mardi 31 décembre 2024

La Vérité des Blessures

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vérité des blessures
Bien avant les textes

Quand il faut désapprendre
De ses propres vérités

Cette dernière
Possession

La puissance
Incarnée par
Ces phrases

Permettant
De survivre

Même sans
L’espoir

Mais que la peur
Reste en soi

Comme des éclats
Fichés dans les murs

Tout ce temps
Figé dans les rues

Ces lieux qui
Ne sont plus
Interdits

Et qui intiment
De se battre

Contre le sombre
Qui tombe sur tout

lundi 23 décembre 2024

Chantier

 

 

Ce monde hermétique
Sa voix presque timide
Cet air inquisiteur

Celui de la profondeur
Du refus trop longtemps
Des visions terrestres

Que l'on considère
En silence toujours

Comme on lit
N'importe quel
Évangile

Qui suinte
Le sang
Et la blessure

Vestige d'une
Époque

Et toutes ces
Guérisons
Se traversent

Comme des
Chantiers

Les traces
Encore de
Ses mutations


vendredi 20 décembre 2024

L'énigme

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rendre tangible
Ce genre de
Promesse
Non tenue
Du monde

Cette immense
Vide qu’il renvoie

Ou le silence
Impérial qu’il
Impose

Son accent
D’angoisse

Ou son regard
Apaisant

Quand tout vibre
D’une vie trop
Bruyante

D’une lumière
Trop intense

Entre l’accablement
Et cet élan

Dans un même
Mouvement

Qui se lit
Dans ces yeux
Plein de lointain

jeudi 19 décembre 2024

Naufragé (3)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on fait
De l’exil intérieur

L’incarnation
Troublante
Jusqu’au vertige

De nos silences

On avance ainsi
Dans le vacarme
Tout autour

Comme on fait
Passer la nuit
Dans ces mots

Tous les imaginaires
Que l’on croise

Ces vies tourmentées
Que l’on voit

La grâce des formes
Et des couleurs
Que l’on observe



mercredi 18 décembre 2024

Naufragé (2)

 

 

 

Il en est autrement
Quand tombé
De l'immense
Voûte du ciel

Cette fatigue
Presque bienfaisante
Se perd dans les nuées
Qui s'amoncellent

Il en reste
Un sanglot
Étouffé

Puis rien d'autre
Qu'un témoignage
Sur une plaque
De rue

Que l'on emprunte
Dans une tranquillité
Inquiète

Illuminé du
Dedans par
Cette pensée

Miroir d'un autre

Invisible à son être

mardi 17 décembre 2024

Naufragé

 

 

Le plus dense
Des mots

Que l’on voit
Se noyer

Avec ce qu’il
Sait de nous

Ressemble
Peut-être à
La mort

Ce qu’elle
Décrit

Une autre
Fois à peine
Esquissée

Une seule veine
Sous la peau
D’un trottoir

Jusqu’aux ténèbres
Toujours présentes

Mais seulement
Suspendues à
Ce fil

lundi 16 décembre 2024

Des Années

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même les cimes
Des arbres dans
Les parcs

Se prêtent aux
Décors projetés

Simplement différents

De cette expérience
Éteinte au soleil
Aveuglant

La somme des heures
Passées à s'en protéger
Puis à les accueillir

Les heures sombres
Qu'elles portent
Ou qu'elles éloignent

Au gré du vent

Manière de se
Reconstruire
Encore et toujours

Ou de porter
Ce qu'elles révèlent

Et que l'on prend

Ce remède et réconfort
Des années


vendredi 13 décembre 2024

Des Égarés

 

 

Il y a
L’éternité
Et la création

Ce cours habituel
Que l’on observe
D’un quartier l’autre

Puis les nouveautés
Qui s’efforcent
De faire disparaître
Les doutes

On s’enveloppe
De lumière
Comme d’un
Vêtement

Et l’on murmure
« Sois Terre »

Pour se convaincre
Que le monde
N’est pas forcément
Voué à la destruction

Ce qui nous porte
De ce cours
Silencieux

Surplombant
La mer

Aux rumeurs
Étourdissantes
Dévorant l’ailleurs


jeudi 12 décembre 2024

Une Voix

 

