lundi 31 mars 2025

Porte Fermée

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça emporte bien
Des choses

Mais pas tous les
Souvenirs

Ou les barbelés
Qui clôturaient
Nos lieux

Parfois ils
Semblent si
Proches

Qu'ils prétendent
Nous séparer
Du reste du monde
Et des rues traversées

Comme on se penche
Par-dessus l'horizon
Et regarde en silence
Ce qui est arrivé

vendredi 28 mars 2025

On porte en soi

 


Les plaies du monde
Les villes désertes
Et les foules pressées

Les hivers menaçants
Et la douceur caressante

Les êtres aimés
La terreur enfouie

-Lumière et ténèbres
Ensemble-

Que rien ne peut
Vaincre ni retrancher

Que l’on décrive ainsi
Le monde vacillant

Ou les gouffres
Profonds de
Nos maux






jeudi 27 mars 2025

L’architecture

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fracture racée
Qui nous traverse
De part en part

C’est l’espace
Le plus libre

Le plus habité
Par nos doutes

Nuancés de nos
Couleurs

De l’effraction
Toujours de nos
Peurs

Que l’on restitue
Pour tout dessin

Au cœur des rigides
Architectures qui
Nous entourent



mercredi 26 mars 2025

Miroir

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les gestes
Et les pensées

Quand on
Désespère
De restituer
Cet éloignement

Sont les spectres
Reconsidérés

D’un passé qui
Descend dans
Les profondeurs

A force d’infinis
D’espoirs fragiles

Et de ruines
Bien enfouies

La plus grande
Des solitudes
Quand la terre
Finit par renaître
A la ville

Et que les corps
S’interrogent

De se voir ainsi
Toujours en vie

mardi 25 mars 2025

L'écorce

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monde
Inconnu
Que l’on
Déchiffre
Dans son
Béton

Pour territoire
D’accueil de
Toutes les poétiques

De toutes les
Géographies

Ces peaux d’après
L’obscur

Qui se déploient
Comme les lieux
D’un autre temps

En sachant lire
Dans les écorces

Et les yeux du rivage

Ces rivages déposés
Le long du chemin

lundi 24 mars 2025

Le Pardon

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne savais pas encore
Que l'on pouvait sortir
De son noir

Que le silence
Au petit jour
N'était qu'une
Ombre grande
Et perdue

Et que les heures
Entières couché
A l'intérieur de soi

N'étaient que la
Main de l'au-delà

La couleur de
L'atypie

Et que la moindre
De ses paroles
Aux allures d'abîmes

Pouvait se dissiper
Comme tous les
Rêves de fièvre



vendredi 21 mars 2025

Rayonnant

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la brève
Conscience
De ce temps

Rempli de tous
Les parfums
D’une vie

De nuages se
Transformant
Sans cesse

Jusqu’au crépuscule
D’un sourire

On s’abîme
Dans l’effusion

A l’intérieur
De chacun

Pour rejoindre
Toujours la
Lumière des
Paysages

Corps tombant
Puis délivré
Des prisons

Comme une
Fontaine nous
Désaltère

jeudi 20 mars 2025

La survie

 


Le cœur fait
Ce retour
Sur lui-même

Il a tenu

Sanctifié
De ta main

Voila le bien
Et le seul

Le souffle
Retenu que
L'on tient

Dans nos bras

Loin de la
Captivité

De la mort

Et de ces
Villes ravagées

Aux pieds d'un
Temps sacrifié



mercredi 19 mars 2025

Des Ecritures

 

  

Ça relève
De la tristesse
Émerveillée

De sentiments
Cabalistiques

Que l’on aimerait
Comme les bribes
D’un autre monde

Où les morts
Se réveillent

Et rassemblent nos
Êtres démembrés

Les morceaux
De ruines d’une cité
Engloutie

Et parfois nos propres
Décombres

Et tout ce qui
S’en va si
Violemment

mardi 18 mars 2025

Contre-Courant

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La musique
Aussi des liens

Quand on s’est perdu
Dans les ombres
Et les murs

Le noir encore
Qui recouvrait
Les portes

Les textes en soi
Légués par on
Ne sait qui

Ni quoi

Devenu les couleurs
Changeantes
D’une quête

Alors que tout
Était là

Bien enfoui

Dans tout
Ce qui laisse
Entendre
Le vide

Avec pour seul
Regret l’onde
D’un fleuve

Qui s’écoule
Toujours à contre-
Courant



vendredi 14 mars 2025

S'échapper

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’un seul trait
On qualifie les
Contours

