l'on voudrait
Préserver 

jeudi 29 mai 2025

Cité Interdite

 

 

Toujours la
Tentation de
L’ailleurs 

De ce refuge
En soi 

Où l’on a tant
Éprouvé le 
Silence de vie

Le chagrin si
Peu apparent

Sans autre
Image qu’une
Tendresse infinie

Pour ces curieux
Paysages 

Que personne
N’atteint jamais
Vraiment 

mercredi 28 mai 2025

Temps Présent

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une vague de
Sacré qui creuse
Le ciel

Et qui donne à
La douleur comme
A la mort une forme
Presque humaine

Il en reste une
Hantise douce
Et apaisée

Presque secrète

Au-dessus des
Toits de zinc

Et de nos rêves
Retrouvés





mardi 27 mai 2025

Le Calme Intérieur

 

 

Qui tombe
En pluie    

Autour
De moi

A corps perdu
Pour exorciser
Les ombres

Dans l’espérance
De la lumière

Comme on rejette
Le désamour
De soi

Cet ailleurs ancré
Au fond de l’âme

Périphérie violente et
Les chutes incessantes

Ce combat intérieur
Qui affleure parfois

Se résigne en souriant
Doucement


lundi 26 mai 2025

Sensibilisé

 image

 

Aux subtiles lumières
qui répondent à la
faible humanité –
 
nos trajectoires
éclairées – la vie
la mort comme
séparées par ce
monde extérieur
que l’on dit
inséparable de
nos destins –
 
j’en viens à me dire
que les résonances
d’un corps – les
paroles mêlées et
les pensées prochaines
sont un cœur – le seul
peut-être qui mérite
de battre –


vendredi 23 mai 2025

Contemplation (2)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un ciel qu'auréole
Une très légère
Tristesse

De cette tristesse
Peut jaillir de l'éclat

Comme un hôte
Étranger que l'on
Accueille

Cette félicité
Infime qui
Recouvre tout

L'espace d'un
Instant

L'espace et tous
les bords de la ville

Aux rougeurs
Du couchant

L'éternité
D'un paysage

Qui semble dire
Le terme juste

jeudi 22 mai 2025

Contemplation

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des astéries
A la place des yeux par
Réflexion de la lumière

Ou la ville météore sur
Ceux qui pensent encore
Après l’heure d’affluence

Le trésor noir de ces
Nuages mélangés
En arches gracieuses

Où s’acharnent pour la
Peine les empreintes
Qui reposent à présent
En ramures éloignées


mercredi 21 mai 2025

Fugace

 

 

Vibration des
Feuillages

Puis le
Mouvement
Se clôt

Témoin soudain
Du vide

De ces puits
D’ombre et
De silence

Gorgés de
Mémoire

De blessures
Cicatrisées

D’un simple
Visage qui
Semble dire
La clarté

Puis les orages
Et l‘abandon

mardi 20 mai 2025

Insomnie (3)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la fraîche nuit

Qui jette comme une
Consolation ce
Paysage immuable
Et proche

Ce répertoire
Soudainement
Inconnu

Qui décline
Au fil des heures

L’ombre et
La méditation
Transformant
La ville et ses
Repères

Pour les courants
Profonds de nos
Peines

Laissant couler
Cette masse
Chorale

Le cri des
Morts et des
Corps allongés


vendredi 16 mai 2025

Insomnie

image

De commune mesure
au sentiment de crise
debout effrayé
tout entier affligé


Je sais trop
qu’à la pointe d’un
soleil peut apparaître
un noir si profond


Qu’une prière écarlate
ne réduit pas


Ici nulle tristesse
plutôt l’entremise
d’une épée au-dessus
de ma tête

Sous l’emprise
Enfin de tremblements
A peine réprimés. Ces
Vagues régulières
Qui me ramènent
Sur une terre


jeudi 15 mai 2025

Réveil

 

 

Entre ces
Mondes
Réconciliés

Reste le courage
Au risque du désert

A tout jamais
De constater
Les déchirements

Cet inachevé
Pareil aux chantiers
Croisés ça et là

Comme des mots
Vides de sens

Avant peut-être
De s’éteindre

Dans ces désirs
Etranges de normo-
Typies
 


mercredi 14 mai 2025

L’allégorie



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce partage
Illusoire

Pour atteindre
Et reconnaître

Dans le bruit
Incessant d’une
Ville en travaux

Les signes et
La chute à venir

Au milieu des
Interférences

Qui entraînent
Le retour de
L’univers noir

Et silencieux

Où l’on apprend
Des derniers visages

Ce qui reste
Au final si peu
Dans les mains

mardi 13 mai 2025

Résurrection

 

