mercredi 16 avril 2025

Nocturne

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme dans
Une prière

Ou dans une
Profonde
Douleur

Les mains
La nuit se
Joignent

Comme autrefois
Le souffle dans
La poitrine a
Pu résonner
Dans le silence

Puis s'éteindre
Un instant

Face à l'horizon
Urbain

Doucement
Relevé par l'aube


mardi 15 avril 2025

Masking

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce temps où
Coule encore
La compassion

Il arrive que
L’on boîte
Discrètement

En flottant déjà
Hors des contraintes

A la recherche
De ce miracle
Écrit

Cette ligne pure
Pour joindre
Les mondes

Ces mondes
Trop longtemps
Ignorés

Pour d’autres
Frontières
Intérieures

Loin des lumières
Séraphiques qui
Nappent les
Immeubles
Et nos peurs



lundi 14 avril 2025

L'apparent

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le frémissement
Dans les sons

Ce bruit des feuilles
Caressées par
Un vent apaisé

Dans la clarté
Les couleurs
Sensibles
De la saison
Douce

Et cette terre
Enfouie

Son désespoir
Masqué aux yeux
Des autres

De ceux qui
Marchent

Alertes et
Lumineux    

L’esprit souffle
Comme il peut

Sous le bel
Ordre des
Apparences


vendredi 11 avril 2025

Fin d'après-midi

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une chose
Encore s'égare

Ces dommages
Qui valaient sans
Doute la peine

Qui se lisent
Toujours sur
Ce visage

Au terme d'
Une marche
Après le soleil

Celui qui s'effondre
Doucement entre
Terre et ciel

Ville et corps
Que l'on regarde
S'éloigner

A l'heure dite

Laissant la rive
Opposée se
Débattre avec
Les ombres

jeudi 10 avril 2025

Trait



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au couchant
Se mêle les
Traits de
La peine

Quand l’horizon
Se perd

Et que la beauté
Prend soudain
Le visage de
La nostalgie

Demeure ces mots
Au bord de l’âme

Et l’écho tangible
Du néant retrouvé

mercredi 9 avril 2025

Survol

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour rendre
Au-delà de
L’impur

Cette part
Trop froide

Quand enfin
On peut saisir

Partout où
L’on regarde
Autre chose
Que la détresse

La déglingue
D’un monde
Et de ses rêves
Typiques  

Survolant la
Mer intérieure

Comme un miroir
Brisé où se reflètent
Les images

D’une présence
Qui fut projetée

Quand tu achèves
Cette drôle de danse
Avec la mort

Orchestrée par
Ce combat qui
Te clouait au sol

mardi 8 avril 2025

Temps Compté

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et cela crève
Encore les yeux

La fuite éperdue
Où l’on s’écrit

Ces mots déferlants
De plus en plus rares

Jusqu’au dernier
Morceau de vie
Que l’on voit
S’éloigner sur
La rade

Alors qu’à la surface
La sauvegarde du ciel
Illumine les toits

La forme de
Nos desseins

lundi 7 avril 2025

Prendre Corps (4)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est le son des vagues
D’un morceau de bitume
Jeté dans la mer

D’une foule enivrante

Loin des chemins
Creux

Tu es ce morceau de ville
Un quai toujours pendu
Au vide

A toute les odeurs
D’une vie

Loin d’une enveloppe
Charnelle

Dans la nudité presque
Infirme d’un esprit
Qui se déploie

 

vendredi 4 avril 2025

Prendre Corps (3)

 



 

La distance
Que l’on prenait

Elle ressemble
A une prise
Massive de
Myorelaxant

Quand une autre
Résonance soufflait
En moi

Pour dire l’inquiétude
Et le combat intérieur

Presque une guerre

Que l’on calmait
Dans la houle
D’une poésie
Encore en chantier

Quand cela brise
Et révèle à la fois

Il suffit alors
D’un regard
D’une phrase

Ou d’un vol d’oiseau

Et l’on sait que
Se perdre est
Un trouble

Le spectre et
Ses décombres

jeudi 3 avril 2025

Bleu

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu peux ouvrir
La porte à ce
Mort

Il s’installera
A tes côtés

Te regardera

Et te fera découvrir
Ce que tu as été
Sans rien savoir

Ce que tu es

Et seras
Sans mot dire

Sans même casser
L’illusion du vivant

Cet horizon construit
Comme un rêve
D’architecte

Ou ces traits
Posés pour
Signifier la
Présence

Dans ce bleu
Profond

Comme l’espace
D’une lumière





mercredi 2 avril 2025

Prendre Corps (2)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces montées d’imaginaire
Qui ressemblent si peu
A nos zones de silence