Ce dessein étrange
Que le cerveau ne
Capte pas

Ce mur devenu
Voile diaphane

Moins dépossédé
Que méfiant toujours

De la distance

Celle qui sépare
Les mouvements
Du corps du
Bruit de la ville

Simple figure
D’espace

Devenu la synthèse
De ces visions
Écartelées


jeudi 13 mars 2025

Le Moment

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme les pierres
Que l'on distingue

Qui menacent les organes
Ou stoppent les flots

Des cheveux qui
Retombent sur
Un visage

Qui semble écouter
les notes et les arpèges
D'une courte averse

L'air absent

Illuminé de sons
Légers

Alors que la rade
Étale sa pureté
Immaculée

Pour un temps

Sous le coup
D'un soleil
Paisible


mercredi 12 mars 2025

L'oeuvre En Soi (2)

 


Dans la recherche
Pure de

Cette poésie
Des pensées

Qui s’est parfois
Perdue

Dans son dédale
De parcs et d’impasses

De formes et couleurs
Reposant sur la mort

Ces bouts d’âme
Pris dans les jours

Contre le vent des
Nuits intérieures

mardi 11 mars 2025

L’œuvre En Soi

 

 

Ceux qui flottent
Dans cette longue
Errance intérieure

Dans tous les
Recoins de
Leur monde

Qui parviennent
A s’arracher aux
Tourments

Comme on court
A côté de la clarté

Et qui finissent
Par la rattraper
A la source des
Villes traversées

Et des yeux aimés

Ceux-là sont au
Seuil d’un art

Qui commence

lundi 10 mars 2025

La Mesure Exacte

 

 

Rien d’autre
Qu’un cadastre
Où l’on interroge
Les parcelles de
L’atypique

De cette forme
Étrange que l’on
Érige peu à peu

Pour tout dialogue
Avec l’extérieur

Sa mesure exacte
Comme prisonnière
De ces grilles
Qui n’ont rien
D’imaginaires

Replié sur ses
Propres secrets


vendredi 7 mars 2025

L'esplanade


 

Cette légère
Rupture dans
L'enchaînement
Des idées

C'est comme
L'angoisse
Grandissante

L'angoisse de
Voir se rapprocher
Les parois de
Cette cage

Alors que l'on
Traverse une
Esplanade
Séparant des
Façades en verre

Et que rien
Ne dégage les
Abords de nos
Édifices intérieurs
 

jeudi 6 mars 2025

Mauvais Rêve (2)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On contemple
Les rougeurs
Du couchant

Comme on trouve
Le soir

On peut lire
Sur les traits
De son visage

Des paroles
D'évangile

Ou des murmures
S'élevant
D'immeubles
Parfaitement
Alignés

Les portes
D'un enfer
Endormi

Ni malheureux
Ni défait

Juste concentré

mercredi 5 mars 2025

Mauvais Rêve

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

On dirait que
L’époque tremble
Que les caresses
Se font piétiner

Comme un rivage
Envahi soudain
D’une épaisse écume

Alors que les réseaux
Doux de la peau se
Transforment en rides

Et que la note
Stridente de la
Violence laisse
Des zones sombres

Reste que le soir tombe
Sur les douleurs
Du cœur

Et sur les heures
Perdues des
Sentiers solitaires

mardi 4 mars 2025

Respire

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La transparence
Intangible
D’un blanc
Ou d’un bleu
Devient la
Plénitude

Le regard
Et l’âme

Sur le vide
Absolu de la
Nuit sur la rade

Où l’on ne perçoit
Plus l’éclatant
Paysage de la
Blanche

Juste des
Résonances
Et des formes

La fluidité
D’un courant

Et le souffle
Du froid

Ce n’est plus
Vrai

Seulement
Le signal
Abstrait

De notre
Existence

lundi 3 mars 2025

Un Sacre

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les très anciens
Drames qui sont
Toujours les nôtres

Comme ce besoin
D’un ciel

Et de tout ce
Qu’il porte

Des feuilles
Et des visages
Absents

Qui parfois
Manquent

Et qui parfois
Recouvrent
Le mal du monde

En faisant passer
L’hiver

Et les prières
A peine
Murmurées

D’un monument
Taillé dans le rouge