 

Ses pertes irréparables
Ce fleuve qui avance
Sans cesse

Ressemblent
A nos manques

Cette épaisse
Vitre qui nous
Sépare

C’est l’étincelle
D’un texte

D’un geste impossible
Ou d’une pensée triste

Comme on est
Frappé d’un éclair

Sans dire la douleur

Et la douce habitude
D’exister

Quand devant nos
Yeux se lève un ciel
Immense et radieux




lundi 12 mai 2025

Survenu

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec des lambeaux
De mélodies parfois

Contre ces paysages
Figés en soi

Ces constructions
Qui  nous cernent

Pour toute légèreté
Du corps

Les adieux
Murmurés

Et le dénuement
D’une place

Bientôt couverte
D’une forêt urbaine

Contre le bord
Blafard de nos
Silences

Demeure le
Saisissement
Des sentiments

vendredi 9 mai 2025

Diptyque

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De quelle apparence
est-on l’objet ? A quelle
heure sera-t-on emporté ?
Cette grâce accordée
puis retirée - en toi
je m’anime et je vis
comme il faut vivre -
sur le fil du rasoir
et ce filet de sang -
ce goût d’acier et
de chair mêlés je le
connais bien - et
même celui de
l’essence sur ma
peau - ce vêtement
déchiré - anonyme
et silencieux - de
quel courage je
peux me targuer ?
Moi qui vis alors que -

Tu en portes l’odeur
Désirable et désespérée
C’est la seule explication
Si simple pour évidence
La chose la plus difficile
A percevoir : ce qui coule
De source d’un savoir
Passé - revenu remonté
A la surface
Tu ne dis rien mais
C’est palpable et
Déchirant : s’élevant
Dans un ciel ombrageux
En train de changer
Et ce temps si rapide
C’est le serment qui
Emporte le corps et
L’esprit – tout
Comme ce qui se passe
En soi la vie devant
A prendre entre
Ses mains – ce n’est
Pas trop rapide
C’est juste le chemin.


jeudi 8 mai 2025

Les Présents

 image

 

 

A chaque instant
l’on tresse des
paroles et des
silences – au monde
à soi aux autres -
sa fierté première
va comme vérité
de poussière aux
vents – le mérite
de sa douleur est
nul – peut-être
ton âme – les affres
éclatants de tes
questions – sont-
ils à même d’éteindre
cet ailleurs – de casser
ce mur aveugle – si
souvent nos
blessures se croisent
et s’ignorent – à l’orée
de nos peurs comme
de nos joies – sentiers
mouvants – villes
transparentes –
visages parsemés
de brisures ou
parés d’étoiles –
sans raison
apparente dans
le blanc d’une
sortie - d’où
émerge un appel
nu – le seul à
savoir -

mercredi 7 mai 2025

Le Seul Eclat

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans cette
Longue écriture

Le chemin
Préliminaire

On s’ancre
Dans la chair
De cet état

Ces poussières
Du monde

Et ces lumières
D’après la douleur

Dans une sorte
De consolation

Pour édifier
Malgré la
Tristesse

Intercéder
Pour toute
Prière

La force des
Villes et le regard
Lent sur le ciel



mardi 6 mai 2025

Voyage

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le thème
Des larmes

Des portes
Successives
Qu’il a fallu
Franchir

Il en reste
Une âme

Du plus
Lointain de
La mémoire

La fragilité
Les blessures

Ceintes à
Présent de
Ces mots

Comme des
Bras repliés
Tendrement
Sur un corps

Un sang qui
Se fige enfin

Dans la clarté


lundi 5 mai 2025

Métacognition

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela tombe
Sur le passé

Toutes les
Années
D'une vie

Tout au plus
Des pensées
Moins prison-
Nières de ces
Traces

Comme un
Horizon
Silencieux
Qui enserre
Un immeuble

Là où se
Reconstitue
Les repères
Séparés

D'un esprit
Presque
Inconnu


jeudi 1 mai 2025

Panorama

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partition condensée
De cette paix
Avec le monde

Pour apprendre
Ce temps imaginé

Les flottements
Légers d’une rue
Ensoleillée

Loin des fantômes
Passionnants

Des sanglots
Etouffés de l’
Enfermement

Et trouver le chemin
Hors du silence

A la frontières
De ces mondes
Dissonants