Dessinent les frontières
Évaporées de ce trouble

Ce que l’on était sans

Ce que l’on est à présent

Vastes chantiers qui
Transforment ces
Paysages intérieurs

Et ce mur de brouillard

En lieux où l’on chemine
Au-delà des apparences

Une brume disparue

Comme pour la
Renaissance
D’un monde

mardi 1 avril 2025

Prendre Corps

 



 

Corps et visage
Loin de ces trop
Nerveuses
Constructions

De cette cage
Trop longtemps
Aménagée

Où le silence
Sur la corde
Est ce blanc
Trop vif

Alors que sur
L’autre rive
Il y a l’intérieur
De l’art

Cette façon
D’être au monde

De la ville qui
S’ébroue

Et de ce cœur
Qui fut malade

Comme le maillon
Spirituel de nos
Enfermements





lundi 31 mars 2025

Porte Fermée

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça emporte bien
Des choses

Mais pas tous les
Souvenirs

Ou les barbelés
Qui clôturaient
Nos lieux

Parfois ils
Semblent si
Proches

Qu'ils prétendent
Nous séparer
Du reste du monde
Et des rues traversées

Comme on se penche
Par-dessus l'horizon
Et regarde en silence
Ce qui est arrivé

vendredi 28 mars 2025

On porte en soi

 


Les plaies du monde
Les villes désertes
Et les foules pressées

Les hivers menaçants
Et la douceur caressante

Les êtres aimés
La terreur enfouie

-Lumière et ténèbres
Ensemble-

Que rien ne peut
Vaincre ni retrancher

Que l’on décrive ainsi
Le monde vacillant

Ou les gouffres
Profonds de
Nos maux






jeudi 27 mars 2025

L’architecture

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fracture racée
Qui nous traverse
De part en part

C’est l’espace
Le plus libre

Le plus habité
Par nos doutes

Nuancés de nos
Couleurs

De l’effraction
Toujours de nos
Peurs

Que l’on restitue
Pour tout dessin

Au cœur des rigides
Architectures qui
Nous entourent



mercredi 26 mars 2025

Miroir

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les gestes
Et les pensées

Quand on
Désespère
De restituer
Cet éloignement

Sont les spectres
Reconsidérés

D’un passé qui
Descend dans
Les profondeurs

A force d’infinis
D’espoirs fragiles

Et de ruines
Bien enfouies

La plus grande
Des solitudes
Quand la terre
Finit par renaître
A la ville

Et que les corps
S’interrogent

De se voir ainsi
Toujours en vie

mardi 25 mars 2025

L'écorce

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monde
Inconnu
Que l’on
Déchiffre
Dans son
Béton

Pour territoire
D’accueil de
Toutes les poétiques

De toutes les
Géographies

Ces peaux d’après
L’obscur

Qui se déploient
Comme les lieux
D’un autre temps

En sachant lire
Dans les écorces

Et les yeux du rivage

Ces rivages déposés
Le long du chemin

lundi 24 mars 2025

Le Pardon

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne savais pas encore
Que l'on pouvait sortir
De son noir

Que le silence
Au petit jour
N'était qu'une
Ombre grande
Et perdue

Et que les heures
Entières couché
A l'intérieur de soi

N'étaient que la
Main de l'au-delà

La couleur de
L'atypie

Et que la moindre
De ses paroles
Aux allures d'abîmes

Pouvait se dissiper
Comme tous les
Rêves de fièvre



vendredi 21 mars 2025

Rayonnant

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la brève
Conscience
De ce temps

Rempli de tous
Les parfums
D’une vie

De nuages se
Transformant
Sans cesse

Jusqu’au crépuscule
D’un sourire

On s’abîme
Dans l’effusion

A l’intérieur
De chacun

Pour rejoindre
Toujours la
Lumière des
Paysages

Corps tombant
Puis délivré
Des prisons

Comme une
Fontaine nous
Désaltère

jeudi 20 mars 2025

La survie

 


Le cœur fait
Ce retour
Sur lui-même

Il a tenu

Sanctifié
De ta main

Voila le bien
Et le seul

Le souffle
Retenu que
L'on tient

Dans nos bras

Loin de la
Captivité

De la mort

Et de ces
Villes ravagées

Aux pieds d'un
Temps sacrifié



mercredi 19 mars 2025

Des Ecritures

 