 

De combattre
Et conjurer

De croiser la
Détresse profonde
Au fil des marches
Et des places

Puis des paroles
Qui semblent
Dire mort
Je vivrai

Cette ouverture
Au monde
Qui se brise

Porteuse
Des cendres

De l’avenir aussi

Indifférent toujours
Aux vies qui passent

Et qui s’ancrent
Pourtant comme
Des graffs laissés

Et dévoilent
L’autre versant
Des murs

De leur éternité

mercredi 11 décembre 2024

Restituer

 


Quand la lumière
Succombe au départ
Les ombres renouvellent
Leurs empreintes

Au seuil des douleurs
Et de l’apaisement

L’entre-monde où
Les rues deviennent
Des impasses

Bascule ainsi
Dans l’écriture

Comme on apprend
À mourir

Pour mieux survivre

Simple songe
D’un ailleurs

Entre le sang
Et le crépuscule

Quand clignotent
Quelques mots

Ou quelques phrases

Dans l’esprit vibrant
De la nuit

mardi 10 décembre 2024

L'incantation

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que l’on apprenne
Le mystère de ces
Marches étranges

Les masques à dévoiler

Ces pans entiers
De mémoire vive
Sont toujours là

Pure présence
Des choses

Contre le vide
Et l’absence

Le vent qui emporte
Les lieux

Et tout ce qui sombre
Sous nos yeux

Quand les mots
N’ont plus cours

La douleur de savoir
S’efface pour
L’effleurement

Quand se rappelle
À nous l’éclat

Sans l’obscur



lundi 9 décembre 2024

L'Histoire

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De pleine face
L’oraison
Funèbre de
Ces morts

De ces tombes
Dans les nuages

De tous ceux
Pris dans les replis
De l’histoire

Du lait noir
Et de la bière

Puis l’incertitude qui
N’en est pas une

Ces mouvements
De l’âme qui se
Superposent à
La vie tout autour

Ces transports
Et ces foules

Pour suivre
Sans mourir
Ce cortège
Typique


vendredi 6 décembre 2024

L'intimité

 

 

 

Pour ce regard-là
Loin des artifices

Ces bouts
D’humanité
Que l’on perçoit
Dans la marche
Effrénée des
Autres

Le sourire
Ou la grimace
Aux lèvres

Que l’on confond
Parfois

Tout comme
La direction
Et ces liens
Entre les rues

Toutes ces vues
Acharnées qui
Font le décor

Et plutôt le silence
En nous

Se transforment
En mots poétiques

Comme on enrage
D’être ça

Avant - sur la pointe
Des pieds - de s’en
Réjouir

jeudi 5 décembre 2024

Signal (3)

 

 

Égaré dans
Sa propre vie

Mais jamais
Dans son
Écriture

Le sens de
L’orientation
Toujours noyé

Sauf perché
Dans le vide

Suspendu
Au-dessus
Du fleuve

Ce trait gris-
Argenté qui
Miroite

Et sépare deux
Visions d’une
Même cité

Mais il y a
Le sens presque
Effrayant de
Tous les détails

Les foudres du
Monde pour
Mesure des siècles

mercredi 4 décembre 2024

Signal (2)

 

 

Aux heures
De la nuit

Rien ne dit
Beaucoup
Plus que cela

L’abîme est
En nous

Jamais derrière ces
Barres d’immeubles
Encore tout
Illuminés

Derrière ce passage
Ouvert et le total
Silence

Demeure
Bien plus
Que le froid

Les sources
Impensables
De nos vies

Cette ville
Effrayée

Devenue
Puissante


mardi 3 décembre 2024

Signal

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on chuchote
La vérité malgré tout

Contre cette fière
Devise de la normalité

Cette mémoire
Pour tout hommage

Comme un dernier
Espoir

Une dernière
Étreinte

Les dents serrées
Sur les noires
Années de
L’enfermement

Les bras tendus
Vers un faible
Signal

Pour conquérir
Cette part
De blasphème

lundi 2 décembre 2024

 

