Des Armes

A l’instant

Vers moi

Le fil de

L’épée qu’est

Ce temps interdit

Comme prémices

De ce qui est

Dévoué

On quitte

L’underground

Ancien

Pour s’inviter

Au silence

Ce qui frappe

Aussi les yeux

Aussi sûrement

Que le cœur

Et son péril 

Des Figures

En embuscade

La position de

Ceux qui ont

Survécu

Au milieu

De la nuit

On ne se donne

Pas de repos

On se tient

Debout

Comme on

Restaure

Son âme

Le visage n’est

Plus le même

A force d’avoir vécu

D’être mort

A force d’avoir

Reçu puis

Tout perdu

Ce Qui Existe

Maintenant

Pour se livrer

On tire vengeance

On taille une image

On y passe la nuit

Nous voici vieillards

Maintenant

Pour se réjouir

On tire avantage

On se taille les veines

Nous voici détruits

Désormais on

Fait mouvement

Comme à la guerre

Sans compter

Les habitants

Désormais on

Demeure en fuite

Comme écarté

De ce qui existe

Reprendre Vie

Comme un seul

Homme se

Donnant pour

Eternel ton

Corps

Celui qui domine

Sur moi – comme

Une belle violence

Commise jusqu’au

Jour de ma mort

L’entre-deux est

Offert – il

Est merveilleux

Et s’opère

En prodige puis

S’arrête là

Quelque part

Entre Machané-Dan

Et toi

Il se donne

Puis se retire

C’est la coutume

C’est toujours

Une putain

D’énigme 

Un Présent

Je vous donnais

Des mots à peine

Retrouvés

Comme on livre

Entre des mains

Ces villes à bâtir

On fait pourtant

Disparaître

Plus qu’autre chose

On écrit des choses

Comme on lance

Une pierre dans

La gueule de

Ses limites

Témoin contre

Soi-même

Et contre tout

Ce qu’on ne

Peut retenir

Reste

A la sentence

On oppose

L’incertitude

Qui interroge

Les morts

Il faut bien

Vivre avec

Dire en son nom

La peur qui ne

Se détourne pas

Que l’on observe

Dans son royaume

Si elle avance

La main – le poids

Exact de la fin –

On jette sur elle

Un regard mauvais

Contre tout

Son pays

L'Eveil

Comme un signe

Sur ton corps

Qui te conservera

A la vie

Et qui prononce

Et renverse tant

D’images taillées

Dans le feu

Allant vers d’autres

Repères

Comme un regard

Tard dans la nuit

Qui se porte sur

Tes mondes

Tes paroles déliées

Que je lis comme ça

Sur tes formes

Je n’entends rien

D’autre que le

Silence de ces

Plaines et le

Doux ressac

De ton souffle

Qui se pose là

Sur mon cou

Nombres

Vous la regarderez

Comme une bête

Féroce

Un ciel comme

Du fer

Cette main de

L’éternel

Vous descendrez

Dans la nuée

Vous parlerez

Peut-être à Moïse

Peut-être pas

Moi je te parle

Bouche à bouche

Je me rends coupable

J’oublie le sacerdoce

Tu murmures contre moi

Je m’attache

À ta colère

« Laisse-moi

Passer par

Ton pays

Franchir ton

Territoire »…

Consumés

On n’en laisse

Rien jusqu’au

Matin – la chair

Du sacrifice

En quelque sorte –

Tu es délicieuse

Je suis si impur

J’égorge les heures

Tu me forces

À vivre

Tu es ma nuit

Consumée

Une incision

Dans ce mal

Irréductible

Retranché loin

Des regards

Ça relève

D’une sainte

Destruction 

Mémoire Vive

A la façon

Impatiente dont

Le cœur se

Fait peur

En train de se

Dire – de frôler

La chance –

La conséquence

Aussi de tous

Les faux pas

La mémoire

Vidée de

Son RAM

Comme on

S’écroule

Un verre à

La main

Saupoudré

De cendres

Ou de clair-

Voyance

Celle qui

Précède

Un semblant

De réponse

Autel

Dans la suite

Des temps

Ta main sera

Sur ma nuque

Tu prendras

En aversion

Ce pays étrange

Cendre de fournaise

Dis-tu

Tu y laisseras

Tes pleurs

T’écartant

De tous les

Chemins

Gravés

Comme des

Cachets

Refusant

L’assignation

D’être ainsi

Mise au feu

D’être offerte

Même devant

L’éternel 

Dérobés

Et la nuit de même -

Ses cuirasses de fer