  

Ça relève
De la tristesse
Émerveillée

De sentiments
Cabalistiques

Que l’on aimerait
Comme les bribes
D’un autre monde

Où les morts
Se réveillent

Et rassemblent nos
Êtres démembrés

Les morceaux
De ruines d’une cité
Engloutie

Et parfois nos propres
Décombres

Et tout ce qui
S’en va si
Violemment

mardi 18 mars 2025

Contre-Courant

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La musique
Aussi des liens

Quand on s’est perdu
Dans les ombres
Et les murs

Le noir encore
Qui recouvrait
Les portes

Les textes en soi
Légués par on
Ne sait qui

Ni quoi

Devenu les couleurs
Changeantes
D’une quête

Alors que tout
Était là

Bien enfoui

Dans tout
Ce qui laisse
Entendre
Le vide

Avec pour seul
Regret l’onde
D’un fleuve

Qui s’écoule
Toujours à contre-
Courant



vendredi 14 mars 2025

S'échapper

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’un seul trait
On qualifie les
Contours

Ce dessein étrange
Que le cerveau ne
Capte pas

Ce mur devenu
Voile diaphane

Moins dépossédé
Que méfiant toujours

De la distance

Celle qui sépare
Les mouvements
Du corps du
Bruit de la ville

Simple figure
D’espace

Devenu la synthèse
De ces visions
Écartelées


jeudi 13 mars 2025

Le Moment

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme les pierres
Que l'on distingue

Qui menacent les organes
Ou stoppent les flots

Des cheveux qui
Retombent sur
Un visage

Qui semble écouter
les notes et les arpèges
D'une courte averse

L'air absent

Illuminé de sons
Légers

Alors que la rade
Étale sa pureté
Immaculée

Pour un temps

Sous le coup
D'un soleil
Paisible


mercredi 12 mars 2025

L'oeuvre En Soi (2)

 


Dans la recherche
Pure de

Cette poésie
Des pensées

Qui s’est parfois
Perdue

Dans son dédale
De parcs et d’impasses

De formes et couleurs
Reposant sur la mort

Ces bouts d’âme
Pris dans les jours

Contre le vent des
Nuits intérieures

mardi 11 mars 2025

L’œuvre En Soi

 

 

Ceux qui flottent
Dans cette longue
Errance intérieure

Dans tous les
Recoins de
Leur monde

Qui parviennent
A s’arracher aux
Tourments

Comme on court
A côté de la clarté

Et qui finissent
Par la rattraper
A la source des
Villes traversées

Et des yeux aimés

Ceux-là sont au
Seuil d’un art

Qui commence

lundi 10 mars 2025

La Mesure Exacte

 

 

Rien d’autre
Qu’un cadastre
Où l’on interroge
Les parcelles de
L’atypique

De cette forme
Étrange que l’on
Érige peu à peu

Pour tout dialogue
Avec l’extérieur

Sa mesure exacte
Comme prisonnière
De ces grilles
Qui n’ont rien
D’imaginaires

Replié sur ses
Propres secrets


vendredi 7 mars 2025

L'esplanade


 

Cette légère
Rupture dans
L'enchaînement
Des idées

C'est comme
L'angoisse
Grandissante

L'angoisse de
Voir se rapprocher
Les parois de
Cette cage

Alors que l'on
Traverse une
Esplanade
Séparant des
Façades en verre

Et que rien
Ne dégage les
Abords de nos
Édifices intérieurs
 

jeudi 6 mars 2025

Mauvais Rêve (2)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On contemple
Les rougeurs
Du couchant

Comme on trouve
Le soir

On peut lire
Sur les traits
De son visage

Des paroles
D'évangile

Ou des murmures
S'élevant
D'immeubles
Parfaitement
Alignés

Les portes
D'un enfer
Endormi

Ni malheureux
Ni défait

Juste concentré

mercredi 5 mars 2025

Mauvais Rêve

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

On dirait que
L’époque tremble
Que les caresses
Se font piétiner

Comme un rivage
Envahi soudain
D’une épaisse écume

Alors que les réseaux
Doux de la peau se
Transforment en rides

Et que la note
Stridente de la
Violence laisse
Des zones sombres

Reste que le soir tombe
Sur les douleurs
Du cœur

Et sur les heures
Perdues des
Sentiers solitaires

mardi 4 mars 2025

Respire

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La transparence
Intangible
D’un blanc
Ou d’un bleu
Devient la
Plénitude