 


Environné
De tristesse
Et de dangers

On a dû
Se blesser

Illuminé seulement
De l'intérieur

D'autre vie
Que le soir
Et matin

Traversée par
Ce fleuve urbain

Son rythme calme
Entre deux rives
Énervées

Loin de ce
Domaine fermé

Dans une belle
Liberté pourtant

Sans pesanteur



vendredi 29 novembre 2024

Dialogue

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut trembler
Sur la ruine d’un
Monde

Pris dans
L’âpreté
Immense

Ce feu qui
D’abord brûle
Lentement

Avant de s’étendre
Et de tout emporter

On est des hommes
Morts

Mais avant il y a
Tout ce qui porte

Qui dialogue
Avec les ombres

Et qui finit
Par les rendre

A la lumière



jeudi 28 novembre 2024

Les Toits

 


Car à l'instant où
Cet âge présumé

S'effondre sur
Lui-même

Figure d'un
Rêve évanoui

Dans les décombres
Du sommeil

Et sous le charme
Dissipé de la survie

Ce regard tranquille
De l'atypique

Sur les toits
De zinc

Ignore le temps

Sauf peut-être
Celui qui le sépare
De l'enfant étrange

Qu'il était

mercredi 27 novembre 2024

Les Contours

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on se
Cache

Plein de
Fantômes et
De pensées

De ballades
Et de lignes
Imprimées

Toujours trop
Loin des autres

Et pour cause

Il faudrait
Abattre
Toutes
Les barrières
En soi

Comme celles
Qui ceinturent
Tous les chantiers
Que l’on croise

Et ne plus voir
Les images
Par paquets
De la ville
Traversée

Plus rien
De la douleur
Hostile en soi

De cette maison
Qui brûle pour
Âme dérisoire

Et transformer
Cette cage en
Veilleuse
Éternelle


mardi 26 novembre 2024

Rituel

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

On se hâte
Vers elle
Sans même
S’en apercevoir

Et tout ce qui
Revit a le goût
Iodé de la mer

Cette nuit
Des temps

Qui n’a de cesse
De s’écrire sur les
Murs délaissés

De se perdre
Dans le vent

L’identique
Absolu d’une
Toile presque
Abstraite

Qui dévaste
Les rêves

Pour ce bleu
Scintillant


lundi 25 novembre 2024

Fatigue

 


Est une sorte
De pénitence

De basse
Consolation
Ou de méditation

D'arrêt contre
Le temps

Ces murs-là
Environnants

Silencieux
Et méfiants

Comme un
Trait de douleur

Remplissent
L'espace
Jusqu'à
L'horizon

Un autre
Point du monde

Derrière le jour

Qui transforme
Les ténèbres

vendredi 22 novembre 2024

Nocturne

 


Là où tu demeures
En un instant tu
Dépéris

De larmes et
De soupirs

Puis du doux
Murmure
De la nuit

Quand elle dévore
Les façades
Et les parcs

De ces ténèbres
Épaisses pourtant
On perçoit des
Étincelles

Une ligne d’horizon
Qui s’illumine et
Scintille

Comme on repousse
La vision trop amère
De l’angoisse

Et des regrets


jeudi 21 novembre 2024

Parler Humain (2)

 


De quelle menace
Sommes-nous les
Prisonniers ?

De toutes
Ces guerres
Que l’on mène
À nos terres
Intérieures

Il reste du noir
Dans une main

Comme de la suie
Sur les feuilles
Soudain assombrie

Et de quoi
Répandre
Un peu de
Cette âme

Urbaine et
Pétrifiée

Comme le sang
Abyssal

La cicatrice
D’une plaie
Jamais
Refermée



mercredi 20 novembre 2024

Parler Humain

 

 

 

