De nouveaux
Fleuves
Souterrains
Alors qu’emporté
Par ce torrent
Ce monde abstrait
Semble révolu
Demeurent les
Passages de
Splendeur
Cet isolement
Loin des orages
Extérieurs
Mais si proche
De ces puits
Profonds
Go To The Devil
De nouveaux
Fleuves
Souterrains
Alors qu’emporté
Par ce torrent
Ce monde abstrait
Semble révolu
Demeurent les
Passages de
Splendeur
Cet isolement
Loin des orages
Extérieurs
Mais si proche
De ces puits
Profonds
On voudrait qu’elle
Se déroule comme
Un lierre
Le sourire éternel
En suspension
On voudrait la
Retenir
Quand tout
Frisonne à peine
Dans cette
Silencieuse
Lumière
Elle rayonne
Et je refuse
Ces gouffres
Ces vues sur le vide
Et l’horizon toujours
Plus construit
Alors qu’elle se
Résume à ce regard
Tragique et doux
Ce n’est pas encore
Ce lieu étrange
La gaité sans ombre
Loin de ces abîmes
D’émotion
De ces falaises
Urbaines
Qui se battent
Contre les limites
Ce n’est pas encore
Ces limites génétiques
Autant d’échappées
Vers l’impossible
Comme une ligne
De fuite
A la place de
Cette rampe qui
Se cogne toujours
Au quai
Dans l’étoffe de la peau
Naïveté si pure de l’avenir
Comme on s’émancipe
Du carcan de l’enveloppe
Cette musique si douce
Qui s’efface entre ciel
Et terre
Entre ces tours
Qui s’élèvent
Jusqu’au recueillement
Ces formes ultimes
Les dernières gouttes
D’une âme allongée
Dans ce goût de la beauté
Et de l’inachevé
Le reflet chaud
Du couchant
Qui dit la
Métamorphose
Capable de chasser
Les ténèbres sur
Un visage
Et d'éteindre les
Rêves confus
De la ville
Soudain horizonnée
Quand les figures
S'estompent
Et que la solitude
S'étend à nouveau
Comme un ciel
Immense
Face au seuil
Abandonné
Sur le bord des autres
rives c’est un jour
promis, tout juste
remis de sa défaite.
Tour à tour séduit
par son état puis
effrayé comme si la
mort l’avait coiffé.
Depuis c’est en suivant
cet amour profond,
ce désespoir utile, qu’il
navigue, de lèvres
écloses en plaies
ouvertes. Comme
l’on rentre dans un
corps, au seuil d’un
jour toujours
endolori. On s’y
fait. On se fait à
tout. Au soleil
trop haut, aux rues
ternes, aux douleurs
comme aux éclats.
Dans ce lieu si
loin d’un abîme.
Toutes convergentes
Vers le dépassement
Les mesures de ces
Lignes et leurs horizons
Accoutumés
S’effacent au fil
D’un temps
Sauvagement repris
Comme un plan
Disparaît tout juste
Découvert
Laissant à peine
Les marques
D’un passage
Qui ressemble
Au retranchement
De la mort
Écartée par
Des mains nues
Pour finalement
Se taire
Réintégrer
L’ancienne
Polyphonie
L’accord parfait
Mais dangereux
Des heures rendues
Au silence
Débarrassé
Des chemins
Et des scories
Descendu
Du plafond
Des villes
Et des souvenirs
Tissés de places
Et de jardins
Aux portes
De son oubli
Jonché d’une
Mémoire blessée
Tout semble épars
Puis tout s’amalgame
Dans le bruit ambiant
D’une métropole
Léchée par la mer
Avec l’intention
De terminer
Sa ville intérieure
Cet effondrement
Souterrain qui
Emporte avec lui
Le glissement des
Ombres
Et la détresse
Ce rythme constant
Qui affleure à la surface
D’un corps
Comme la beauté
Immuable du monde
Que l’on observe
D’une terrasse
On apprend
A renaître
De larmes si
Peu apparentes
Comme une rivière
Et sans autre image