Le regard
Et l’âme

Sur le vide
Absolu de la
Nuit sur la rade

Où l’on ne perçoit
Plus l’éclatant
Paysage de la
Blanche

Juste des
Résonances
Et des formes

La fluidité
D’un courant

Et le souffle
Du froid

Ce n’est plus
Vrai

Seulement
Le signal
Abstrait

De notre
Existence

lundi 3 mars 2025

Un Sacre

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les très anciens
Drames qui sont
Toujours les nôtres

Comme ce besoin
D’un ciel

Et de tout ce
Qu’il porte

Des feuilles
Et des visages
Absents

Qui parfois
Manquent

Et qui parfois
Recouvrent
Le mal du monde

En faisant passer
L’hiver

Et les prières
A peine
Murmurées

D’un monument
Taillé dans le rouge


vendredi 28 février 2025

Cette Fin

 





Ni au jour
Ni à la nuit

Debout au
Crépuscule

Comme ce danger
Est l'exode

Loin de soi

Quand on a
Reconnu
La douleur

Ces rectangles
Sombres qui
Peuplent
L'horizon

Qui portent
En eux le
Souvenir
Des siècles

Cette fin
Maintenant
Démentie


jeudi 27 février 2025

Insomnie

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toujours
Mangé d’
Espace

Dans le
Silence
Habité

Au cœur
De la nuit

Où s’entremêlent
L’humanité défaite
Et les corps
Étranges

Ces lumières
Qui prolongent
Le sens

Le mouvement
Furtif des ombres
Nocturnes sur
Le boulevard

Qui semblent
Trouer le réel

Au-delà des
Choses qui se
Débattent
Dans le noir

mercredi 26 février 2025

Un Bleu Dans L'esprit

 

Dans le pur et
Blême matin - surgi
Au coin de l’Europe
Et d’un Saint quelconque

Rivière explosée de
Terre à l’odeur de
Fuel - déviation sous
Le tonnerre et fugitive
Percée d’un soleil
Intense - qui appelle
Au recueillement
D’une durable intention

C’est une chose im-
Perceptible sur le visage

Ou bien à la manière
De rivières infimes
Creusées dans la peau

Aux antipodes d’une
Démonstration aux futiles
Conséquences 

S’y perdent délires
Et dénis : pris
Dans les phares du
Silence si rare de la
Ville - d’un parvis où
Ce damier menace de
Faire trébucher le
Trouble précieux -

Ou comment se garder
Du chagrin atypique
Figé dans les
Maux

mardi 25 février 2025

Levant

 


Le brouillard
Déborde et monte
Jusqu’au tablier
Du levant

Qui semble
Toujours en
Partance

Et dont le chant
Survit à tous
Les passages

De cette ville
Mal recousue

Dans l’interstice
D’époques en sang

Avant d’être l’image
Nettoyée de l’intérieur

D’un mauvais temps
Épuisé


lundi 24 février 2025

Morcelé

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au morcellement
Confus et chaotique

On oppose ces
Lignes rivées
À la lettre

Au flot amer
Qui monte
Au visage des
Bourreaux

On oppose cette
Force dramatique

Aux images
Errantes ces
Rumeurs de la rue

On oppose ces
Paysages scrupuleux

La fange des
Mots accumulés

Qui survivent
Au milieu des
Choses vivantes
Et des choses inertes

C’est une sorte
De salut

L’étude acharnée
De ses aspects

La seule inquiétude
Infatigable


vendredi 21 février 2025

Ce Qui Est (2)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des volumes
Sombres

Qui entrent
Dans la lumière

Quand - épars
Ou divertis -

On les regarde
Comme les fragments

D’une existence
Éparpillée

Avant qu’elle ne
Comprenne
Le sens de cette
Eau noire

Qui semblait
Tout recouvrir
En soi

Et comme ces
Voies nocturnes
Deviennent alors
Le plus clair

Des chemins

jeudi 20 février 2025

Ce Qui Est

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui reste
De l’équilibre

Tout un univers
Mis à plat

Qui étais-tu ?