Il y a ce Dieu
Des absences

Qui oscille
Entre suicide
Et pure joie
D’être au monde

De pauvres liens
Qui s’effritent
Ou s’élancent
A jamais

Et toujours
Sur la dernière
Page se pencher

Comme un cœur
Qui a failli cesser
De battre

Et qui s’élance
Toujours

Par les rues

Que l’on accueille
Dans les feux
D’un ciel immense

Et ce parler
Que l’on entend
Comme emmuré


mardi 19 novembre 2024

Les Monstres (3)

 

 


Tu marchais
Dans le noir

En ce temps
Par-delà
Le néant

Pressenti pour
Reconstituer

Le destin
Toujours
Recommencé

Quand du ciel
Tombe de
La braise

Il reste ces
Textes déposés

Pour réapparaître
Plus tard

En forme
De résurrection
Numérique

Et d’oubli
Réparé

Quand d’un
Quartier l’autre

Il se heurte
Au retour
Presque
Infini

De la mémoire
Effacée

(Pour la vie
De Miklos
Radnoti
)

lundi 18 novembre 2024

Les Monstres (2)

 

 


Cependant une
Consolation

Devenu trop
Sensible à
Cette grande
Partie du réel

L'éblouissement
Douloureux

Comme on suit
Le temps

Ces terreurs
Potentielles

Qui se jouent
De nos vies

De nos villes
Et souvenirs

Que l'on sauve
Du naufrage

Avec la rage
de cet art

De ces plis
Autour de
Ce qui ne
Disparaîtra
Jamais

vendredi 15 novembre 2024

Les Monstres

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a ces mots
Qui nous intiment

De ne plus supporter
Le bruit que les monstres
Font dans le monde

Leur présence
Intolérable et leurs
Mains sur la beauté
Des choses

Demeure toujours
La victoire de l’âme
Sur la matière

De cet esprit
Qui court les villes

Alors qu’ils pourrissent
Dans leur tombeau
Oublié

jeudi 14 novembre 2024

Trouver le soir

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qu'il découvre

Le temps de
Se perdre

Puis d'irradier
Les rues ensevelies

Comme pour
Montrer le blanc

Cet espace au petit
Jour qui se dévoile
Sans trembler

Les yeux emportés
Au-dessus de la
Terre endormie

mercredi 13 novembre 2024

Aucune Parole

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce que l’esprit
N’a jamais touché

La mémoire jamais
Vraiment conservé

Comme ce passage
D’un monde à l’autre

Et tous ces dangers
Qui se brisent

En ondes longtemps
Inexplicables

Tombées dans
Le vaste domaine

D’une agglomération
Tentaculaire
 
De ses réseaux
Sans limites

Modifiant tout

Jusqu'à l’ordre
Des choses

Et souffle
Trop bien
Articulé



    


mardi 12 novembre 2024

La Ville Reconstruite

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a pas
De pure lisibilité

Que l’on ait peur
On que l’on
S’emmure

Que l’on dissipe
Le brouillard tenace

Et qu’il dévoile
Après lui
Le plus vif
Des soleils

Il n’y a que
Des rouages

Le sombre
Qui parle
Aux morts

Et le reste
Qui s’érige

Loin des terreurs
Silencieuses

Qui peut-être
Sera à nouveau
Détruit

Mais qui sera
Toujours ce
Qui  inondera
La mémoire

lundi 11 novembre 2024

Intérieur Feu

 


 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Exactement
Comme ce feu

Quand la mort
Cesse de marcher
A nos talons

Il s'éteint
Au son
Du réveil

Ce grondement
Citadin au loin

Des rives opposées
Au pied des tours

Quand le visage
Accepte la paix
Intérieure

Une part du chaos
Que l'on effleure

Un simple reflet


vendredi 8 novembre 2024

La Vie Endommagée

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce réel qu’elle ne fait
Que suggérer