Qu’une infinie
Déroute
Au fil de curieux
Paysages
Et de secrets
Gravés dans
Les murs
Dans l’insolence
Claire de ce temps
Et de sa traduction
Entre les rives
Étranges d’un
Cliché
Au bout même
De nos disparitions
Réside toujours
La force infinie
De ces lumières
Sur le monde
Fragile et endormi
Où se mêlent la
Consolation et
La dureté
La douleur et
L’urgence urbaine
Posées sur un lit
Aux allures d’univers
Et de corps effacé
Tissé aux berges
Finissantes de la
Journée
Pour un ailleurs
Dans la nudité
D’une musique
Enclose
Tous les mots
Superflus
Toux ceux
Dépouillés
De leur sens
Comme aveugles
Dans les bruyères
Et les jardins
Qui ne disent
Que la peur
Oppressante
Les douleurs
La pénombre
Et l'éclipse
Comme des loups
Au crépuscule
Se glissent doucement
D'une main à l'autre
D'un quartier
A l'autre
Et s'effondrent
Sous le poids
De leur vide
Des oiseaux qui
Ne repartent pas
Face aux climats
Secrets de leur
Fatigue
Se déploient
Dans la trouble
Couleur du soir
Et dans cette
Harmonie
Irisée
S’éteint la
Houle lente
Et les soubresauts
De la ville
L’arrière-plan
De nos trêves
Plus tard la mer
Retrouvée
Cet enfant des
Dunes et des rues
Dans la caresse
Maritime et l’odeur
De l’essence
Entre ces pôles
Et ces courses
Toujours solitaires
Avant d’être épuisé
Puis hésitant
Entre l’onde des
Marées et les foules
Inondant les trottoirs
Se dessinaient
L’ambivalence
Et l’appartenance
Jamais définie
A des mondes
Aux frontières
Trop bien tracées
Mon âme
La peur
Toujours
Taraude
A l’orée
D’un parcours
Où l’on devine
La vie sa guérison
Le silence que fait
La paix intérieure
Le bruit des machines
Et les pièces aveugles
Que l’on voit
Comme une
Intensité
Jamais comme
La douleur
Sous le coup
De la ville
Fulgurante
Et des sourires
Lumineux
Qui nous suivent
Sans cesse
L’écriture
Définitive
Furieux de vivre
Contre la liturgie
De la mort
On ouvre
Infiniment
Cette langue
Muette
Au regard
Éperdu
Sur un
Boulevard
Sans fin
Face aux
Brisures
Cette présence
Égarée
Au milieu d’une
Absence
A fleur d’âme
Et d’épuisement
Face à la trop
Franche lumière
Ces brusques
Silences
Et ces passages
Voilés de brume
Les épreuves
De la parole
Puis du silence
A nouveau
L’apparence
De la grâce
Pour oublier
La moindre peine
Souvent planent
Des échos déchirants
Sans l’amertume
Des regrets
Ce reflet qui
Se dessine
Dans les vitrines
C’est l’esquisse
Et le rêve interrompu
Ce long voyage
Imaginaire que
L’on fait
Pour trouver
Des vertiges
Et les vestiges
D’une étrangeté
Ce corps et la
Sérénité qu’il
Dégage
Cette insondable
Profondeur qui
Nous parle
De notre invisible
Présence
L’avant-goût
De ces peines
Devant l’ampleur
Des mouvements
Intérieurs
De cette chimère
Génétique que
Tu es
Mosaïque
Tout juste
Apprivoisée
Cette danse
Délicate des gênes
Orchestre tant
D’écarts et de
Doutes
Qu’elle en devient
L’oraison de la
Normalité
Ce temps découvert
Sur ton atmosphère
Ambiguë
Ponctuée dehors
De quelques cris
Nocturnes
Au plus près
Des mystères
De cette
Violente
Espérance
De vivre
Loin des
Perfections
Polies
Les entrelacs
De cette ville
De son fleuve-
Mémoire
On découvre
Le courant
Souterrain
Ses blocs
D’éternité
Qu’un geste
Immense
Nu devant
Le temps
Parvient à
Effleurer