Dans cette cage
De verre

Série de paysages
Et de visages

Tout juste
Appréhendées
Et pas toujours
Saisis

Le cœur éclatant
De couleurs et
De façades

Des compositions

Alors que tu n’étais
Qu’une géométrie
Cachée

mercredi 19 février 2025

Attentif aux Lignes

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces rémanences
Partout

A la surface
De ce monde
Intérieur

Ces visages
Qui reviennent

Des ombres furtives
Et des froissements

Quand décante
Le jour

Sa légèreté
Celle des voiles

Face au passage
Et déchirures

Déjà loin et
Oublié à cette
Heure

Tardive à voir
S’écouler
Un boulevard
Dans le silence

mardi 18 février 2025

Marqué

 

 

Nous y voyons
Les choses
Incurables

-Et cela laisse
Des traces-

Des cicatrices
Et des plaies

Ces marques
Qui lézardent
Le trottoir

Des marques
Mémorables

Et des révélations
Abstraites

-Les bas-côtés
Indéchiffrables-

De nos marches

lundi 17 février 2025

Cour

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des histoires
En conséquence

Puis l'être
Qui s'éteint

Un angle mort

Alors qu'appuyé
Sur une canne

Le baiser et la
Promenade plantée
Se posent sur
Les braises

Qui subsistent
De la vie

L'image de
Ce continent
Qui finit ici

Alors que l'on
Foule du pied
Ce territoire
Étranger

Ce qu'on voit
A travers
La moindre
Lumière

De nos pas

vendredi 14 février 2025

Course

 


C’est bien ainsi
Que l’on perçoit
Ces bouts d’éternité
Qui portent encore
La brûlure du mal

Comme on ère
Dans les paysages
Urbains

Ces présences encloses
Nos fragments de nuit
Que l’on masque

Pour trouver la
Force extérieure
D’être irradié par
Le monde

Sans rien attendre
Qu’une sorte
De grâce

Pour ne pas
Interrompre
Trop tôt
La course

jeudi 13 février 2025

Hiver

 

 

Jadis les déments
Les mendiants
Et les saints

Comme des arbres
Transplantés dans
Les villes

Que les étourneaux
Malmènent

Et qui se mettent
A sourire tristement

Redevenus les
Primitifs

Cette sorte
De présence
Trop familière

Que l'on oublie

Avant qu'ils
Ne soignent
A nouveau

Les yeux révulsés
De soleil

mercredi 12 février 2025

Nuit Tombée

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est des heures
Pour se disséminer
Dans l’espace et
Le temps

Jusqu’à  bouger
Dans le flou

Puis disparaître
Totalement

Comme cette
Automobile
Qui rentre
Dans la brume

Jusqu’au rouge
Étalé de ses phares

Puis mot à mot
Écrire ce qui
Détruit la distance

En équilibre
Précaire dans
Le trouble
Du vide

mardi 11 février 2025

Le Monde Extérieur

 

 

On ne voit
Plus d’affiches

Qui battent
Au vent

Sur des murs
Lézardés

Mais nos regards
Sont éclairés

Riches de ces
Méprises

Des possibilités
Floues du
Monde

Ces déchirements
De l’histoire

Contre l’agitation
Apaisante

Pleine de
Silhouettes à
Peine découpées


lundi 10 février 2025

L'abîme

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De ces rêves
Confus à
La réalité

De ces rayons
Tournoyants
Aux images
Familières

Boulevard
Et façades
Modernes

Presque égarés
Quand la nuit
Remplace
Le soleil

Au bord
D'un abîme

Où tombent
Toutes les
Traces

Et les blessures



jeudi 6 février 2025

Dilution

 

 

Le plus dépouillé
De la forme

Ce qui s’imprime
Au fond des yeux

Quand on saisit
La danse de
La lumière

Et qu’elle aveugle
Au fil d’un trottoir
Au détour d’une voie

Dans ce brouillard
Qui transforme
Les choses

Il reste l’écorce
Du réel

Et le sentiment
De la disparition
Des frontières

Entre le corps
Et l’extérieur


mercredi 5 février 2025

Une Ombre

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et de jeter
Une ombre
Sur les mots

D’en faire
Toujours
Un monde
Disparu

Traces de
L’effervescence
Urbaine

De sa fragilité
Quand une ombre
La recouvre

Qu’elle termine
Gisant dans la peur

Ou dans les nuits
Sans sommeil

Elle reste le
Plus beau
Des voyages

mardi 4 février 2025

Périphérie (3)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dérouler
Cet infini
Rituel
Qui permet
De survivre

Dans le désordre
Et la beauté
Chaotique

D’une cité
Lovée dans
Les pierres

Quand la
Pesanteur
Est vaincue

Les traces
D’humanité
Transcendées

La mémoire
Dans la simple
Nudité de la
Rue