Où l’on ne lègue
Aucune plainte
Aucune ombre
Amassée

Où la chaussée
Se perd dans la mer

Intériorisée à l’extrême

Jusqu’à la seule
Respiration
Comme secousse
Intérieure

Et qui se mêle
À l’architecture

À ces jours
Comptés

Aux cris perçants
Des oiseaux marins

Au-dessus des toits


jeudi 7 novembre 2024

Les Paramètres

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au risque
De l’oubli

De cette
Brutalité
Excessive
Contre soi

Jusqu’à la
Belle violence
De ces vers

Cette larme
Dans les yeux

Comme la brume
Qui s’abat sur ce
Lieu de sacrifice

Devenu propice
À la vie

Tout ce béton
Embrasé

Qui respire l’avenir






mercredi 6 novembre 2024

Combien

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Combien ce temps
Encore  sera porté
Par la douleur

D’une lumière
Trop vive

De bruits trop
Présents et
De mots jetés
Dans le vide

Et par ce froid
Comme le miroir
Déformé de sa
Douceur

Multiplié par
Le calme si bleu
De la rade

Ou le bord ultime
De la vie

Aux allures
De précipices

Ou de tous
Les possibles

mardi 5 novembre 2024

Cage

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais surtout
Crépusculaire
Comme une ombre
D’obscures différences

Faisant l’équilibre
Entre l’âme et
Le monde

Aux allures
D’apparitions

À l’épreuve
Des jours
Aveugles

De leur amertume
En train de se
Dissoudre

Le déclin de
L’obscur en soi

Ou le passage
De la nuit

À cette lumière

Qui n’est pour
Le reste qu’un
Jeu de motifs

Alors qu’il est
Pour nous
L’énigme
Résolue

Comme on survole
Le plan d’une ville

Pour en voir
Le devenir

lundi 4 novembre 2024

L'écho

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On savait seulement
Qu'il fallait s'installer
Dans l'univers

Un écho que l'on
Fredonnait

Et que l'on écrivait
Plein de gravité

Dans l'insouciance
D'un bar

Témoin de
Quelque chose

Un soir qui se déploie
 
Si beau et trop sûr
De son obscurité

Sur laquelle
On a tant peiné

vendredi 1 novembre 2024

Hermétisme

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Filaments pris
Dans la tension

Les contradictions

La tentation
De l’hermétisme

Quand on perd
La communication

À la vitesse
De cet éclair
Qui nous brûle
Le corps

Aussi sûrement
Que des caténaires
Alimentent nos
Transports communs

Ces liens lapidaires
Que l’on jette
Jusqu’à la
Brisure




jeudi 31 octobre 2024

Loin

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les traces
De ce malaise

Ce décalage
Que l’on supporte

Qui nous sert 
De refuge aussi

Seul au milieu
De la foule

Et silencieux

Dans ce bruit
De fond urbain

Cet autre
Monde

Grouillant
Malade aussi

Fascinant
De tous
Les autres

Que l’on regarde
Au scanner souvent

Loin des néons
Douloureux

Même si l’on
Regarde souvent
Plus loin encore

Rarement dans
Les yeux ou dans
Les yeux précisément

Au fond c’est pareil
Puisqu’on regarde
Toujours ailleurs

Loin de l’intrusion
De ces lumières
Intimes qui font
Mal

mercredi 30 octobre 2024

D'un Mortel

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Éloigné
De toute
Sécheresse

De ce duel
Imaginaire

Traîné par
Le destin

Ce conflit
Insoluble

Qui se lit
Sur tous les
Murs

Couverts
D’images de
De graphitis

Uni au fil
Du temps

Par les atypies et
Leurs signes
Mystérieux

La somme de
Ce qui nous
Fonde

mardi 29 octobre 2024

Introverti

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’écart
D’un monde

Mort parmi
Les vivants

Vivant parmi
Les morts

Comme on dévoile
Un paysage

Qu’il se dévoile
Déchirant la brume
Matinale

Son déplacement
Sur les toits

Comme un trouble
Halluciné

Son calme imaginaire

C’est assez
Pour espérer

lundi 28 octobre 2024

Mon Aube

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle sépare et
S’arrête à mon
Regard
 
Tout ce mal
Au monde
S’arrête ici
A ces couleurs
Comme des ondes
Broyant  tous
Les moments
Propices à la
Disparition
 
La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle s’agrippe à
Moi sans
Me souffler
Le moindre mot
 