Comme un bruit

Souterrain – son pouvoir

De fermer le ciel –

La nuit te jette

Ce regard favorable

Son éternel

Visage – voici

La seule intégrité

Dans son temps

Le sang versé

Pour alliance

Notre seule

Nation qui dérobe

Un peu de

Ce présent

Qui consent à

Nos travers

Et nous sauve

Du séjour

Des morts

Nudité

Je vous écris

Ces choses au

Sujet de ce

Qui vous égare

Ça demeure en

Vous comme

En moi

Ça passe de la

Mort à la

Vie et

Vice-versa

Je vous écris

Ces choses au

Sujet de ces

Profondeurs

Confessées

Entendues

Comme un voleur

Gardées  comme

Un trésor

Un livre qu’on

Roule – ce corps

Que je dévore

Aussi longtemps

Qu’on peut

Lire le vide

On ne tombe pas

Dans le désert

A trop jurer

Dans la colère

On s'effondre

A nu dans

Ce mal impérissable

L’injonction d’une

Ombre

Des Cieux

Comme sa divine

Présence

A elle seule

Une existence

Le souvenir

De toutes

Ces choses

A la façon

De photos

Que l’on ferait

Défiler

De livres

Consultés

De prophéties

Mortes

Et enterrées

Tu vois où

Sont les promesses

D’événements…

Des cieux brûlés

Sans importance 

Figure Libre

D’où viennent

Les liens

Que l’on reçoit

Comme des chairs

En feu

Si loin de l’âme

De la mort

Si près de cette

Ville où l’on

Chemine en

Ne pratiquant

Que l’envie – au

Silence de ces hommes

Croyants insensés –

D’où viennent

Nos libertés

Forcément

Découvertes

Que l’on reçoit

En pleine face

Si loin des

Souffrances devant

Dieu – le visage face

A la belle

Injure

Par Amour

Tout souverain

Parce que sur

Terre – les

Jours viennent

Dans une alliance

Nouvelle – je te

Saisis par la main

Tu me pardonnes

Ce geste

En me disant

De disparaître

Quelques secondes

Tu es ce temps actuel

Qui s’offre pour lui-

Même – j’y porte

Mon sang – pauvre

Offrande que tu

Me rends

Tu me dis

D’écrire dans mon

Esprit – tu ajoutes

Que pour nos

Péchés il n’y

A pas besoin

D’offrande

Et que ma crainte

D’être toujours

Rappelé s’éteint

Là - sur ton

Corps alangui

Jusqu'à la Fin

Dans la conscience

La marque de ces

Meurtrissures

Elles veillent sur toi

Pareilles à de mauvais

Soupçons

Elles te sortent

De la gueule

Du lion

Des ces prédications

Qui établissement

Trop d’anciens

Maux

Comme des

Parallèles

Souillées

Sujets d’autrefois

Qui traînent dans l’

Esprit – des cieux

L’ouvrage de

Mes mains

Que l’on a préféré

Perdre

La Vie Présente

Sans contredit

Le mystère

En somme

De tout ce

Qui est contraire

A la parole certaine

Celle qui persévère

Dans l’isolement

Et repousse

Les gestes profanes

Sans contredit

Le mystère

En somme

De ce qui

Se manifeste

En chair

Son consentement

Qui m’éblouit

Ce désir insensé

Cela nous suffira

Pour contenir

Le temps reçu

Puis repris

Parcelle

Au point de saisir

Dans cet univers

Sans grand bruit

Le poids si lourd

De sa propre vie

Cette sensation qui

Vaut tous les hasards

Nos phrases désertées

Cette vision du

Désordre 

A Carol

L'exhortation
Que je te fis
A mon presque
Départ

Cette part
De greffe dont
J'ai tout oubliée
Devenue l'épée
Finalement
Écartée

Je te salue
Mon trésor
C'est ainsi
Que je respire...

Une Attente

En attendant

Ne rien dérober

S’éloigner de ces

Rêves ressuscités

Des morts

Ils ne sont pas liés

A l’apparence

De la piété

Ils ne sont

Que ruines

Pour ceux

Qui les suivent

Et souvenir

De promesses

Egarées

En attendant

Ne rien éprouver

De la peine

Nuit et jour

A l’œuvre

Ce modèle

A ne jamais

Imiter

Avènement

Ni commencement

Ni fin du jour

Le seul refuge

Est de saisir

Ton espérance

De saisir cette

Ancre qu’est

Ton âme

Si près des

Orages

Ils périssent

Tu subsistes

Au-delà de

Leurs voiles