Je m’accroche
A ces couleurs
Comme à des
Sentiers cachés
Menant au
Monde clair


vendredi 25 octobre 2024

Eperdu

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De ces troubles
Confus et sanglants

Qui font le sol
Mouvant des
Souvenirs

Avant d'être
L'avertissement

Puis de disparaître
Au fond d'une impasse

Et l'ignorance
De son pardon

Cette image
Familière du
Coupable

De ces vengeances
Et représailles

Qui font comme
Des marques
Dans les murs

Ces guerres passées
Contre soi-même

Avant de se perdre
Dans la contemplation

Et la douceur d'un parc


jeudi 24 octobre 2024

La Blanche

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la géométrie
De la ville

La blessure
Béante
Presque
Obsessionnelle

Qui se perd
Dans ce réel
Tentaculaire

L’intense
Et le sombre
Posés sur les
Jours gris

Ou trop
Lumineux

Cette blancheur
Extrême

Qui nous cloue

Que l’on masque
Derrière du noir

Verres obligés
Pour ne pas
Souffrir

 

mercredi 23 octobre 2024

Nuées

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça nous donne
Un lieu de fusion

Quelque chose
Qui s’est écrasé
Sur lui-même

Au doux milieu
De nos états
D’âme

Péri tant de fois
Au fil de l’eau

De cette rivière
Traçant des rives
Dans la ville

Entre anxiété
Et délivrance

Les larmes
Et le vent

Puis ces battements

Des prières pour
Nous-mêmes




    


mardi 22 octobre 2024

Domaine Intérieur

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui du sombre
Monde ne garde
Que le plus beau

Les yeux effrayés
Baissés sur les pavés
De ce passage rescapé

Qui s'étire de l'ancien
Au nouveau

Comme un souffle
Pendu à la vie

Que l'on accueille
Comme un domaine
Fermé

Dont l'embrasement
A cette heure
 Illumine déjà le ciel

Cette heure où l'étoile
Incertaine se voit
Toujours davantage

Je n'aurais pu
L'oublier

lundi 21 octobre 2024

Terme

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aura plongé
Corps et bien

Avant de reconnaître
Son visage

Cette nécessité
Intérieure

Naissance et
Renaissance

À la limite
De l’audible

Dans le vacarme
Urbain

Qui détruit
Et reconstruit

Cette part
Intime

Qui accepte
Le renoncement


vendredi 18 octobre 2024

Dédale

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n’étage
Mieux que
Ces lettres
Lancées
Dans l’espace

Et le temps
Imparti

D’une existence
Sûrement trop
Entourée
D’immeubles

Mais rien n’y
Fait

Il y a trop
À perdre à
Quitter

Le mouvement
Permanent

Ce qui change
Plus vite qu’un
Corps perdu

Dans ce dédale
Qui nous sert
D’appui

Peut-être
Que ça nous
Ressemble trop

Notre marche
Hétérogène

Nos sentiments
Diffus  et ce regard
Trop lointain



jeudi 17 octobre 2024

Reconstruit (10)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La clef c’est
De passer
De l’autre
Côté

Comme après
Le deuil

Quand l’agitation
Semble devenir
Le cœur du délit

Et que le calme
Se pose sur à
Peu près tout

Surtout sur le soir
D’une métropole

Ce calme-là
Qui déjoue les
Sirènes et les peurs

Les départs et
Les arrivées
Dans les gares

Cette beauté-là
Toute éphémère

Comme un vol
D’étourneaux

Que l’on regarde
Pas toujours
Aussi doux
Que l’on voudrait

Trop anxieux
Encore

Mais en chemin
Pour s’éteindre

Et s’allonger
Au cœur de
La cité

mercredi 16 octobre 2024

Reconstruit (9)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

  


Cela tenait
Sans doute

A ce mélange
De couleurs

Dans l'incapacité
D'ignorer le temps

De retenir les cris
Apaisants de la ville

De montrer son
Visage le plus
Souriant

Cela tenait
Juste à ce domaine
Fermé en soi

Réservé à
La mort illustre
De la normalité